Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets libres => Discussion démarrée par: Kayann le 24 février 2011, 21:47:52
-
La maison n'était pas récente. Une vieille bâtisse rénovée tant bien que mal qui conservait pourtant le cachet d'antan. L'espace de vie, autrefois uniquement à l'étage, en dessus de deux grandes vastes écuries, avait été agrandie au rez de chaussée qui donnait sur la cour. Ainsi, la femme du propriétaire pouvait à son aise s'acquitter des tâches ménagères en gardant un oeil sur les trois terribles garçons à l'extérieur.
Seul un espace restreint avait été gardé pour les bêtes, deux chevaux, un âne, une chèvre et quelques poules. Au dessus d'eux, toutes les provisions avaient été stockés, au frais et à l'abri d'inondation, protégées au mieux des rats ou autres rongeurs par quatre matous hargneux et consciencieux.
La dernière partie de l'ancienne écurie avait été transformé en chambre d'hôte indépendante. On y accédait par la cour en commun mais était à l'écart de la famille du riche marchand d'étoffe, les deux lieux de vie étant séparée par l'écurie.
Le tout était théoriquement gardé par un chien à la race incertaine qui effrayait plus par une attaque de caresses que par la finesse de ses crocs.
Le fidèle gardien était donc profondément endormi, comme le reste de la maison, hormis dans la dépendance où une bougie balayait la cour d'une lumière tamisée, à travers la fenêtre close.
L'avantage de l'indépendance qui lui offrait son logement était bien celui-là, aucun compte à rendre à son logeur, qui lui louait le modeste habitat pour quelques écus mensuels. Kayann, assise près de la fenêtre, invisible depuis l'extérieur, veillait avec impatience le moindre mouvement qui annoncerait l'arrivée de son rendez-vous.
Nerveusement, ses doigts glissaient entre les mèches de sa longue chevelure désordonnée passée par dessus son épaule.
La nuit était fraîche et, malgré le feu qui crépitait dans la cheminée, Kayann avait jeté un châle de laine sur sa robe fine de lin blanc.
De l'âtre, la lumière chaleureuse dansait sur les quelques meubles de l'endroit. Une petite table entourée d'une chaise, un plan de cuisine en bois, une luxueuse baignoire de cuivre derrière un paravent et un large lit à baldaquin, en retrait derrière la cheminée. La Shin'a'in s'y sentait bien. Des deux fenêtres donnant sur la cour, un coup d'oeil lui suffisait pour apercevoir Roux-Poil, en stabulation libre.
Sur la table, un reste de repas traînait, froid et pourtant encore odorant, tout comme le vin rouge qui y restait. La femme du commerçant avait rapidement proposé de lui servir le repas en échange de quelques services dans le foyer. Les deux femmes étaient rapidement devenues amies.
Inconsciemment, son regard se porta vers la fenêtre de la chambre du couple qui semblait dormir paisiblement. La nuit était glaciale et claire, les ombres se découpaient sur le mur et le sol.
Il ne tarderait plus...
-
Dans les ruelles, passait un cheval au galop. Dessus sa capuche remontée pour se protéger du froid, Fitz se laissait guider par la lumière nocturne.
Il connaissait le chemin, il le faisait assez régulièrement. Mephisto le connaissait aussi par coeur, et puis sortir pour autre chose que les rondes longues et lentes autour de la ville, lui faisait du bien cela se sentait.
Chaque fois qu'un sabot touchait le sol, le coeur de Fitz marquait un temps supplémentaire. Il s'approchait de plus en plus. Bientôt il put apercevoir l'animal qui servait de gardien à la maisonnée. Tellement efficace comme animal, qu'il ne leva même pas le museau à l'approche du cavalier.
Il se dirigea directement vers la petite masure où logeait Kayann, sautant de son cheval près de sa porte. Il flatta Mephisto, et d'un geste sur la croupe le libéra de ses obligations. Le cheval connaissait le lieu, il partit directement vers les stalles, sans demander son reste.
Fitz ne se présenta pas, il ne frappa pas à la porte, il ouvrit immédiatement, pénétra à l'intérieur, rejeta sa capuche en arrière, et avança directement sur la jeune femme. Sa main droite trouvant sa hanche, il la redressa la plaquant contre lui, sa main gauche se frayant un chemin le long de son cou il approcha son visage, et là l'embrassa. Toute la passion et le désir qu'il ressentait pour elle se sentait sur ses lèvres. Il détacha sa longue étreinte, plantant son regard dans les yeux de la Shin'a'in.
"Tu m'as manqué"
-
Bientôt, son attente prit fin, la silhouette lunaire de son ancien cheval se détacha soudain dans la nuit froide. Le cavalier n'était qu'une ombre sombre, se détachant avec contraste de la robe grise de sa monture, mais Kayann n'avait aucun doute sur son identité. Si le chien n'avait pas bronché, Roux-Poil aurait réagi.
Hâtivement, comme une gamine, elle tenta de remettre de l'ordre dans sa mise et reprit une posture volontairement détachée sur le fauteuil à bascule où elle était installée.
Le visiteur était un habitué. A peine eut-il mis pied à terre qu'il se dirigeait à grandes enjambées vers sa porte d'entrée, et l'ouvrit sans frapper, ni hésiter. Ses bras la saisirent comme il aurait enlacé une poupée de chiffon et la souleva vers lui, pour l'enlacer et l'embrasser avec une fougue qu'elle lui rendait bien. Ses mains fouillaient ses cheveux, parcouraient son corps, sillonnait les traits de son visage, le contour de ses muscles.
- "Tu m'as manqué aussi", souffla-t-elle d'une voix emprunte de désir, ses bras dorés enroulés autour de la nuque du mercenaire.
Ses lèvres se posèrent à nouveau sur celle de son amant, avant que la belle ne relâche son étreinte et fasse un pas en arrière.
- "As-tu mangé?"
Nonchalamment, alors qu'elle luttait contre ses envies pour ne pas céder directement à la tentation, Kayann se dirigea vers la cheminée et alimenta le feu de bois. En revenant vers lui, elle servit deux coupes de vin et lui en tendit une en souriant.
-
Il la regarda s'éloigner, laissant son regard vers le bas de son dos.
"Non je n'ai pas mangé. Mais ce n'est pas forcément de nourriture dont j'ai faim"
Son sourire aux lèvre, et les yeux brillant, il regardait son aimé.
Il atrapa la coupe de vin, et se retint de lui sauter dessus immédiatement. Il détacha sa cape, qu'il posa sur sa chaise. Il portait la chemise qu'elle lui avait fait faire. Elle était fine, et on voyait sa musculature sous le tissus fin.
"Alors dis-moi comment se passe ton retour en ville ? Tu t'en sors ici ? "
Lutter encore un peu. Ne pas lui sauter dessus de suite. Il se décontracta les épaules dans un mouvement, et braqua de nouveau son regard sur Kayann, s'approchant d'elle doucement, jusqu'à ce que son torse l'effleure. Il était si proche qu'il pouvait sentir sa respiration à chaque mouvement de son corps. Si il s'était concentré, il le savait, il aurait même pu entendre son coeur. Chaque respiration lui amenait le parfum de la jeune femme, et cela ne faisait qu'aiguiser son envie d'elle.
-
ils trinquèrent en se dévorant des yeux, posant de temps à autre des questions sans intérêt auxquelles ils répondaient de bonne grâce, histoire de faire durer la délicieuse attente.
- "Oui, je m'en sors. J'ai vendu toutes mes bêtes. D'ici quelques temps, je vais retourner en chercher mais je vais attendre un peu, histoire de prendre un peu de repos."
Ses lèvres trempèrent dans le vin tannique, ses yeux arctiques ne quittaient pas ceux du mercenaire. Avec désinvolture, elle rejeta sa chevelure derrière son épaule et déporta son regard vers l'extérieur en poursuivant:
- "Comment s'est terminée ton entrevue avec Manuchan?"
A l'extérieur, Roux-Poil et Mephisto faisaient les cent pas dans la cour, tranquillement, ils semblaient se raconter ce qui s'était passé depuis qu'ils avaient été séparé. Un sourire discret se dessina une seconde sur son visage avant de plonger son regard dans celui de son amant. Ils étaient si proche... Kayann se délectait de l'odeur se dégageant de la chemise qu'elle imaginait déjà jetée à terre. Leurs lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres les unes des autres. Les yeux mi-clos, Kayann dégustait ce pur moment de torture.
-
Fitz pencha sa tête en avant, approchant sa bouche de l'oreille de Kayann, son souffle chaud effleurant la peau de la jeune femme.
"L'entretient n'a pas duré, il m'a promis de me revoir pour m'aider à contrôler mon pouvoir".
Sa main droite se perdit sur ses hanches, pendant que sa main gauche remontait doucement effleurant sa poitrine, son cou, sa bouche, puis se posant sur son menton, il leva le visage de Kayann et l'embrassa. Plus tendrement plus doucement que la fois précèdente. Il l'aimait elle, et il n'aimait qu'elle.
"Tu me rends fou Kayann.... J'ai l'impression d'arrêter de vivre à partir de l'instant où tu es loin de moi."
Sa main reprit son parcours effréné le long de sa peau et de ses courbes, découvrant encore et encore ce corps dont il rêvait chaque nuit, ce corps qu'il pouvait voir rien qu'en fermant les yeux. Il la connaissait.
Son coeur battait de plus en plus vite, de plus en plus fort, c'était comme si il avait décidé d'exploser hors de sa poitrine. Dans un geste d'une infinie tendresse, il enleva juste le début d'une manche, et baissa encore sa tête, jusqu'à pouvoir embrasser le creux de son cou et descendre doucement le long de ses épaules.
"Complètement fou"
-
Malgré le feu qui crépitait vivement non loin d'eux, un frisson parcourut la peau découverte de la jeune femme lorsque les doigts de Fitz firent glisser l'étoffe le long de son bras.
En soupirant, elle rejeta la tête en arrière, les yeux clos, se délectant de la sensation de ses lèvres et du souffle sur son épaule. D'abord les bras ballants, elle ne tarde pas à accrocher ses mains aux épaules robustes du mercenaire, avant de lui retirer sa chemise fièvreusement. De ses doigts fins, elle parcourt une fois de plus les sillages de son dos, les marques d'un passé encore inconnu, les stigmates d'une souffrance qu'elle espérait révolue.
Avec douceur, elle caressa les cicatrices un instant avant de plonger ses baisers le long de son cou, de son oreille, de son épaule.
Le désir lui fit perdre l'équilibre un instant et ses reins cognèrent contre la table sur laquelle elle prit appui pour redoubler d'ardeur. Agrippée à lui, elle s'imprégnait de son odeur, de sa peau et de son souffle.
Bientôt, elle le repoussa avec douceur, planta un regard félin dans le sien et sans le lâcher des yeux, fit glisser les pantalons du mercenaire sur ses talons. Kayann se lâchait, amoureuse et sécurisée, elle ne demandait qu'à être possédée par cet homme. Avec une fausse désinvolture, elle rejeta ses cheveux en arrière et écarta la deuxième bretelle de sa robe qui tomba sur le sol. Nue face à lui, elle s'assit sur la table et attira Fitz contre elle.
-
Elle était là, à lui, et il était à elle. Rien que ca suffisait à son bonheur. Alors qu'il se laissait aller corps et âme à l'amour ce sa maitresse, Fitz pensait qu'il avait de la chance. Une chance monstrueuse de pouvoir aimer et être aimé à son tour. Son corps contre le sien, ses mains glissant sur sa peau, son parfum qui enivrait ses sens, ses soupirs qu'ils partageaient. Il s'était encore perdu en elle, il s'était encore perdu dans ses yeux. Lové contre lui, il contemplait ses courbes, laissant sa main effleurer ses hanches et ses seins. Puis la serrant contre elle, dans un soupir lui dit simplement.
"Je t'aime".
Avant de s'endormir, la belle dans les bras.
*******************
La nuit avait été épuisante, et c'est le soleil déjà haut qu'il se réveillait, Kayann à ses cotés. Pour la réveiller, sa belle endormie, il déposa un baiser tendre dans son coup, laissant ses lèvres dérivés un peu le long de sa peau.
"Bonjour mon ange".
-
C'était épuisés et comblés que le sommeil vint les cueillir alors que la nuit était déjà bien avancée. Le temps qu'ils pouvaient s'accorder étaient trop précieux et restreint pour pouvoir en perdre un instant. Ils se délectèrent donc de chaque moment avant de s'écrouler de fatigue, enlacés l'un contre l'autre sous l'épais duvet de plume.
Le jour pointa sans qu'ils ne s'en aperçoivent et la matinée se déroula mais leurs paupières restèrent closes. C'est Fitz qui s'éveilla le premier et qui ramena sa bien aimée à la réalité.
Telle une chatte paresseuse, Kayann ouvrit un oeil, puis l'autre, avant de les refermer tout aussi sec, peu encline à devoir émerger. Son esprit s'éveilla pourtant et, avec satisfaction, elle se rappela que son troupeau avait été vendu et qu'elle savourait là son premier jour de congé depuis belle lurette. L'idée lui plut et la poussa à sortir de sa somnolence, appréciant néanmoins les baisers chauds de son amant sur sa peau.
Avec lenteur, elle fit pivoter son corps contre lui et se lova contre son épaule pour retenir les brides de chaleur et d'odeur qui émanait de lui.
- "Bonjour..." murmura-t-elle d'une voix rauque.
Tout sourire, elle leva ses lèvres vers les siennes et l'embrassa avec douceur, encore envahie par la torpeur nocturne.
La pièce était froide, le feu avait sûrement crevé. D'un geste vif, le premier depuis son réveil, elle remonta sur eux l'edredon, tentant ainsi garder son homme près d'elle encore un peu.
-
[Désolé du retard]
Le jeune homme serra contre lui son aimée.
"Chaque minute passée avec toi est un véritable don qui m'est offert."
Il l'embrassa tendrement, et s'étira comme un chat décontractant chaque muscle de son corps. Il posa un regard aimant sur la jeune femme.
"Kayann. Des troubles intenses secouent le pays, et d'expérience je sais que cela ne présage rien de bon. J'ai peur que des horreurs et des violences que nous n'avons jamais vu jusqu'à présent n'apparaissent. Et je t'avoue que j'ai peur. Pas pour moi non. Pour toi. Je t'en prie mon amour, promets moi de ne pas te mettre en danger. Si tu venais à disparaitre je...."
Sa voix était grave et sérieuse. Il venait de se rendre compte à quel point il tenait à la jeune femme. Il la serra une fois de plus contre lui, s'enivrant d'elle, de son parfum.
"Il y'a de jours où je pense à arrêter tout ca. T'emmener loin, partir, et mener une vie loin des risques de la guerre en ta compagnie, loin de ces horreurs. Car il n'y a plus que toi qui compte. "
-
[Disons que la scène se passe le jour avant le départ des missions, quoi t'en dis?]
Kayann n'opposa aucune résistance aux étreintes de son aimé, au contraire, elle s'y abandonnait totalement.
Comme l'instant était paisible, hors temps, contrastant avec les jours qui les attendaient, loin l'un de l'autre, et à condition qu'ils en reviennent vivants.
Fitz y pensait aussi et vint sur le sujet d'une voix grave. Il n'en fallait pas plus pour troubler la paix de leur moment volé. La Shin'a'in se raidit légèrement et échappa à l'étreinte du mercenaire pour se lever, emportant avec elle l'un des draps de lin, enveloppée autour d'elle.
Sur la table, elle attrapa le pichet d'eau et s'en servit un verre en écoutant attentivement ce que Fitz lui disait. Un sourire rassurant aux lèvres, elle s'approcha de lui et s'assit sur le bord du lit, puis passa sa main dans les cheveux lâchés de son amant, lui posa un léger baiser sur les lèvres et répliqua:
"Si l'amour t'amène de telles craintes, peut-être devrais-tu cesser de m'aimer... N'ai donc pas si peur pour moi, la Déesse a tracé mon destin et je ne pourrai m'y soustraire. Ta bienveillance m'est précieuse mais ne fais pas de moi ton obsession. Là où nous partons, c'est trop dangereux..."
Là où nous partons... Lui avait-elle dit qu'elle partait avec Ann'dra? Prise au dépourvu, elle se mordit la lèvre inférieure et poursuivit, l'air de rien:
"Contente-toi de me revenir vivant..." avant de l'embrasser à nouveau.
-
[Désolé acaparé par beaucoup de choses en ce moment, je me reconcentre :) ]
Il laissa une main distraite glisser le long de la peau de Kayann, puis poussant un profond soupir.
"Arréter de t'aimer m'est impossible Kayann, et tu le sais très bien. D'un autre coté il est logique que j'ai peur pour toi. Ce qui nous attend va au delà de nos imaginations respectives. "
Il s'approcha de la fenêtre et regarda le monde extérieur qui se laissait vivre, comme si tout cela n'existait pas.
"Tu sais depuis que je suis arrivé à Haven il s'est succéder plus de choses étranges et incompréhensibles que dans toute ma vie réunies. Et pourtant j'en ai vu des choses".
Se retournant vers Kayann il la regarda de son regard triste.
"Nous allons tous les deux partir dans des expéditions qui subiront tout ce que le monde peut faire de plus horrible, je veux juste que tu me promettes de faire attention à toi, et de tout faire pour rester en vie et entière surtout"
Son soure se fit coquin un instant.
"J'aime toutes les parties de toi, il m'embeterait que tu en perdes une tu sais?"
-
Son inquiétude la touchait plus qu'elle pouvait le dire, mais ne présageait rien de bon. Lorsqu'elle avait été recruté, Kayann avait accepté sur le champs, sachant que, plus que les gens qu'elle aimait, c'était son peuple tout entier qu'elle devait défendre dorénavant. Plus encore, chaque humain du territoire.
C'était avec joie qu'elle avait constaté qu'elle comptait désormais dans son entourage un mercenaire et deux mages en plus des Shin'a'in qu'elle avait rencontré à Haven.
Mais, plus la date du départ approchait, plus l'inquiétude gagnait du terrain. Survivrait-elle même une heure devant la puissance d'un mage maléfique?
"Je te promets de faire attention", murmura-t-elle simplement, avant de s'approcher plus près encore et de pointer un doigt menaçant vers lui en grondant gentiment: "Si toi aussi tu le promets... Ta réputation de guerrier n'est plus à faire mais néanmoins, reste prudent..."
Désireuse de le prendre au mot lorsqu'il parla de son corps, elle se contenta de lui sourire, féline et de laisser tomber le drap sur le sol, dévoilant son corps totalement dénudé, et fit un pas en arrière:
"Dis moi, quelle est la partie que tu préfères, mercenaire..."
-
Doucement, à pas mesurés, il s'approcha de la jeune femme. La regardant de haut en bas une lueur espiègle dans le regard, posant sa main sur le menton de Kayann il plongea ses yeux dans les siens.
"Ton regard mon amour vaut toutes les parties de ton corps. Il suffit que tu poses tes yeux sur moi pour que je me sente transpercé de part en part. Pour toi je n'ai aucun secret, c'est comme si d'un simple vue tu pouvais tout savoir, tout connaitre, c'est la sensation la plus intense que j'ai pu ressentir."
Puis il laissa descendre sa main le long du corps de son aimé, s'attardant avec tendresse sur chaque courbe.
"Même si le reste est quand même pas mal, et surtout n'est pas pour me déplaire"
Il déposa un baiser dans son cou.
"Tu l'as dit, notre destin est tracé. Et la déesse qui m'a "choisi", doit surement avoir un projet pour moi que je ne peux pas comprendre. Mais tout mercenaire et guerrier que je suis, je ne penserai jamais qu'à une seule chose. Rentrer entier pour te rejoindre. Tu es ma priorité Kayann, et au delà des risques, je ne veux qu'être avec toi"
Il se souvint alors de sa vision, celle qu'il avait eu avec Riannon. Lui et cet épée, face à ce gryphon noir. Il se demandait si ce voyage l'emmenerait là bas, il se demandait si il survivrait à cet affrontement prophétique. Son regard se plongea dans celui de Kayann de nouveau:
"Dis moi. Est ce que je t'ai déjà parlé de mon entrevue avec Dame Riannon ? "
-
Au fond, se dit-elle, peut-être n'était-ce pas un mal qu'ils soient séparés pour les missions. Ils n'auraient pas à s'inquiéter l'un pour l'autre, à s'avoir l'un près de l'autre en permanence, à risquer de baisser sa garde pour protéger l'autre... D'un autre côté, s'il venait à mourir dans ce périple, qui le lui apprendrait?
Cette pensée la fit frissonner mais fut vite écarté par la caresse douce et chaude de son amant sur sa peau dénudée.
Une pique de désir lui chatouilla les reins, elle l'aurait volontiers assouvi si Fitz n'avait pas repris son sérieux pour lui parler de Riannon.
Ravalant ses envies, elle enfila une sous-robe blanche en l'écoutant, avant de répondre:
"Je ne crois pas non, que t'a-t-elle dit?"
D'un geste vif, elle remit de l'ordre dans ses boucles devant un miroir et se tourna vers Fitz pour écouter ce qu'il avait à lui dire. Il était déjà si avare de parole quand on parlait de lui qu'elle ne voulait pas risquer de perdre une miette de ce qu'il décidait de lui raconter.
Patiente et attentive, elle s'assit sur le lit sans quitter du regard le mercenaire qui lui faisait face.
-
Fitz soupira profondément, et se tourna vers la fenêtre.
"Elle ne m'a pas dit grand chose, si ce n'est que je devais accepter, tout comme toi tu me le dis, c'est surtout ce que j'ai vécu ce jour là".
Il soupira de nouvea, puis se tournant vers son aimé, déposa sur elle un regard tendre.
"J'ai pu toucher ce parchemin qui m'obsédait tant depuis que je l'avais vu. Et je ne pensais pas que cette... Chose me ferait cet effet... J'ai eu des visions, des visions étrange. Notamment une de moi, portant une épée, et faisant face à un gryphon noir. Cette vision me hante depuis, je la revois, et ne la comprends pas. Ce destin qui m'a été prédit que dois-je en faire ? "
Il s'approcha de Kayann et déposa sur son front un baiser tendre, avant de s'accroupir face à elle.
"Le comprends-tu ? Ce voyage qui nous attend... Ma destinée va s'y jouer et j'en suis sur. Mais pourquoi ? Et comment ? Et surtout.... Qu'arrivera-t-il ? Si ce destin qui est soit disant tracé arrive... Qu'elle en est la finalité ? Je n'ai aucune idée de si je triomphe, et surtout dans quel etat. Je n'en ai pas vu la suite... "
Il embrassa tendrement la main de son aimé, avant de plonger de nouveau son regard dans le sien.
-
Avec intérêt, elle ne perdit pas une miette de ce que Fitz lui racontait, immobile, le regard bleu tourné vers lui, fouillant dans ses yeux pour détecter chacune de ses émotions Aurait-il peur? Comment le rassurer, elle, la Shin'a'in qui, par nature, se doit d'être si méfiante face à la magie, de toute sorte...
S'il y avait bien une chose que Haven lui avait appris, c'était bien de ne plus fractionner l'irréel, tout était lié. N'a-t-elle pas reconnu elle même des similitudes entre la déesse de Manuchan et Fitz et la sienne? Son point de vue avait été reconsidéré et même si la crainte n'avait pas disparu, elle savait que tout cela faisait partie d'un tout et qu'en conseillant à Fitz d'accepter ses pouvoirs, elle acceptait elle même de voir la magie sous un autre angle.
Si son père l'entendait penser...
D'où venait la pique de jalousie qui la titilla lorsqu'il parla de Riannon, ça, elle n'aurait su le dire... Le collegium grouillait de jeunes filles d'une beauté chancelante qui pourraient tout aussi bien succomber au charme du mercenaire et pourtant, c'était lorsqu'il parlait de cette dame qu'elle tiquait. Discrète, elle préféra garder pour elle cet aveu et tenta de trouver les mots pour rassurer le jeune homme. Elle commença par se râcler la gorge:
"Cette prémonition n'est peut-être pas exactement ce qui risque d'arriver. Dame Riannon n'a aucune idée de ce que ça pourrait dire? Ni si c'est un bon présage ou non?"
L'instant d'une reflexion, son regard s'évada par la fenêtre, avant qu'elle ne réplique:
"Je pense... Je crois que quelque chose de décisif va se jouer à travers toi... Cette vision, tu l'as peut-être eu pour te rassurer. Ta déesse te dit peut-être que l'épreuve ne sera pas aisée mais qu'elle te croit à la hauteur pour l'affronter..."
En vrai, elle n'en savait rien. Peut-être lui plaisait-il de le penser... Et tel était son pressentiment...
-
"Non personne ne sait ce que ca veut dire. Tu sais toutes ces images qui me tournent dans la tête quand j'ai ce genre de visions, sont si étrange. Je ne les comprend que rarement, voir même jamais, elles m'obsédent sans comprendre pourquoi. Mais je ne peux garder le contact, le mal de crâne.... C'est comme un troupeau au galop qui me passe entre les oreilles ne laissant qu'un champd e ruine"
Il s'approcha de la jeune femme, et la serra dans ses bras.
"J'éspère que ce n'est qu'une bonne vision, mais je le sais mieux que quiconque, un combat n'est jamais gagné d'avance, et personne ne peut en prédire la fin. Je ne sais pas ce qu'elle attend de moi, mais j'ai décidé d'arreter de me battre contre ses choix."
Il éclata de rire.
"De toute facon j'en ai pas le pouvoir, elle semble bien capable de me les imposer quoiqu'il arrive "
-
Se résigner à sa volonté, il n'avait guère le choix et semblait l'entendre avec bon sens, ce qui rassurait la jeune femme, elle le lui signifia par un sourire approbateur et un petit clin d'oeil.
Son homme avait beau avoir la réputation d'un guerrier hargneux et sanguinaire, il lui prouvait chaque jour sa lucidité et son intelligence, s'ajoutant à ses qualités d'amant qui, il fallait le dire, ne nécessitait guère d'avoir inventé le fil à couper le beurre pour exceller dans ce domaine.
Sa déesse avait bon goût, elle devait le reconnaître...
Leur discours contrastait avec leur tendresse. Ils cherchaient le contact l'un de l'autre et s'en était délicieux. Comme elle aurait aimé partir avec lui, au fond d'elle.
"Avec qui pars-tu? Tu le sais déjà?" demanda-t-elle tristement.
Tandis qu'ils parlaient, la journée avançaient, l'une des dernières ensemble, alors qu'ils se connaissaient si peu...
Leur nuit avait commencé comme un rêve mais terminait sur un goût amer...
-
"On m'a juste précisé que l'on comptait sur mes capacités de "protection de la personne". Donc j'ai supposé que j'allai avoir quelques personnes importantes dans mon groupe"
Il serra Kayann contre lui,
"Et toi ? As tu déjà une idée d'avec qui tu pars ? "
Elle était belle, tellement belle, et cela faisait si peu de temps. Le sort allait les séparer, et il savait déjà que ce serait dur... Très dur.
" Tu vas me manquer ce voyage va me sembler tellement long sans toi ! "
-
La jeune femme écouta sa réponse et mit quelques secondes avant de répondre elle même:
"Non, pas vraiment... Ann'dra je crois, mais sinon... Je ne sais même pas pourquoi j'ai été choisi... Peut-être pour une délégation Shin'a'in... Nous verrons bien..."
En y repensant, même si elle faisait partie d'une mission dans les Plaines Dorishas, elle n'avait pas la moindre idée du but de celle-ci. Etait-elle la seule à être si mal informée? Si elle en trouvait le temps, elle tenterait d'en apprendre d'avantage avant le départ.
Ses conversations avec le Kal'enedral s'étaient considérablement espacées et même au sujet de leur voyage en commun, elle n'avait pas pu lui parler. L'ambiance à Haven était devenue orageuse...
"Tu vas me manquer aussi... Mais nous nous retrouverons après, je n'en doute pas" dit-elle dans l'espoir de le rassurer, et de se rassurer, avant de prendre sur un ton qui se voulait enjoué:
"J'ai faim! Pas toi? On sort?"
Joignant le geste à la parole, elle entreprit de s'habiller en attendant la réponse de son amant.
[Je pense qu'on peut clore le RP, une fois que Fitz aura répondu, nan?]
-
Fitz attrapant la jeune femme par les épaules l'embrassa tendrement dans le cou
"J'ai surtout faim de toi ! "
Et puis son ventre s'en méla, lancant un bruit retentissant dans l'intimité de leur chambre.
"Quoique je pense que mon corps réclame des forces ! "
Il éclata de rire, et se mit en quête des bouts de vêtements qu'il avait pu oublier dans les coins de la chambre.
"Kayann, j'aurai tellement aimé te présenter à mon mentor, il aurait été aux anges de savoir que j'ai rencontré une personne telle que toi"
Il s'approcha de son aimé, déposa un baiser sur son front, et plantant son regard dans les siens.
"L'avenir ne sera plus jamais le même maintenant que tu es là. Je ne l'imagine pas sans toi"
Il embrassa de nouveau la jeune femme, et lui ouvrit la porte de la chambre.
"Allons remplir nos estomacs ! En faite je crois qu'il est impossible de vivre uniquement d'amour et d'eau fraiche ! "
Puis il éclata de rire de nouveau.
[RP Clot :) ]