Valdemar RPG
Autres RPs => Archives => Sujets scénario => Discussion démarrée par: Héraut Arthon le 17 juin 2011, 12:29:57
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Il devait être l'heure de la sieste. Le soleil était bien haut dans le ciel, il faisait très bon, et tout était plus ou moins silencieux dans les jardins, car les élèves étaient en cours, les serviteurs à l'intérieur, les Hérauts en mission et... En fait tout n'était pas silencieux car une nourrice appelait, l'air légèrement désespérée, l'enfant qu'elle était censée garder:
"Liaaaane!"
La petite fille de Riannon avait disparu. Elle n'était plus dans sa chambre, alors que rien n'avait été ouvert, et après de longs moments à fouiller les appartements de la Barde, la nourrice avait décidé de rejoindre les jardins où l'enfant aimait se cacher. Elle allait de buissons en buissons, de bosquets en bosquets, mais toujours personne. Elle imaginait déjà la petite en train de pleurer, affolée.
Quelqu'un s'approcha de la nourrice pour s'enquérir de la source de ce remue-ménage. [Perso 1]
Un peu plus loin, une fillette très jeune, les yeux malicieux, regardait sa nourrice la chercher. Elle commençait à en avoir assez de se cacher mais c'était plus marrant maintenant qu'ils étaient plusieurs. Serrant son doudou dans sa bouche, elle se mit à ramper à quatre pattes vers la sortie du buisson où elle se cachait, et tomba nez à nez avec des chaussures. [Perso 2]
[HJ: ouvert à tous ceux qui sont encore à Haven et qui ont accès aux jardins. Le premier qui poste peut choisir d'être le personnage 1 ou le 2, le deuxième qui poste sera celui qui reste - précisez au début de votre post. Ne vous inquiétez pas, des deux côtés, y aura des découvertes. Pour ceux n'ayant pas d'accès aux jardins, il y aura un rp ouvert après celui-ci pour vous. ]
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[Perso 2]
C'était en plein après-midi. Feuillemalice avait fait le tour de ses patients -peu nombreux pour une fois-, prodigués les quelques soins nécessaires. Puis, une fois cela fait, la jeune femme avait préparé les potions nécessaires au traitement du soir. Tout les malades faisaient la sieste dans la Maison de la Guérison, profitant de la douceur parfaite de cette journée. Voyant alors qu'il lui manquait des herbes, la Guérisseuse confia à quelques élèves le soin de veiller sur les personnes alitées et de l'appeler en cas de problèmes, puis elle sortit aux jardins, se dirigeant tranquillement vers le coin des plantes.
La tayledras ferma les yeux un instant, goûtant pleinement à la sensation de chaleur sur sa peau. Ah que c'était agréable ! Peut-être allait-elle prolonger un peu cette balade improvisée. Elle fit alors un large tour, admirant ça et là la beauté du paysage. Passant devant le Champs des Compagnons, la jeune femme resta un moment à les observer, à les contempler. Décidément, elle avait beau avoir pris l'habitude de l'hiver, la chaleur des Vallées restait tout de même un sacré avantage ! Du coup elle était contente de retrouver le doux temps de l'été à Valdemar... Dryl vint la tirer de sa rêverie, se posant non loin d'elle. Feuillemalice la salua et caressa son plumage. Elle se dirigeait vers son but premier, lorsqu'elle entendit des cris d'appel et... Ses pieds tombèrent nez à nez avec une toute petite fille qui sortait à quatre pattes d'un buisson. Elle s'accroupit et demanda avec un sourire :
-Eh bien alors mademoiselle, qu'est-ce tu fais dans cet endroit ? Je crois qu'il y a quelqu'un qui te cherche...
Et elle luit fit un clin d'oeil malicieux...
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La plupart des élèves de Jalena étaient partis en mission. Le côté maternel du Héraut se faisait un sang d'encre depuis trois jours pour chacun d'entre eux, mais elle s'interdisait de prendre de leurs nouvelles. La héraut, muette, était douée d'un très puissant don de Parole par l'esprit, dès qu'elle Parlait. Pourtant, elle avait aujourd'hui élevé ses boucliers mentaux au maximum, avant de ne déranger personne ni d'être dérangée. Et c'était un exercice qu'elle avait abandonné depuis un moment, sur lequel elle ne devait pourtant pas fléchir.
Allongée dans les jardins, elle cherchait du repos, du calme, et un peu de chaleur printanière au soleil. Pourtant, elle fut rapidement - mais discrètement - dérangée par une silhouette qui passa près de sa haie. Jalena n'y prêta pas attention. Après tout, le jardin n'était pas sa seule propriété. Mais la voix d'une nourrice, appelant une certaine Liane, la fit tiquer. Zut. Si elle avait réagit plus tôt...
Jalena se redressa, se leva, et se dirigea vers la voix de la femme qui commençait à aller dans les aigus de l'inquiétude. Et bien ! Pas de jour de repos, même quand Haven est presque désert ! Jalena apparut au détour d'une haie, et fit un signe à la nourrice.
"Que se passe-t-il ? Avez-vous besoin d'aide ?"
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Voila deux jours qu'elle était arrivée chez les adorateurs de chevaux blancs. Et l'accueil avait été bien plus agréable qu'elle ne le craignait. Il y avait en effet une communauté des frères du faucon ici. On lui avait même proposé un ekle! Bien sur, elle avait décliné l'offre: dans une ekle, on profitait de tous les désagréments du climat, et si jadis Flammechant s'était embêté à produire une mini vallée, elle n'avait elle même que faire de ce genre de frivolités. D’autant qu'on lui avait proposé une chambre douillette et confortable dans leur école de magie.
Mais elle ressentait tout de même le besoin de s'isoler dans la nature, qu'elle soit sauvage ou non. Ressentir le chant de la Terre, c'était presque aussi additif pour elle que danser au cœur des nodes. Chacun ses passes temps.
Aussi était-elle depuis l'aube enfouie derrière un buisson, plongée dans une transe profonde. Elle avait commencé par recharger ses réserves aux flots de magie qui débordaient joyeusement de la pierre cœur puis elle s'était immergée dans le ronronnement d'une terre comblée. Elle avait également beaucoup réfléchit. À cette coïncidence. Elle était arrivée le lendemain du départ d'une portion non négligeable des forces vives valdemaran.
Plusieurs fois au cours de l'Histoire, ce petit pays palot s'était trouvé au cœur d'une cascade d'événement ayant épargné au monde de grave sévices. Peut etre était elle vraiment utile ici? Elle n'arrivait pas à croire qu'elle soit arrivée ce jour la par hasard. Aussi retorse que soit Kal'enel, elle était loin d'etre idiote. Si sa présence avait été utile a leurs "missions", elle se serait sans doute arrangé pour qu'elle y soit a temps, ou elle aurait envouté Fynal pour qu'elle l'y même. Non. Elle était là. À Haven. Le cœur du royaume des Compagnons. Comment les empêcher de tomber? Comment accomplir la mission dont son rêve l'avait chargée? Et quand? Qui était la femme de son reve? La fameuse Aanor? Était elle à l’ origine ou en train de lutter contre le filet qui entravait l'équidé divin?
Voila en gros les questions et réflexion qui avait tournées dans la tête de Sourcedésert tandis qu'elle méditait, enfouie dans un buisson. Elle se réveillait peu à peu quand elle subit un grand choc sur le nez qui la tira brutalement et désagréablement de sa douillette transe. Elle se massa le nez en observant bêtement la gamine qui lui avait involontairement envoyé un râteau en plein pif (Mais siiiii, vous savez? Le gag désopilant du râteau sur lequel on marche et PAF en pleine tête? Ben parfois ca arrive vraiment.) Heureusement qu'elle n'était pas en transe profonde se dit elle en sentant un début de transe monter. D'un autre coté, un simple coup de marteau ne l'aurait pas sortit d'une transe profonde.
Sans raison particulière, elle se fit la réflexion 100% inutile que la gamine avait de la chance qu'elle ai des reflexes de flan au lieu de ceux d'une magicienne combattante aux reflexes acérés. Elle ne remarqua pas sa compatriote avant qu'elle ne parle et la regarda elle aussi d'un air un peu ahuri.
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Mais qu’est-ce qu’une simple serveuse venait faire ici ? C’était exactement ce que Carmine se demandait. A la base, elle n’était partie que pour une promenade le temps d’une pause et voilà qu’elle marchait depuis des heures d’un pas clair et assuré sans ressentir de fatigue mais plutôt un agacement croissant. C’est pourquoi elle se retrouvait maintenant dans les jardins où se trouvaient des personnes loin de connaître une vie de servitude !
Peu importait, elle avait d’autres choses à penser. Son père en l’occurrence ! Une bande d’idiots était venue à l’auberge tenter de leur soutirer de l’argent pour une soi-disant protection et bien, sûr, la jeune femme les avait envoyés bouler comme s’ils n’avaient simplement pas plus d’intérêt qu’un fumier de Compagnon, et encore, c’eut été plus intéressant puisque ces créatures ne s’abaissaient pas à déféquer là où on pouvait les voir. Bien leur en prenait par ailleurs….
Finalement, les escrocs avaient reculé, troublés par la rage qui se dégageait de Carmine, mais il était évident qu’ils reviendraient, peut-être plus nombreux et alors…
« Et alors quoi ? Je vais te me leur botter les fesses à coup de plateau et de balai. Non mais qu’ils osent s’y reprendre à vouloir nous escroquer ! »
Et voilà, encore une fois, elle parlait toute seule ! Enfin, elle supposait que c’était une sorte de défouloir pour son tempérament, ça lui avait en tout cas évité plusieurs ennuis.
La jeune femme fut tirée de ses pensées où tournoyaient nombre d’armes improvisées et de nombreuses claques d’une violence rare, quelques bruits d’os brisés tintaient aussi agréablement dans son imagination, mais l’agitation près d’elle lui sembla finalement plus intéressante. Carmine se dirigea comme à son habitude en conquérante ou presque vers la nourrice affolée.
« Et alors, qu’est-ce qui se passe ici ?! »
Elle jeta à peine un œil à Jalena qui était pourtant un héraut. Même si elle respectait ces êtres Elus, elle n’en pensait pas moins qu’ils n’étaient que des humains, tout comme elle, ni plus, ni moins.
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La gamine qui venait de sortir du buisson était une enfant d'un peu plus de deux ans. Elle savait visiblement se déplacer assez vite à quatre pattes, et on pouvait soupçonner qu'elle savait déjà marcher, voire courir. Elle avait un sourire innocent, très frais, et de grands yeux brillants qui regardaient autour d'elle avec malice.
En sortant de sa cachette elle ne s'attendait ni à poser la main sur une branche traitresse qui heurta quelqu'un d'allongé dans le buisson voisin, ni à se retrouver nez à nez avec une adulte de l'autre côté. Liane ne savait plus où donner de la tête: la dame qui lui demandait ce qu'elle faisait là (" Cache-cache?" ) ou la dame qui s'était pris la branche et les regardait d'un air intelligent. Consciente d'avoir fait une bêtise, Liane plissa le front de réflexion. Malgré son jeune âge, elle avait fait le lien entre la branche qui fait 'paf" et le visage qui fait "paf aussi".
Les lèvres commencèrent à trembler, annonçant la crise de larme - arme fatale contre les punitions - et alla ... se jeter dans les bras de Sourcedésert.
"Pas bobo!" exigea-t-elle en câlinant l'Adepte.
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Pendant ce temps, la nounou rencontrait des gens qui n'avaient rien à voir avec Liane. D'abord une jeune femme, Héraut, qui parlait dans sa tête. Erica n'était plus à une bizarrerie près, depuis qu'elle était à Haven, et elle ne montra pas de surprise. Elle avait entendu parler de Jalena et , si elle ne s'attendait pas à un tel mode de communication, elle ne se démonta pas:
"J'ai perdu Liane. Elle était dans sa chambre, et là plus personne. Je sais qu'elle adore les jardins, donc je suis venue ici, parce que nos appartements sont vides. Liane a déjà failli mourir ici l'année passée, et si Dame Riannon se rend compte que j'ai perdu sa fille... Elle a deux ans!" répondit-elle en se tordant les mains, plus intéressée par ses problèmes que par les paroles mentales qui la surprenaient.
Et au moment où elle finissait sa tirade, une autre femme arriva, visiblement pas du palais. La nourrice la regarda à peine pour répondre:
"Je cherche une enfant de deux ans qui joue à cache-cache avec moi depuis trop longtemps. Je suis inquiète, elle a disparu de sa chambre..."
Et avec les évènements de ces derniers mois, un enlèvement...
"Je ne veux pas vous prendre votre temps mais si vous pouviez m'aider à chercher..." supplia la nourrice.
Elle continua à appeler et chercher sans attendre, s'éloignant sans le savoir du petit conciliabule dans les buissons.
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D'abord sous le charme du sourire de la petite, la jeune femme ne remarqua pas tout de suite l'autre personne assise dans les fourrées... Jusqu'à ce que la fillette n'envoie par erreur une branche en pleine figure d'une femme juste derrière. Mais qui était-elle, et que faisait-elle assise ainsi en plein milieu d'un buisson ? Diable, il s'en passait des choses étranges à Haven ! Son regard passait de l'enfant à l'inconnue et de l'inconnue à l'enfant. Elle remarqua que cette dernière, consciente d'avoir fait une bêtise, même involontaire, commençait à se dire qu'il fallait se faire pardonner... Et elle se jeta dans les bras de l'autre femme, en lui faisant de magnifique yeux doux. Un air amusé s'afficha sur le visage de la Guérisseuse, et elle rit :
-Et bien, on en fait des rencontres inattendues dans les buissons ! Je suis Feuillemalice K'Jiya, guérisseuse tayledras et émissaire de mon peuple. Mais je crois bien que nous venons du même coin... ?
En effet, les caractéristiques physiques et vestimentaires des habitants de la forêt des Pelagirs n'avaient pas échappées à Feuillemalice, qui avait reconnu une semblable. Dryl, sa fauconne vint se poser non loin sur une branche, la tête penchée et regardant la scène avec grande attention.
-Voulez-vous que je vous prenne la petite -cherchée par sa nounou il me semble bien-, pour que vous puissiez vous relever ?
Elle ouvrit les bras, signe qu'elle était prête à l'aider.
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[justify:2124atf6]Jalena semblait ennuyée par toute cette histoire. L'histoire de l'année dernière, avec Liane, avait assez secoué tout monde... Il ne fallait pas que ça se reproduise. La héraut aurait presque voulu dire à la nounou qu'elle était parfaitement irresponsable d'avoir laissé cette enfant s'échapper. Mais la nourrice semblait assez secouée comme ça, inutile d'en rajouter une couche. La jeune femme muette hocha la tête et prit le bras de la nourrice avant qu'elle ne parte.
"Avez vous d'autres idées sur l'endroit où elle pourrait se trouver ? Une partie des jardins qu'elle aime plus qu'une autre ? Une peluche, ou un doudou, qu'on pourrait la "menacer" de lui confisquer si elle ne réapparaît pas ? Soyez ferme ! Vous avez un soucis avec l'autorité si vous ne vous faites pas obéir !"
Bien entendu, Jalena ne s'imaginait pas qu'une enfant de deux ans seulement pouvait déjà obéir comme cela. Concentrant son don, Jalena ne quitta pas l'endroit où elle était, et essaya de repérer tous les esprits avec lesquels elle pouvait communiquer, pour essayer de trouver celui de Liane. La héraut émettait parfois quelques appels, juste au cas où.[/justify:2124atf6]
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Mais par les couilles du Chasseur, elle HAISSAIT les brusque sorties de transe. certes, elle n'était pas loin du réveil et le choc aurait pu etre plus dur. Mais même pour une transe aussi légère que celle dont l'avait sortit le râteau de la petite, une migraine soudaine et monstrueuse lui serrait déjà le crane comme un étau.
Et voila que la gnome lui sautait dessus en plus! Elle ferait peut etre mieux de prêter vœux de chasteté, elle... engendrer un de ces... truc de petite taille serait à coup sur une plaie pour le monde qu'elle s'échinait à protéger. Mais bon... il était vrai qu'elle avait aussi le devoir de transmettre des dons aussi puissants que les siens. Oh elle n’avait pas envie... Neuf mois à subir désagrément sur désagrément, devenir grosse comme une baleine, pondre un truc braillard qui sauterais plus tard sur les gens... comment une femme intelligente pouvait-elle souhaiter un truc pareil?
Elle attrapa, peut etre un peu brusquement, la gamine au niveau des cotes pour la poser un peu plus loin, assortit d'un regard noir. Puis elle fit l'effort de saisir les paroles de l'autre bonne femme. Une enfant de la Déesse d'après son teint. sans faire l'effort de parler valdemaran, elle répondit dans leur langue natale:
"Ouais. Sourcedésert, l'Adepte guérisseur de K'Sheyna. si vous êtes guérisseuse, ayez pitié d'une pauvre migraineuse. Cette razetapis m'a sortie de transe. Allons donc la rendre cette fugueuse à sa nourrice, ca lui fera les pieds"
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Mouais, la réponse de la nourrice suffisait à Carmine, une gamine fugueuse, il ne manquait plus que ça ! Enfin, elle avait fait les quatre cent coups elle aussi dans son jeune âge…..
*Rah ! Evidemment, faut que je cède, trop gentille…..*
« Je vais vous la trouver avant même que vous ayez eu le temps de claquer des doigts, vous allez voir ça ! »
Et c’était parti pour la recherche. D’abord, les alentours, elle pouvait pas être bien loin avec ses petites jambes, à moins qu’un adulte l’ait enlevée, mais Carmine n’était pas vraiment du genre à penser immédiatement au pire et partait plutôt d’un principe de bon sens.
Elle fouilla les alentours avec plus ou moins de minutie, appelant la gamine régulièrement.
*Si je tenais la mère qui laisse ainsi sa fille aux mains d’une irresponsable…..*
Fallait vraiment qu’elle se calme, les hommes agressifs l’avaient vraiment rendue hors d’elle ! Après tout, peut-être que personne n’y était pour rien, un enfant, ça va vite, le temps de tourner la tête et hop !
Il semblait y avoir du mouvement pas loin, près des buissons, deux femmes que Carmine aurait dit étrangère à première vue et surtout, une créature courte sur patte qui devait correspondre à la description de la fillette.
Sans ralentir et d’un pas ferme, la jeune femme s’approcha des deux autres et de l’enfant pour leur adresser la parole.
« Hé ! Dites voir, vous connaissez cette gamine ? Apparemment, une petite aurait disparue et je pense que ça doit être elle, à moins que vous ne disiez le contraire. »
Aucune accusation même si le ton aurait pu le laisser penser, elle ne disait que ce qu’elle pensait : si l’une des deux femmes disait que cette enfant n’était pas celle qu’elle cherchait, elle demanderait juste aux femmes de venir avec elle voir la nourrice, peut-être mentiraient-elles ou peut-être aideraient-elles si elles disaient la vérité, enfin, pour le moment, seule une réponse pourrait éclaircir tout ça et Carmine devait décidément arrêter de se prendre la tête pour rien !
Enfin, une petite chose tout de même, elle n’était pas plus ni moins que les autres et ça n’excluait quand même pas la politesse.
« Au fait, je m’appelle Carmine. »
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La petite ne sembla pas traumatisée que l'inconnue la repose loin d'elle comme si elle était un insecte gênant. Tant qu'elle ne criait pas, cela voulait dire qu'elle n'était pas fâchée, donc c'était tout bon. Elle se moquait totalement de la conversation et bougea sur les fesses pour faire un tour d'horizon et repéra l'oiseau-lige vers qui elle tendit les mains... avant d'enfourner une branchette dans la bouche, goulument. Elle ne fit pas attention à Carmine, et laissa les femmes discuter entre elles.
Une seconde... et lorsqu'elles la cherchèrent des yeux, l'enfant avait disparu de nouveau dans son buisson.
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La nourrice se tordait les mains, en s'éloignant, et tentant de répondre à Jalena. Elle remarqua à peine Carmine qui s'en allait, à part pour lui dire qu'elle avait déjà cherché par là.
"Elle a une petite poupée de Barde mais elle a dû l'emmener avec elle. Je suis ferme, mais elle a disparu soudainement de sa chambre, je ne l'ai laissée que pour la sieste, avec toutes les portes et fenêtres fermées..."
Elle se remit à appeler avant de se tourner brusquement vers Jalena et lui saisir les mains:
"Et si on l'a enlevée? Je ne m'en remettrais jamais!" paniqua-t-elle.
Elles continuaient à s'éloigner de l'endroit où discutaient les autres femmes qui s'apercevaient de la disparition de leur proie.
[ Carmine, Feuillemalice et Sourcedésert, vous vous rendez compte que la gamine a disparu sans prévenir et sans bruit. L'oiseau-lige le plus proche l'a vue entrer dans le buisson et pas en ressortir.
La première qui entre dans le buisson ne voit rien (et ne va pas plus loin dans le rp). La deuxième trébuche et pousse la première (pareil pas plus loin) et la troisième se prend les pieds dans les jambes de la deuxième et aperçoit une petite tache de sang sur le sol et sur quelques feuilles, des petites gouttes(pareil).
Jalena, tu trouves l'esprit des trois femmes, protégés par des barrières, même celui de Carmine, mais rien d'autres. Il y a cependant deux enfants appeurés, plus loin, et l'un deux pleure.]
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Jalena trouva rapidement différentes personnes dans les jardins. Elle ignora de manière volontaire les esprits adultes, et se concentra sur ceux des deux enfants. Elle fit signe à la nourrice de la suivre. Quelle drôle de façon d'utiliser un Don de Parole par l'Esprit ! D'ailleurs, Jalena ressentit un début de migraine. Cela faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé.
Sourcils froncés, la héraut n'en continue pas moins d'avancer. La nourrice, elle, commence à paniquer, et envisage déjà le pire. Jalena dégage ses mains, qui ont été entre temps saisies par la femme paniquée, , et elle lui saisit les épaules pour la secouer légèrement, le regard dur :
"Ecoutez ! Ce n'est pas en paniquant qu'on va avancer ! Ressaisissez vous immédiatement ou fichez le camp d'ici, vous allez finir par être plus gênante qu'utile ! Suivez moi ! Avant d'imaginer le pire, envisageons plutôt qu'elle se trouve ici."
Et Jalena continua d'avancer, vers les deux esprits plus jeunes. Cela ne l'empêcha pas de garder en mémoire l'emplacement des trois femmes, plus loin. Enfin, les pleurs se firent entendre, au point que la héraut pu cesser de pousser son don, et les deux femmes arrivèrent jusqu'à eux. Loin d'être maternelle, sauf avec Sakura, Jalena s'agenouilla devant les deux gamins, et secoua un peu l'épaule du pleurnichard.
"Allez, pleure plus ! On t'a retrouvé ! Aucun de vous deux n'a vu Liane, par hasard ? Vous jouiez avec elle, peut-être ?"
Il n'y avait aucun tact, dans sa voix. Il fallait voir les priorités : retrouver Liane, d'abord.
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Feuillemalice eut quelques secondes de latence avant de réaliser que la jeune femme en face d'elle parlait dans sa langue... qu'elle n'avait plus entendu depuis un long moment ! Hochant la tête, elle attrapa la petite près d'elle, et répondit à sa compère :
-Oui, je pense que sa nourrice s'est assez inquiété pour la journée... Et je m'occupe de votre migraine après, aucun soucis.
Soudain, une autre femme déboula, l'air déterminé et désigna la petite du doigt, demandant si elles la connaissaient. Elle avait l'air d'être une personne franche et qui n'aimait pas tourner autour du pot, et le genre de personne qui pouvait être une vraie tempête sur son passage -au sens positif du terme-, et sûrement que sa volonté farouche n'aurait pas fait de mal à quelques personnes un peu plus haut-placé... Mais revenons à nos moutons. La guérisseuse hocha la tête et répondit doucement :
-Oui je pense que cette fillette doit être celle que la nounou appelle à corps et à cris depuis tout à l'heure. ... Feuillemalice K'Jiya, enchantée !
Elle termina sa phrase par un sourire. Mais alors qu'elle baissait la tête pour enfin se saisir de l'enfant, la Tayledras constata avec surprise que celle-ci avait à nouveau... disparu.
-Décidément, cette petite a la bougeotte... et elle est discrète par-dessus le marché ! Bon, elle ne doit pas être rendue bien loin.
Dryl lui lança quelques images mentales qui montraient la gamine entrant encore dans le buisson... et c'était tout. La Guérisseuse s'adressa aux deux autres femmes :
-Ma fauconne me dit qu'elle est retournée là-dedans.
Et sur ce, elle avança d'un pas dans ce fameux buisson, chercha un moment des yeux, mais ne vit rien. Où était-elle donc passée ?
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"Enchantée aussi."
Bon, au moins celle-ci semblait comprendre ce qu'on lui demandait et apparemment,c'était bien la bonne gamine ! Une bonne chose, pas qu'elle n'avait pas le temps mais l'idée de passer le reste de sa journée à courir après une chipie fugueuse.... y avait mieux pour passer le temps !
"Ah! Bien, dans ce cas, je vais voir à la ramener à sa nourrice dès que...."
Mais trop tard, la petite avait disparu à nouveau dans les buissons selon les dires de Feuillemalice. Celle-ci prenant le parti de fouiller la végétation pour tenter de retrouver la fillette et Carmine, fidèle à son caractère suivit la tayledra. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était de trébucher sur une motte de terre, se rattrapant au mieux, elle poussa Feuillemalice. Oups !
" Rhah ! Bordel de toutes les p*tains de terre pas entretenue !"
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Naaaaan, pas après. Ca faisait mal! Franchement, c'était quoi ce pays! Même les compatriotes perdaient tous respect envers les Adeptes-Guérisseurs Comme elle. Ah, la Vallée... La bas, elle avait 3 hertasis à son service exclusif. Eux auraient su avant elle qu'elle avait choppé une migraine et elle aurait déjà avalé un remède...
D'un autre coté, vu qu'elle ne faisait rien depuis des mois, elle ne méritait pas vraiment d'entre servie... Ouin! Elle voulait rentrer à la vallée! Faire son job, tranquille, sans embêter personne. Elle avait répondu a ce fichu rêve, elle était au chevet de ce canasson idiot et métaphorique et quoi? Rien. Elle ne faisait rien. Si ca continuait, elle allait supplier les mages locaux de lui assigner un poste de prof. Ou même du transport de marchandise à faire, n'importe quoi! Histoire Qu'elle ne continue pas à voler son hébergement ainsi! Elle n'avait même pas le droit d’occuper la moindre fonction représentative! Les Tayledras d'ici, au courant de l'histoire du chaman aux cheveux roses, lui avaient interdit de remplir la moindre fonction diplomatique!
Par chance pour sa migraine, une brune vint pour récupérer l'enfant, apparemment au fait de son identité. Cela coupa aussitôt l'autoflagelation de l'Adepte qui lui fit un grand sourire sincère. Mais pas pour les raisons qu'elle pensait. Chouette! Plus vite elles se seraient débarrassées de la petite, plus vite elle serait soignée!
"Mais pren... ramenez-là, je vous en pris! Que cette brave femme ne s'inquiète pas!"
Ou pas. La salle gosse avait encore disparut. C'était quoi? Un don soigneusement calculé chez elle? Alors que les deux autres femmes se tombaient dessus, Elle prit le temps de s'épousseter et...se prit les jambes dans celles de la Valdemaranne.
C'était pas son jour...
Le nez au sol, elle le put manquer la tache de sang, ainsi que les quelques autres sur des feuilles. Elle les désigna aux deux autres:
"Elle fuit la gamine, on dirait. Du travail pour vous Feuillemalice..."
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Le problème du jeu de quille humain, c'était que ça faisait un poids assez considérable sur une seule surface. Les trois femmes se retrouvèrent toutes à moitié allongées par terre, l'une jurant, l'autre en dessous, et la dernière au-dessus de toutes nez à nez avec du sang. C'était une position assez amusante, qui aurait fait rire Liane si elle avait été là. Sauf que pas de traces d'elle et...
Et le sol s'ouvrit sous le poids des femmes. Carmine, Sourcedésert, Feuillemalice, se retrouvèrent à chuter dans le noir. A peine de la hauteur d'un homme, pas le temps de réagir, et elles atterrissaient sur un sol de terre meuble, dans une galerie sombre sous terre.En levant la tête, elles pouvaient apercevoir le fouillis du buisson, pas de ciel. Une sorte de porte/volet en bois, recouvert de plantes (comme si elles lui poussaient de l'intérieur), béait: il avait cédé sous leur poids, mais des ressorts de métal cassés indiquaient qu'il n'aurait pas dû s'ouvrir comme ça. Face aux femmes et derrière elles, un couloir sombre. Tout près, adossé contre le mur, un homme gisait, roulé en boule, les regardant, respirant difficilement. Habillé comme un serviteur du palais, il s'était recroquevillé contre le mur en les voyant tomber, et ne faisait aucun geste vers elles, sans tenter de fuir non plus.
Au loin, les pleurs d'une enfant se répercutaient contre les murs, comme assez éloignés.
[ La Magie véritable fonctionne ici, mais pas la Magie mentale des Hérauts, pour celles qui se demandaient: vous pourrez tester si vous en trouvez l'utilité. Sinon, vos personnages ne sont naturellement pas au courant! ]
Quant à Jalena, elle avait réussi (plus ou moins) à calmer la nourrice. Celle-ci la suivit sans protester, s'en remettant au Héraut. Les deux gamins, eux, ne la regardèrent pas comme une sauveuse quand elle se planta devant eux et secoua un peu le gamin qui pleurnichait. Il y avait deux garçons: le plus jeune pleurait,une trace de giffle sur la joue, il était brun aux yeux bruns, avec un pantalon neige tout sale et une veste rougeâtre aussi sale; le plus vieux, aussi brun, en tenue de petit page, semblait avoir atteint 8 ans, et était un peu mieux soigné. Il ne semblait pas embêter son compagnon, mais plutôt tenter de le consoler (encore qu'à cet âge l'un n'empêchait pas l'autre d'avoir eu lieu plus tôt).
Ce fut le plus grand qui répondit:
" Non, on a pas vu Liane, mais le serviteur, il a fait du mal à Paol. En plus, il a mis un truc dans le Bosquet, et on l'a vu, et il a dit qu'il nous ferait taire et..."
Les yeux du gamin s'ouvrirent, horrifié, pendant que Paol se mettait à pleurer plus fort: il venait de se rendre compte qu'il avait vendu la mèche.
[ dans ton esprit, la trace des trois femmes disparait soudain mais tu t'en rends à peine compte. Le gamin sale semble en bon état à part la trace rouge, et l'autre aussi, mais ils sont terrifiés tous les deux]
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Si Jalena n'était pas rodée à l'exercice de garder son esprit aussi actif et ouvert, sans doute qu'une migraine aurait fait bourdonner son cerveau. Elle n'était pas particulièrement maternelle, la Jalena, et même brusque dans certains de ses propos. Aussi la réaction de l'enfant l'exaspéra, et elle jeta un coup d'oeil vers la nourrice. N'était-ce pas là son travail à elle ? Avec un soupir, elle se tourna vers la femme, et lui désigna les enfants des mains.
"Vous pouvez vous en occuper ? Je ne suis pas douée avec les enfants."
"Ah bon ?" s'exclama de manière ironique Sakura, son Compagnon, dans son esprit.
"Moque toi, sale bête ! Tu seras privée de carottes au dîner."
Jalena regarda alentours, et chercha à détecter le serviteur dont il était question. Sans être particulièrement douée en sciences des gifles, la héraut se dit qu'il ne devait pas avoir eu le temps de fuir bien loin. Pourtant, aucune trace de lui. Sourcils froncés, Jalena envoya aussi un message à son Compagnon, en se coupant de l'esprit de ceux qui l'entouraient.
"Le gamin dit qu'un serviteur a déposé quelque chose dans le Bosquet. Je m'alarme peut-être pour rien, mais j'aimerai que tu ailles voir, Sakura, s'il te plaît. Préviens aussi quelques autres compagnons pour ne pas y aller seule, et qu'ils préviennent leurs Elus s'ils en ont."
"Et j'aurai droit à des carottes, ce soir ?"
"Tu détestes les carottes, bécasse ! Mais je te ramènerai un truc à manger, va, ventre sur pattes !"
"Digne Compagnon de son Elue...", murmura sagement Sakura.
Jalena se permit de rire, même si seules ses épaules tressautaient et qu'aucun son ne sortait de sa gorge. Reprenant son sérieux, elle se tourna vers la nourrice et les enfants. Elle s'adressa à l'adulte :
"Je ne sens pas la présence du moindre serviteur. Vous pouvez essayer de les raisonner, enfin, de les rassurer, pour qu'ils finissent leur histoire ?"
Jalena ne fit pas encore attention à l'absence des trois autres femmes.
-
Cherchant des yeux la petite, Feuillemalice ne vit pas la jeune femme tomber, et se sentit tout d’un coup poussée … et tomba lourdement dans le buisson. A ses côtés atterrit Carmine et peut après… Sourcedésert ! Heureusement que personne n’était témoins de cette scène plutôt comique d’un point de vue extérieur ! Cependant, la tâche de sang que montrait du doigt la tayledras fit vite revenir le sérieux de la guérisseuse.
-Oui en effet, on dirait…
Soudain, un craquement sourd. Feuillemalice voulut crier pour prévenir les femmes tombées au-dessus d’elle… Mais elle n’en eut pas le temps. Et la terre sous elles céda. Sans comprendre ce qui lui arrivait, la jeune femme arriva dans la même position qu’avant la chute… c'est-à-dire allongée ! Seulment, un mètre quatre-vingt de hauteur, ça coupe la respiration ! Heureusement, elle eut le réflexe de rouler, afin d’éviter une nouvelle fois d’être écrasée par les deux personnes entraînées elles aussi. Sur le dos, les yeux dirigés vers l’ouverture, la tayledras reprit doucement sa respiration. Les buissons recouvraient entièrement le trou, ce qui diminuait considérablement la lumière du jour. Elle voyait à présent la trappe, qui avait du céder sous le poids de leurs trois corps. Et manifestement plus en état de servir. Pourvu que personne d’autre ne tombe dedans ! Dryl descendit doucement et gracieusement avant de se poser près d’elle. La jeune femme se releva en grimaçant, et demanda :
-Rien de cassé ?
Un cri de son oiseau-lige lui fit tourner la tête et elle tenta de capter ce qu’elle voulait lui dire… sans succès !
-Je ne peux pas communiquer avec Dryl !
Soudain, levant les yeux, son regard tomba sur l’homme roulé en boule non loin, et un hoquet de surprise la secoua. Il avait la respiration sifflante et difficile. Il les regardait, sans rien faire.
-Monsieur ? Est-ce que ça va ?
Non ça n’allait pas. Question idiote. Son premier réflexe fut d’aller vers lui doucement pour l’ausculter, lorsqu’elle entendit les pleurs plus loin. Elle ne sut quoi faire et son regard se posa sur l’homme, qui peut-être en savait un peu plus sur ce qu’il se passait ici…
-
[ Valdemaran - Tayledras ]
-Rien de cassé ?
"Si... Ma fierté..."
Ouais, quand même, entre la chute et la trappe, ca commençait à tenir de la scénette de rue, cette histoire. En fait, depuis quelques temps, Sourcedésert avait l'impression d'etre devenu le jouet de quelque dieu du gag douteux. Elle pensa soudain à sa grand mère... Ouais en fait, c'était de famille...
Revenant à l'inquiétante situation présente, l'Adepte remarqua à la suite de sa compatriote, l'inquiétante coupure de leur liaison avec leurs oiseaux. Etrange... D'autant que c'était un lien originaire de la déesse, que l'on trouvait entre un oiseau lige et un Tayledras. Inquiète, elle envoya un tentacule d'énergie pour tenter de toucher Fynal.
Puis elle vit du coin de l'œil que Feuillemalice s'approchait dangereusement d'un type étrange... Et soudain sa méfiance se réveilla: Par la déesse! Elles venaient de voir le sol de dérober sous leurs pieds, non? Ok... leur ventres. Comme dans son rêve! Soudainement alerte, la jeune femme construisit un bouclier multicouche autour d'elle et de Feuillemalice. Pas qu’elle n’ait pas confiance en Carmine, mais... en fait si. Ce n’était pas personnel, hein? Juste qu'elle la connaissait pas. Feuillemalice non plus, mais Feuillemalice était de son peuple.
"Attend"
Dit-elle en attrapant la guérisseuse par le bras, histoire de l'empêcher d'approcher d'un homme qui pouvait très bien faire semblant d'etre mal en point...
Et voila que des pleurs arrivaient en plus... Machinalement, elle tenta de tendre son empathie, mais... toujours rien.
Que faire...
Un peu de lumière déjà? Non. Inutile de révéler ses dons. Certes, un mage aurait capté son tentacule et son bouclier, mais ce n'en était pas forcement un. Et elle préférait garder un atout en poche. Par contre, elle rechargea ses batteries magiques à la pierre cœur et se lia à l'un des principaux courants d'énergie l'alimentant.
Elle était prête à se battre.
-
La nourrice regarda Jalena d'un air indécis. Elle cherchait Liane, elle n'était pas en charge de ces gamins là. Mais son instinct maternel à elle réagit trop vite, et elle se retrouva à essuyer les joues du plus jeune, et attirer d'un bras les épaules du plus grand contre elle.
« Tout va bien maintenant, vous avez une Héraut avec vous, vous pouvez tout nous dire. Et je vous emmènerai boire un bon chocolat ensuite, d'accord? »
Le sourire de la nourrice semblait rassurant et sincère, loin de la femme éplorée quelques secondes auparavant. Elle s' était complètement reprise, et les gamins semblèrent rassurés d'un coup. [Tu peux soupçonner un brin d'Empathie].
Jalena s'occupa de regarder et sonder les alentours, avant de donner ses conclusions à la nourrice qui hocha la tête, et regarda les gamins. D'une voix douce, elle leur demanda de tout leur expliquer pour que la Héraut trouve le méchant et leur rende justice. Impressionnés, les deux gamins fixèrent d'abord Jalena avant que le plus grand explique:
« Il est pas gentil. On giffle pas les gens comme ça. On avait rien fait. Il nous a poussé. Il venait du Champs des Compagnons, et il a mis un truc parce qu'il avait un truc avant et pas après. On l'a vu on … (le ton baissa, coupable) allait voir les Compagnons pour jouer avec eux. Mais on rentrait parce qu'il était là et qu'on voulait pas être pris, et il est venu plus vite et il est parti très vite. Je sais pas où, mon frère pleurait et moi j'ai eu eu. »
Une fois son récit terminé, il regarda la nourrice avec plein d'espoir pour le chocolat.
Pendant ce temps, le Compagnon de Jalena cherchait des preuves dans le Champs. Près du Bosquet, ses sens en alerte trouvèrent une trace étrange. Et finalement, un gros paquet puant près de la Tour du Glas attira son attention. Ca puait autant physiquement que magiquement et le Compagnon prévint Jalena – avant d'alerter tous les Compagnons à proximité.
Dans le souterrain se jouaient deux histoires. D'un côté, les trois femmes s'étaient retrouvées par terre, puis face à un blessé peu réactif.
Les Tayledras se rendirent compte que leur lien avec leur oiseau-lige était affaibli au point de ne plus les entendre. L'une, FeuilleMalice réagit en essayant d'aller voir le blessé et attendre pour voir ce qui se passait au niveau esprit – alors que SourceDésert tentait de toucher magiquement son oiseau-lige [ La magie le touche, mais tu sens dans le même temps que seule la Magie pure fonctionnement ici, comme si une barrière géante protégeait le souterrain. Elle retint aussi sa compagne , se heurta au vide avec son empathie, et se rechargea à la Pierre Coeur de Haven – [et nota une perturbation étrange mais pour le moment mineure.]
Carmine semblait encore sous le choc – ou évanouie. Les deux Tayledras restaient donc seules à gérer le blessé.
Le regard fièvreux était étrangement fixe. Le souffle peinait de plus en plus.
« J'ai trahi. J'ai cru … et j'avais tord. Méfiez vous de la princesse et sa dame... Elle a des yeux du mal... Haven … est troué comme un gruyère, le … sang partout. Pardon. »
Il semblait sincèrement se repentir, mais face à la Mort et la justice des Dieux, qui n'a aucun remord?
Quand les Tayledras l'approchèrent, il était évanoui profondément, les larmes aux yeux.
Un peu plus loin, Pluiechantante consolait une petite Liane rassurée de ne pas être punie. Elle voulait bien revenir maintenant, elle en avait assez.
« Oui. C'était pas bien. Jardins mieux. Beaucoup musique. Jolis chats. »
Lisser s'était rapproché un peu,et observait la gamine, la reconnaissant. Le nom ne fit que confirmer ses soupçons. Liane dans les bras, Pluie le rejoignit et il répondit:
« Je la connais. SSS'est la fille de la Doyenne des Bardes, effectivement. Mais … elle... Vous avez eu sses ssssouvenirs? SSS'est un de vos Dons? » s'étonna-t-il.
La gamine lui sourit et Lisser sortit alors une poupée de son panier:
« Par hasard sss'est la tienne? »
Liane s'agita dans les bras de la jeune femme, tendant les bras vers la poupée:
« Ma mienne. »
Elle se moquait totalement des potentiels dangers, elle. Elle avait sa poupée, on la ramenait, tout allait bien.
Le petit groupe reprit son chemin, suivant le sang. Ils arrivèrent dans une sorte d'élargissement de couloirs. Trois femmes, deux Tayledras et une évanouie, étaient là, face au corps affaissé d'un homme dont le souffle laborieux indiquait que les multiples blessures auraient raison de lui si personne n'agissait vite...
Lisser dépassa soudain Pluiedansante, et s'agenouilla à sa manière:
« Arno! » et il commença à prendre le pouls et vérifier les blessures.
-
Jalena devenait anxieuse. Et sa nervosité se traduisait par ses doigts qui bougeaient tout le temps. Pour remettre ses cheveux derrière son oreille, pour lisser sa tenue de héraut, défaire un bouton puis le refaire. Elle ne tenait pas non plus en place, et piétinait, en attendant une réponse de son Compagnon. Elle eut un bref sourire pour les enfants quand la nourrice leur dit que puisqu'un héraut était avec eux, personne ne craignait rien.
L'histoire n'était pas pour rassurer Jalena, d'ailleurs. Malgré ses sourcils froncés, elle eut un ton doux pour les enfants, souligné par un sourire crispé.
"Vous n'avez pas fait de bêtises, et vous n'avez pas à vous sentir coupable. Le champs des Compagnons est ouvert à tout le monde, et n'est pas la propriété exclusive des hérauts. Rien ni personne ne vous empêchera d'aller jouer avec les petits... Sauf si vous leur voulez du mal, ou qu'ils sont trop jeunes."
A une époque, Jalena aurait ajouté la maladie à la liste des interdictions, mais à présent que tout le monde était persuadé qu'elle n'était pas contagieuse...
Ses propres paroles la firent tiquer. Comment cet homme, chargé d'un paquet qui puait le danger à plein nez, avait-il pu passer par le Champs des Compagnons, sans que le moindre Compagnon ne l'arrête ? Même s'il s'agissait d'une personne qu'ils voyaient tous les jours, aucun équidé ne l'aurait laissé poser un colis dangereux près de la tour du Glas.
"Je dois aller voir cela de plus près. Ramenez ces enfants au château, et prenez demandez au garde devant la porte est du château de venir faire une battue ici pour retrouver Liane !"
Sans plus attendre, Jalena se précipita vers le Champ des Compagnon. Au garde qu'elle contacta par la pensée, elle demanda de réunir quelques hommes et de suivre la nourrice qui viendrait bientôt le voir. Son esprit en ébullition contacta d'autres hérauts et leur donna rendez vous à la lisière du Champs, alors qu'enfin, elle ordonna à Sakura de s'éloigner de là, refusant de la mettre en danger !
-
Un petit sourire pointa sur les lèvres de la jeune femme à la réponse de la Tayledras, qu'elle réprima bien vite. Sentant les énergies manipulées, elle se retourna vers Sourcedésert, un air interrogateur sur le visage. Elle posa un moment ses yeux sur Carmine qui pour l'instant semblait inconsciente. Soudain, la voix de l'homme retentit, et Feuillemalice s'approcha de lui pour entendre ce qu'il disait.
-Messire ? Que se passe-t-il ?
Trop tard, il avait perdu connaissance. La princesse et sa dame... Un nom vint à l'esprit de la Guérisseuse, Dame Mélarianne et sa dame de compagnie sûrement, mais elle ne les connaissait pas plus que ça, aussi peut être qu'elle se trompait. Les yeux du mal, le sang partout... Qu'est-ce qu'il pouvait bien s'être passé ? Une trahison, ça d'accord. Mais un assassinat ? Et les enfants, Liane dans tout ça ? La jeune femme secoua la tête, trop de questions sans réponses. Elle allait se pencher à nouveau sur l'homme, lorsque de nouvelles personnes arrivèrent par l'autre côté du souterrain. Décidément ! Elle ne pensait pas les sous-sols du palais autant fréquentés ! Elle reconnut un hertasi, une nouvelle Tayledras et ... Liane ! Et le hertasi semblait connaître l'homme à terre. Par la Déesse, il y avait de quoi devenir fou dans cette affaire ! Bon apparemment ils ne leur voulaient pas de mal. Elle engagea alors la conversation, un peu perdue :
-Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? Savez-vous ce qu'il se passe ici ? Comment êtes-vous arrivés là ? Cet homme nous a parlé de trahison, de mal, de sang...
Bon sang, elle les assommait carrément de question là...
-
[HJ: C'est l'emmental qui a des trous, pas le gruyère]
Pluiechantante fut surprise de découvrir que Liane était la fille de la doyenne des Bardes. Mais maintenant, elle savait où ramener l'enfant. Et par la même occasion, la petite poupée aussi, vu qu'elle appartenait visiblement à la petite fille. Au moins, l'affaire était simple. Elle semblait d'accord de retourner dans les jardins, qui étaient bien plus sa place que ce souterrain pour le moins glauque.
Ils reprirent leur chemin, suivant toujours les traces de sang. Ils débouchèrent dans un espace plus large. Un homme, en mauvais état, était allongé par terre. Une femme semblait évanouie, une deuxième, visiblement Taleydras se tenait près de lui et la troisième, elle aussi Taleydras, semblait sur le pied de guerre.
Pluiechantante s'arrêta, surprise de voir tant de monde dans ce passage "secret". Lisser, lui, se précipita vers l'homme évanoui.
La deuxième femme les jaugea avant de les bombarder de questions. L'ayant immédiatement reconnue comme une Tayledras, Pluiechantante répondit dans cette langue qu'elle maîtrisait bien mieux.
«Alors, je me nomme Pluiechantante K'Leshya, Kaled'a'in nouvellement arrivée à Haven, et voilà Lisser, qui vit ici. La petite se nomme Liane. Je n'ai aucune fichue idée de ce qui se passe ici. Nous sommes arrivé ici en suivant un couloir... Un homme couvert de sang nous a bousculé, et il venait de ce couloir... Donc j'ai voulu aller vérifier que personne n'était blessé ou mourant... je vois que j'ai bien fait... car nous avons trouvé Liane qui errait dans le souterrain... je crois qu'elle fuyait sa nourrice... Quant à vos histoires de trahisons, je n'y comprends pluie... non, pardon, goutte... Je viens de débarquer dans la capitale, et ça fait des mois que j'erre sur les routes. Et je serais heureuse de connaître vos noms. Au fait, qu'est-il arrivée à votre compagne?»
Pluiechantante regarda le hertasi qui s'affairait autour de l'homme inconscient. Visiblement, il avait été la victime du mystérieux homme qui les avait bousculé. Quelle drôle d'histoire tout de même... La Kestra'chern se demandait si vraiment elle avait bien fait de rallier la capitale. Enfin, il était maintenant trop tard pour revenir en arrière.
-
Vous pouvez encore poster un tour chacune pour discuter, et vous occuper de ce qu'il se passe.
Lisser s'occupe du blessé, et annonce qu'il est dans un état critique et doit être sorti de là.
Liane quant à elle doit être ramenée et examinée au cas où aussi, avant d'être rendue à sa nourrice.
Carmine s'est blessée à la tête en tombant, elle a besoin de soin aussi.
Si vous voulez tenter de comprendre où mènent / d'où viennent les couloirs souterrains, et ce qui les protègent de la magie, ... j'attends vos initiatives.
-
Le tentacule magique toucha Fynal, mais malgré cela, pas moyen de lui parler. Elles étaient prises dans une espèce de truc qui bloquait toute magie mentale. Mais pas la magie véritable. Ce qui était une hérésie pour la spécialiste qu'était Sourcedésert. Normalement, le seul moyen de bloquer la magie mentale c'est de faire une protection si serrée qu'elle ne laisse rien passer. Ni la mentale et encore moins la pure. C'était,... C'était...
Absolument passionnant! Oulala! Un mystère d'ingénierie magique comme celui la ne pouvais qu'hameçonner la curiosité professionnelle de la jeune femme. Rien de tel qu'un phénomène apparemment impossible pour éveillé l'intérêt d'une passionnée. Comment cela pouvait-il bien fonctionner? Il faudrait qu'elle étudie tout cela...
La confession du mourant interrompit ses réflexions, lui rappelant que tout n'était pas rose dans leur situation. Ce qu'une légère perturbation dans la pierre cœur vint appuyer. Aie. Autant le blocage de la magie mentale était intéressant autant ca... La K’Sheyna, bercée par les histoires d'Etoilelame et de Ventnoir, ne put s'empêcher de ressentir une pointe de peur. Apres tout, c'était la même proto-pierre que celle qui avait décimé son peuple quelques générations plus tôt. Et si...
Trois autres personnes débarquèrent finalement. Un Hertasis, une Kaled'a'in et la gamine de tout à l'heure. Au moins, elle était retrouvée, celle là. Quand au lézard et à la guérisseuse, ils étaient apparemment décidés a venir en aide au traitre autoproclamé. Ma foi... C'était leur vie. Ah puis tiens, le type était dans un état critique et devait etre sortit très vite, ben voyons...
"Je vois... Trainez-le sous la trappe, à coté de la greluche, je vais vous remonter. Par contre..."
Reluisant dans la pierre cœur, une fois de plus, inutile d'épuiser ses propres ressources, elle emprisonna les poignets et les chevilles de l'homme dans des filets d'énergie.
"Voila, il est entravé. Parce que ce que vous avez raté, messire lézard, c'est que votre ami se déclare traitre... Repentit, certes, mais que voulez vous, je suis méfiante..."
Et de mauvais poil. Parce qu'elle avait la trouille. Et parce qu'on ignorait allègrement ses conseils.
Elle se tourna vers la nouvelle:
"Elle est mal tombé, voila tout."
Pendant que les personnes présentes déplaçaient les blessés (elle n’allait tout de même pas tout faire!) Elle commença à tresser le sortilège de lévitation: une sorte de natte d'énergie posée sous Carmine. Quand "Arno" et Lisser y serait, elle replierait la natte sur eux et la ferait convertir l'attraction gravitationnelle en légère répulsion.
-
[justify:2e899dki]Hochant la tête aux dires de la nouvelle arrivante, la jeune femme grimaça, l'homme couvert de sang devant être le "traître" en question. Elle répondit :
-Pardonnez mon bombardement de questions et mon impolitesse... Je me nomme Feuillemalice K'Jiya, et je suis guérisseuse et ambassadrice de mon clan depuis quelques temps à présent au sein de Haven. Nous étions à la recherche de Liane nous aussi, nous sommes tombées accidentellement par là haut (elle désigna la trappe) et avons trouvé Sieur Arno à terre, dans cet état... Quant à dame Carmine, oui je suppose qu'elle a du s'assommer en tombant tout à l'heure, je vais y regarder une fois remontés.
Approuvant l'initiative de Sourcedésert, elle aida les autres à déplacer doucement le pauvre homme mourant aux côtés de Carmine, et laissa la mage s'occuper de la Magie... véritable qui seule avait l'air de fonctionner ici. Parbleu, mais que se passait-il donc ici ? Soudain, elle eut une idée.
-Bon, il faudra ramener Liane à sa nourrice tout de même, après l'avoir examinée aussi... Une fois qu'ils seront remontés là haut, pour ma part, j'irai bien dans l'autre sens, car peut-être que l'homme couvert de sang n'est encore pas sorti de la ville, si nous parvenons à envoyer un message rapide aux gardes, tout en se lançant à sa poursuite, il ne pourrait sortir de la ville. Bon s'y cacher sûrement, mais si le mot d'ordre est donné... Pluiechantante, vous pourriez leur donner une description précise ?
Et plus tard, elle irait parler de tout ces évènement au doyen, voire à plus haut s'il le fallait...
-Qui m'accompagne ? Il faut faire vite cependant...[/justify:2e899dki]
-
Pluiechantante avait du mal à comprendre réellement ce qu'il se passait ici. Elle tenta de faire un peu de tri dans ses pensées. Une gamine égarée, un homme mourant connu de Lisser, deux Taleydras, une femme évanouie... dans tout ça, il lui manquait un nom.
«Et vous, mage, quel nom? Parce que je ne vais pas m'adresser à vous en disant " hey vous là-bas.»
Elle laissa les autres rassembler les blessés, elle-même tenait toujours Liane par la main. Elle se rapprocha quand même du trou et leva la tête. Il serait difficile de remonter sans aide, effectivement...
-Liane, dans mes bras, je prends, oui? Retourne vers nourrice?
Elle prit la petite et la cala sur sa hanche.
Elle écouta ensuite la guérisseuse qui se lançait à nouveau dans un soliloque rendu confus par le stress. Elle tenta de se souvenir de l'apparence de l'agresseur.
«Honnêtement, il m'a juste bousculée, je n'ai pas eu vraiment le temps de le voir... mais il portait une cape noire, si mes souvenirs sont bons, et il s'en sera débarrassé. Mais une fois Liane en sécurité, je veux bien vous accompagner, bien qu'honnêtement je doute que nous parvenions à un quelconque résultat. Et toi Lisser, tu as une idée de son apparence? Honnêtement, je me demande si la garde ne s'en sortirait pas mieux que nous... Attendons déjà d'être remonté et d'avoir confié les blessés et la petite aux bonnes personnes...»
Elle se tourna alors vers la mage.
« Vous pouvez nous remonter? »
-
[Posté avant mon tour avec l'autorisation d'Arthon.]
"Hum? Essayez 'hey, Sourcedésert'. Y a plus de chance que je réponde"
Réalisant à retardement que son ton était un peu rugueux, la magicienne adressa un sourire d'excuse à la kaled'a'in.
Tandis qu'elle tissait son filet, les deux autres femmes avaient décidé de la suite des événements. On ramènerait Liane, puis on explorerait les souterrains. Sourcedésert les accompagneraient-elle? Voyons... pouvait elle moralement laisser deux femmes non armées, pas même capable d'appeler a l'aide (enfin, si, vocalement, mais sous x tonnes de roche...) courir après un assassin probable dans des couloirs obscures? Réponse: non.
Et puis... le sol sous les sabots du compagnon. Les souterrains... c'était lié, elle en était certaine. Elle se devait de comprendre le songe que lui avait envoyé la déesse. Comprendre le problème présent à Haven, histoire de pouvoir y remédier et rentrer chez elle (Oui oui, toute seule. Non non, elle ne doutait de rien).
"Je viens aussi. Je pourrais faire double emploi: torche et arme de destruction massive."
Chouette, elles allaient chercher dans des couloirs sombres un type dont elles ne savaient même pas l'apparence...
"Dites-moi, Pluiechantante. Si nous le retrouvions, vous sauriez l'identifier?"
A la demande de la pluvieuse jeune femme, Sourcedésert leur indiqua d'une petite courbette un peu moqueuse de prendre place autour des deux malades. Puis elle les rejoints et activa son sort. Ils s'élevèrent doucement jusqu’a se trouver au niveau du trou, mais toujours au dessus du vide. La Tayledras jeta un léger sort d'attraction vers un buisson un peu solide. Le buisson étant fixé au sol, ce fut évidement eux qui de déplacèrent. La jeune femme dispersa le sortilège.
"Je suggère que Feuillemalice et le hertasis restent la avec les blessés. vous pourrez effectuer les soins les plus urgents je pense? Pendant ce temps, avec Pluiechantante et Liane, nous pourrions aller chercher un serviteur, cela vous va?"
Fynal s'envola de sa branche pour venir se poser sur l'épaule de sa magicienne, lui envoyant un tas de bonnes ondes de soulagement.
-
*Aïe…Aïe….Mais… AÏEUH !!!!*
Carmine venait juste de se réveiller suite à cette chute impromptue, elle ne se souvenait même pas du sol sur lequel elle avait atterrit, juste que ça avait fait très mal et qu’elle avait maintenant la tête dans un étau qu’on se serait amusé à chauffer à blanc.
*Bon, si mes idées son sadiques, tout va bien.*
Mieux valait rire que pleurer, toutefois, elle aurait bien aimé des éclaircissements entre deux élancements si possible et pas en même temps, mais ça risquait d’être compliqué. ça élançait toutes les secondes où peu s’en fallait. D’abord, commencer par se relever.
*Aïe…Aïe…. Re Aïe…*
L’air grognon, grommelant, pour ne pas dire pestant, elle put approximativement se mettre sur ses deux jambes et ouvrir les yeux à une lumière trop crue qui renforçait son mal de tête et donc, son mauvais caractère du jour !
Bon les deux femmes qu’elle avait été voir étaient là mais il y avait des gens en plus – en trop aurait-elle dit – c’était pas le moment de lui prendre la tête *quelle blague* et trop de monde, c’était pas forcément bienvenu quand on avait la sensation qu’un éléphant s’acharnait à vouloir s’asseoir sur le haut de votre crâne.
« Quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il s’est passé ? »
Elle avait eu l’intention de parler fort et sèchement, mais elle avait raté son coup, son mal de tête avait réduit sa voix à un filet à peine assez fort pour être entendu et ressemblant presque à s’y méprendre à un croassement. La bonne journée que voilà !
-
Liane ne semblait pas avoir de problèmes particuliers avec les idées de sa nouvelle nounou, et Lisser acquiesça:
"Il faut le sssortir vite et le faire exsssaminer. Il n'est pas mort mais çsssa pourrait ne pas tarder."
Les filles en "bavardant" avaient fini par s'activer, et grâce au sort, tous les blessés se retrouvèrent à l'extérieur, accompagnés des bien portants. Carmine choisit ce moment pour se réveiller, visiblement aussi agréable au réveil qu'avant. Liane la regarda d'un air méfiant, tout comme elle surveillait Sourcedésert de loin, toujours accrochée à Pluiechantante. L'air extérieur ramena les pouvoirs mentaux disparus, et les oiseaux-liges présents semblèrent soulagés et exigèrent des explications à leur manière.
Lisser, le hertasi, se dépêcha d'ausculter de nouveau le serviteur blessé. Il réussit à avoir l'air inquiet, et demanda:
"Quelqu'un pourrait appeler mentalement un Guérisssseur ou venir m'aider à le transsssporter plus confortablement avant d'aller en chercher un?"
Il lâcha son blessé pour venir vérifier l'état de Carmine.
" Laissssez moi exssaminer votre tête, si vous avez mal?" proposa-t-il sans cependant la toucher, ne sachant comme cette femme allait réagir à son statut de créature pensante.
Liane s'agita dans les bras de Pluie, alors que les oiseaux-liges venaient vérifier ce qu'il se passait de plus près.
[ - Carmine tu n'es pas en état de crapahuter dans les souterrains, donc tu iras à l'infirmerie: en marchant? tu attends des secours? Tu prends Liane sous ta protection le temps de laisser les autres y aller? Tu fais ta mauvaise tête? Comme tu veux.
- Sourcedésert / Feuillemalice: votre lien avec votre oiseau-lige redevient normal dès que vous êtes au dehors, ce qui vous soulage. Allez-vous retourner dans le souterrain ou vous occuper des blessés?
- Pluiechantante: Liane est toujours dans tes bras. Vas tu la confier à Carmine ou Lisser, retourner dans les souterrains, ou autre chose?
Les mages: à ce moment, grosses nausées, et comme un choc dans l'estomac. Dans votre esprit un avertissement juste une seconde avant: "attention au choc, remontez vos barrières, la Pierre Coeur est en danger ". L'énergie environnante en prend un coup, et l'utilisation des nodes et des lignes de pouvoir devient immédiatement difficile, impossible en dessous du niveau d'Adepte d'ailleurs. L'accès interdit à la Pierre Coeur a changé l'équilibre du pouvoir, et c'est déstabilisant.
Liane se met à pleurer. ]
-
Pluiechantante hésitait. Elle ne voyait pas vraiment l'intérêt de redescendre dans les souterrains, car le meurtrier en était maintenant sorti depuis longtemps. De plus, Lisser et elle n'avaient rien vu que spécial dans les souterrains.
« Je ne suis pas sûre qu'il soit très utile de repasser par les souterrains... après tout, nous n'avons rien vu de spécial en venant, à part des traces de sang. Le meurtrier doit être loin à l'heure qu'il est... En tout cas loin des souterrains. Je pense qu'il vaut mieux repartir en surface et aussi prévenir la garde. »
Elle se tourna vers Lisser.
«Je ne crois pas que quelqu'un ici puisse parler mentalement... Va chercher un Guérisseur, tu connais mieux les lieux que moi... Je vais t'aider à le déplacer. Liane, je te pose un instant, d'accord?»
Elle posa la petite avec tendresse, puis elle prit doucement le blessé par les épaules, et le déplaça doucement. Elle lui mit son sac sous la tête, pour qu'il soit plus confortable. Elle reprit ensuite Liane dans ses bras.
« Nourrice? D'accord?»
Soudain, sans raison, au yeux de Pluiechantante en tout cas, la petite fille se mit à pleurer. Elle réalisa que Sourcedésert, la mage, avait l'air bizarre. La Kestra'chern abaissa un peu ses barrières, et ressentit le malaise de la petite fille. Mais elle n'en comprenait pas la source.
« Qu'est-ce qui se passe? Liane... Calme...»
Elle serra la petite plus étroitement. Elle tenta de la calmer mentalement, lui envoyant autant de pensées apaisantes que possible.
-
"Lisser, Feuillemalice est guérisseuse, elle peut commencer, vous savez. Mais si vous n'avez pas le matériel nécessaire, je peux continuer à le faire léviter."
Elle allait renseigner Carmine (certes pas forcément aimablement, mais vous avez vu cette teigne? Aussi ouverte et aimable qu'un de ces petits chiens de cour qui aboyaient en permanence! Yapyapyapyap!), quand un avertissement l'interrompit:
Attention au choc, remontez vos barrières, la Pierre Cœur est en danger
Malgré l'histoire récente du clan K’Sheyna, les Tayledras ne se méfiaient pas de leurs Pierres. C'était leurs instruments de travail, leurs outils et leurs animaux de bat tout à la fois. Donc, ce jour la, a Haven, elle monta ses bouclier, oui, mais sans avoir le reflexe de se couper de la dite Pierre cœur. Au contraire, elle allait esquisser le geste magique d'inclure la Pierre a l'abri de ses boucliers quand une autre communauté de mages intervint. Ils étaient bien plus proches de la Pierre, forcément, puisqu'elle faisait partit de leur Réseau. Ils coupèrent la Pierre Cœur de Haven du reste du monde, sectionnant du même coup la ligne d'approvisionnement de Sourcedésert.
Ce fut un de ces instants à la fois ultra rapide et extrêmement long. L'Adepte sentit revenir sur elle, comme le câble de soutient d'une ekele qui romps et revient en claquant. Le choc la laissa vacillante et haletante, la tète atrocement douloureuse. Puis une onde de choc nauséabonde la frappa au creux de l'estomac. Frappée de faiblesse, elle tomba à genoux, évacuant sa détresse en une longue plainte inarticulée:
"Euuuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah......."
Mais ce n'était pas finit. Quand la douleur du choc reflua légèrement et qu'elle retrouva une partie de ses sens, elle réalisa que la terre s'était mit à bouger, a ramper, a tourner... Le ciel, lui, tournoyait en un ballet bleu infernal. Complètement désorienté, encore nauséeuse, elle ne trouva rien d'autre à faire que de fermer les yeux et de se se jeter au sol, sans parvenir tout a fait à éviter ses régurgitations. Elle lança ses bras au hasard, comme elle le faisait avec ses tentacules magiques et attrapa un pied au hasard. Ou peut etre était-ce la base d'un buisson, elle ne savait pas vraiment, en fait. Elle voulait juste s'accrocher à un truc stable. Soudain, Fynal réussis à percer sa migraine et a entrer en contact avec l'esprit de sa liée. A elle aussi Sourcedésert s'accrocha de toutes ses forces.
Fynal. Le Sol. Le pied. Tout ne tournait pas.
Tout ne tournait pas.
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[justify:2dm240ng]Hochant la tête aux idées et réponses de Pluiechantante, la guérisseuse poursuivit.
-Oui occupons-nous des blessés d'abord.
La description de l'homme était légère, mais en même temps, s'ils n'avaient fait que le croiser rapidement, les traits de l'inconnu n'avaient pas pu les marquer. Un sourire apparu sur ses lèvres à la réponse positive de Sourcedésert.
-Dans les deux cas, ça peut être utile ! Merci...
Elle lui fit un clin d'oeil et reporta son attention sur les blessés. S'approchant à son tour du filet magique, elle se laissa remonter par la Tayledras avec les autres, et fut enfin heureuse de se retrouver à l'air libre. Tournant le regard vers Sourcedésert, elle confirma :
-Oui ça me va. Lisser et moi nous prenons en charge Arno et Carmine. Cependant, prévenez la garde rapidement.
De son côté Dryl poussa un cri avant de venir se poser non loin de sa Liée. Un sourire de soulagement apparu sur le visage de la Guérisseuse. Feuillemalice envoya des ondes d'apaisement à sa fauconne, ainsi que des images mentales se voulant rassurante. Elle dirigea alors son regard vers les blessés, car la voix de la femme assommée venait de se faire entendre :
-Carmine ! Vous êtes réveillée... On va vous expliquer. Mais d'abord soulager votre mal de tête apparent...
Ah ben Lisser se proposait de s'occuper de Carmine. Elle fronça les sourcils cependant :
-Lisser, je suis guérisseuse. Je vais commencer les soins, et venez m'aider lorsque vous aurez terminé avec Carmine.
D'ailleurs, Sourcedésert confirma ses dires. Mais alors qu'elle allait se pencher plus sérieusement sur le cas du serviteur blessé, elle aussi reçu l'alerte :
Attention au choc, remontez vos barrières, la Pierre Cœur est en danger...
Elle eut le réflexe rapide de remettre solidement ses barrières mentales en place... Mais un petit poil en retard. Elle vacilla sous le choc reçu, sentant soudain son estomac se révulser et tomba à son tour à genoux. Heureusement ses barrières de protection mises en place rapidement lui évitèrent quelque chose d'aussi violent que la pauvre Sourcedésert qui semblait beaucoup plus mal en point qu'elle. Lorsqu'elle tenta de se raccrocher à la Pierre Coeur de Haven... Il ne se passa rien. L'accès ne leur était plus permis. Mais par la Déesse, que ce passait-il dans ce fichu pays ? Alors elle s'ancra comme elle put dans les nodes les plus proches, essayant tant bien que mal de retrouver une certaine stabilité. Ouvrant les yeux, elle s'assit par terre, et laissa passer un moment avant de tenter de se relever. Elle chuchota :
-Par la Déesse, qu'est-ce que c'était que ça ? Est-ce que ça va aller... ? Sourcedésert ?
Dryl vint se poser sur son épaule, lui lançant des vagues d'apaisement. Pour l'instant la jeune femme rassemblait ses esprits afin de tenir debout sans tomber et de s'occuper enfin du pauvre homme qui attendait des soins urgents...[/justify:2dm240ng]
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[justify:2r48u4h3]Loin d’avoir une mauvaise réaction face à Lisser, Carmine n’en eut en fait aucune. Peu lui importait de qui s’occupait d’elle tant que l’être qui était près d’elle parvenait à faire disparaitre ce fichu mal de tête ! Elle se laissa donc examiner sans broncher si ce n’était quelques sifflements entre se dents à chaque élancement. Se retenir de se taper la tête contre celle du hertasi devenait difficile….
Enfin, apparemment, il y avait une guérisseuse dans les parages qui serait sûrement plus efficace. Ou pas. Les deux femmes –Feuillemalice et Sourcedésert – de ce qu’en avait compris la jeune femme semblait plutôt mal en point d’un coup et comble de bonheur, la gamine se mettait à brailler !
*Bon sang, mais faites la taire !*
Son mal de crâne l’élançait toujours autant et son esprit embrouillé n’arrivait pas à démêler ce qu’il se passait, elle n’allait tout de même pas devoir rester là à se demander ? Si ?
« Que se passe-t-il ? J’aimerais bien comprendre avant d’aller me mettre la tête dans une rivière ! Tant pis pour la noyade ! »
N’y tenant plus, Carmine s’approcha de Liane, tourna le visage de la petite vers le sien et calmement pour ne pas dire froidement lui tint les propos suivants :
« Ecoute voir petite, pleurer c’est une chose, arrêter, ç’en est une autre. Je sais pas ce que tu as, mais soit tu le dis et je t’aide, soit tu te tais. Dans tous les cas, pleurer sans cesse ne servira pas à améliorer ce qui ne va pas. »
Ce comportement pouvait paraître dur, pourtant, ce n’était rien comparé à ce qu’avait vécu Carmine dans sa jeunesse, son propre père n’avait aps toujours été tendre ne sachant comment agir face à une petite fille, mais enfin, il avait toujours été juste, et même si sa pensée était plus guerrière que paternelle, au moins, elle avait le mérite d’être efficace. Avec Carmine en tout cas.[/justify:2r48u4h3]
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Autant Pluiechantante était gentille avec Liane, autant Carmine ne l'était pas, et Liane le lui fit payer. Elle dégagea son visage quand la jeune femme le lui prit, et la regarda droit dans les yeux, à travers ses larmes. Immédiatement, le mal de tête de Carmine revint en force, avec des nausées - et Pluiechantante sentit tout cela en beaucoup moins fort: c'était facile pour elle de comprendre que Liane projetait la douleur de sa propre tête ( due à la Pierre Coeur ) dans celle de la femme qui l'agressait. (Douleur intenable dans la tête de Carmine; si Pluiechantante tente de calmer Liane, cela prend du temps mais elle accepte ensuite de lâcher son emprise du l'autre femme (qui a donc moins mal), et s'apaiser)
Sourcedésert à terre pouvait, en tant qu'Adepte, sentir que les barrières étaient installées entre la Pierre coeur et le reste du monde, et que les lignes de pouvoir originelles reprenaient la place que la Pierre leur avait fait quitter des centaines d'années auparavant. Dans sa tête, la voix d'une femme réclamant des mages pour continuer à protéger la pierre se fit entendre ( Tu peux prendre le temps de récupérer et décider d'y aller ou non)
Feuillemalice pouvait s'occuper de son patient. (Décris ce que tu fais: il a une grosse blessure à la poitrine (coup de dague), des côtes cassées, un poignet brisé, et d'autres entailles dans le ventre, des hématomes et des coupures sur le visage). Elle ne pouvait pas le sauver seule pour le moment mais le faire tenir jusqu'à pouvoir le transporter à l'infirmerie, sûrement. Lisser s'éloignait déjà pour chercher de l'aide rapidement - mais il fut interrompu par la garde qui envahissait les jardins. Il expliqua rapidement la situation à un des officiers, et un détachement vint s'occuper du blessé (dès que Feuillemalice leur dit qu'ils peuvent), quelques hommes descendirent dans le souterrain même si effectivement il y avait peu de chances de retrouver le meurtrier, et les derniers proposèrent une escorte pour rentrer au palais. Le chef de ces hommes leur expliqua alors rapidement que le roi avait été attaqué et qu'elles ne devaient plus sortir du palais jusqu'à nouvel ordre.
[Encore un post chacune.]
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Pluiechantante fut quelque peu surprise de découvrir que la jeune Liane pouvait ainsi projeter ses sentiments sur autrui, alors que sans doute personne ne le lui avait enseigné. Elle sourit à la petite fille, mais tenta de prendre un air sévère.
Elle s'adressa tout doucement à elle, veillant à ce que personne d'autre ne l'entende.
« Liane, tu as mal, je sais oui. Jeune fille a énervé toi, mais c'est pas bien, quoi tu fais. Toi peur, tu sais pas quoi se passer, mais pas faire souffrir, oui?»
Elle la serra plus étroitement encore, cherchant à tout prix à la rassurer. Elle continua aussi à lui envoyer des pensées apaisantes.
Il fallut un certain temps pour que la petite fille cesse de projeter sa douleur sur la femme. Petit à petit, Pluie sentit la tension décroitre, et l'aura de douleur entourant Carmine disparut.
Par contre, Liane souffrait toujours. La Trondi'irn ne pouvait pas faire grand chose là contre, ce n'était pas sa spécialité. Elle fit tendrement sauter la petite dans ses bras, et tenta de la faire sourire par ce jeu.
Cependant, Pluie restait inquiète. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait ici. Elle était venue dans la capitale pour trouver un endroit sympathique où ouvrir un cabinet, et voilà qu'elle tombait en plein meurtre, rencontrait une petite fille empathe, deux Tayledras, un mourant et bien sûr, un assassin. Tout cela n'était pas banal. Heureusement, Lisser rétablissait à lui seul un semblant de normalité dans ce monde de fou.
Lisser, d'ailleurs, qui était parti chercher de l'aide, revint accompagné d'une escorte armée. Visiblement, les événements étaient grave, car on leur interdit de quitter le palais, et on les escorta à l'intérieur.
« Eh bien», dit-elle à Liane, «la vie est intéressante ici, oui?»
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Sourcedésert mit quelques longues minutes à se calmer. Un peu comme si elle venait de courir un foutu sprint (le sprint "Ô Déesse, un machin des Pélagir plein de dents me fixe d'un œil gourmand. Je vais peut etre m'éclipser. Vite. Plus vite! Ce truc a trouzmille pattes!"), il lui fallait du temps pour retrouver son souffle. Soudain, elle réalisa qu'en coupant sa vision magique... Ah! C'était beaucoup mieux, la. Elle se releva et jeta un regard mi dégouté mi déçu sur sa tenue souillée de terre et de vomis. Elle était jolie cette tenue! Avec un peu de chance... Elle ôta doucement la veste et... ouais, c'était bon. La chemise en dessous et l'ample pantalon étaient plutôt intacts. Bon, ils étaient plein de terre et de poussière, mais pas de vomis. Ca ne sentait donc pas trop mauvais. Elle roula le vêtement souillé de façon à ne pas s'en foutre sur les mains.
Puis elle rouvrit prudemment son œil magique. C'était encore un peu particulier, mais elle ne se sentait pas blessée. Elle avait du simplement recevoir l’équivalent d’une grosse baffe magique. Elle se mit à observer le monde.
Oh Bon sang! Les lignes... Elles bougeaient! C’était CA, la terre qui tournait en fait! Prise d'un éclair de curiosité, elle jeta un regard au ciel. Une nuée de Vrondis tournoyaient. Ok, et c’était ca le ballet bleu. Bon. Retour au sol. Ces lignes... Au premier coup d'œil, c'était comme lors de la déconnection d'une pierre cœur non contrôlée, elles retournaient dans leurs anciens lits, Ce qui était logique! Mais il y avait autre chose. Le phénomène ne se passait pas vraiment comme prévu... Comme si elles répugnaient légèrement à le faire. À cause de l'ancienneté de la pierre? Jamais les Tayledras ne laissaient en place si longtemps une Pierre. Les lignes pouvaient elles avoir légèrement marqué leurs lits induits? Très intéressant phénomène. Il faudrait aller inspecter l'un des lits menant à la pierre cœur.
Une femme s'invita alors sous son crane. Besoin de protéger la pierre? Bah voyons, elle le ferait déjà si "ON" ne l'avait pas éjecté violement. Néanmoins, négliger une pierre cœur pour ce genre de bêtises était idiot. Elle répondit donc en s'identifiant et en prévenant de son arrivée.
"Je dois y aller, on a besoin de moi."
Sans plus de politesses, elle s'éclipsa, sa veste roulée sous le bras. Sur le chemin, elle croisa une patrouille qui contrôla son identité. Dieux qu'elle détestait ca! Quelle idée, ces villes monstrueuses ou personne ne connaissait personne? Vraiment... Elle était pas n'importe qui, elle était la Mage la plus puissante du coin! (joueuse: Souris... Ton orgueil commence à me faire peur...). Mais finalement, ils la lâchèrent. Elle en profita pour demander ou se trouvait la pierre. Que ces plantons servent a quelque chose au moins... arrivée dans le bâtiment, elle balança sa veste a une bonne qui passait par la.
Bien. Elle avait une pierre à gérer.
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Ayant laissé le groupe de femme de côté, Feuillemalice était concentrée sur son patient. Il faut dire que le pauvre homme était salement amoché. Des contusions ornaient son visage, diverses lacérations ça et là, son poignet gauche faisait un drôle d'angle.., sûrement quelques côtes cassées et la plus grosse blessure, une plaie ouverte, sûrement l'oeuvre d'une dague. C'est cela qui faisait craindre pour la vie de serviteur surtout. La jeune femme vérifia tout de même rapidement que les côtes n'eussent pas perforé un poumon, et elle se concentra sur ce qui mettait en jeu le pronostic vital du blessé.
Bon Lisser était parti chercher de l'aide, il fallait donc qu'elle le maintienne en vie, jusqu'à ce que des mains plus adaptées prennent le relais. Heureusement, elle avait le réflexe de prendre sur elle son sac avec quelques fioles et du matériel de secours, à chaque fois qu'elle sortait... On ne savait jamais ! Elle ouvrit donc ça besace et en sortit diverses bourses, pots et fioles. Elle désinfecta tout d'abord la plaie avec un tissus imbibé d'un contenu d'une fiole, puis se concentrant sur l'écoulement du sang, elle réduisit le saignement, passant une pommade coagulante. Une fois sa vie mis hors de danger, elle sortit une atèle et immobilisa son poignet, désinfecta les diverses plaies secondaires. Et pour finir, elle usa de sa magie par l'esprit pour soulager un peu la douleur de l'homme.
Relevant la tête, elle vit qu'un détachement d'hommes du Palais attendait son accord pour emmener le serviteur à la Maison de la Guérison. Elle ramassa ses affaires et se releva, en faisant signe aux soldats qu'ils pouvaient transporter le blessé.
-Allez-y doucement, pas de mouvements brusques et essayer dans la mesure du possible de garder son corps bien aligné.
Elle ouvrit de grands yeux ronds à l'annonce de la tentative d'assassinat du roi et s'exclama :
-Par la Déesse ! Ainsi cette histoire de trahison est si grave que cela. Comment Sa Majesté se porte-t-il ?
Elle déclina l'offre d'escorte jusqu'au Palais.
-Je vais plutôt accompagner mon patient, je serai plus utile à la Maison de la Guérison. Allons-y sans plus tarder, cet homme a besoin de soins plus approfondis, et urgemment.
Elle salua les femmes présentes, en s'excusant de ne pas rester, se demandant si Lisser l'accompagnerait.
-Faites attention à vous toutes. Et prenez bien soin de Liane, on se reverra sûrement bientôt.
Et tandis que Sourcedésert partait aussi de son côté, elle suivit le détachement d'homme jusqu'à son lieu de travail, Dryl volant non loin de sa Liée.
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Les réponses des soldats étaient plus qu'évasives: personne ne semblait savoir ce qu'il se passait réellement et à quel point Haven allait être affecté.
En tout cas, à la Maison de Guérison, une chambre était bloquée, et surveillée. Un seul Guérisseur et son apprenti avaient le droit d'approcher - tous les autres vaquaient à leurs occupations habituelles en se retenant de jeter des coups d'oeil inquiets où reposait le Roi en toute intimité.
[Feuillemalice, toi et un autre guérisseur vous réussissez à soigner votre victime, secondés par Lisser. Finalement, vous le forcez à dormir avec une potion et tu peux prévenir la garde. Il sera soigné, mais surtout surveillé deux jours à l'infirmerie puis emmené pour être interrogé.
- Sourcedésert, tu te joins aux mages et deux jours durant vous soignez la pierre, et les alentours, des dégats que le choc a causé. Vous la "remettez" en service au bout de ces deux jours, et vous faites des patrouilles pour "assainir" les environs et vérifier qu'il n'y a pas d'autres "cadeaux".
- Pluiechantante: Liane finit par se calmer et se laisse emmener. Tu finis par pouvoir la rendre à sa nourrice qui te remercie mille fois… Sauf que Liane s'accroche, elle aurait préféré rester avec toi. Elle veut te voir souvent - dis moi si tu vas la voir de temps en temps? Son don (ses?) t'intriguent assez pour que tu y retournes?
Décrivez moi tout ça, et vos journées ensuite, ainsi que vos envies. Ensuite c'est fini, vous êtes libres de jouer ailleurs en respectant le "secret". Si vous voulez des nouvelles des révélations d'Arno, ou les découvertes des Soldats, vous pouvez me contacter.]
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Sourcedésert arriva sans trop de mal a la salle ou se réunissaient déjà tous les mages a porté. Elle eu une seconde d'appréhension en voyant tant de monde: La laisseraient-ils les aider? Apres tout, on le la connaissait pas ici. Et il était vrai qu'elle-même n'aurait pas laissé une étrangère approcher de sa précieuse pierre cœur. En effet, elle fut accueillie un peu sèchement et dut se soumettre à un examen par les vrondis. Un chouia humiliant, mais elle pouvait le comprendre... Une fois son identité confirmée, elle fut intégrée dans le groupe de travail.
Sourcedésert avait commencé par grimacer en voyant l'état de la pierre. La couper du monde extérieur avait sans doute été la meilleure solution, mais dans une telle précipitation, le bris des lignes de pouvoir avait été bâclé. Comme si on avait sectionné d'un coup de hache un câble torsadé, le bout des lignes de pouvoir s'était effiloché et entourait la pierre cœur d'une gangue de magie. Comme une grande pelote de magie bourdonnante de puissance.
Les premiers temps furent consacrés à l’édification de monumentaux boucliers afin de protéger la pierre d'une éventuelle seconde attaque et pour travailler en paix sous leur rassurante protection. Une autre équipe fut assignée a la tache de tirer sur la pelote, a la tenir éloignée de la pierre qu’elle avait tendance à ronger.
Il fallut tout d'abord démêler l’écheveau, peigner patiemment chaque ligne et canaliser la magie en surplus vers les lignes de pouvoirs, au dehors. Tout en travaillant suffisamment vite pour soulager l’équipe qui tirait la pelote. Ensuite il fallut réparer les petites écorchures du tissu magique de la pierre, brulée par le contact des lignes. Ce travail dura approximativement deux jours.
A peu de choses prés.
A vrai dire, l'Adepte Guérisseuse n'en était pas certaine a cause de sa tendance à se noyer dans la magie jusqu'a perdre toute notion du temps, mais on leur avait servit genre quatre ou cinq repas chauds et deux petits déjeuners qu'elle avait absorbé distraitement. Bien sur, tout le long, elle avait grignoté les barres de pate sucrée à disposition. Ces gens savaient travailler avec des mages. Elle avait dut dormir aussi. Oui "dut". Comme "devoir". Une fichu hertasis humaine l'avait harcelé deux fois pour qu'elle s'arrête et qu'elle dorme. Le roulement c'était pour les autres. Elle, elle pouvait continuer! Heureusement pour la santé de la magicienne, la servante ne s'en laissa pas compter. Elle savait reconnaitre une droguée et avait finit par droguer ses barres énergétique, la première fois. La seconde, Sourcedésert avait obéis.
Sourcedésert ne rallait plus. Oublié l'exil, le mal du pays et les rêves. Elle était partie intégrante d'une opération magique de grande aventure et y prenait un pied d'enfer. Apres cela sans doute dormirait-elle vingt heures par nuit pour récupérer, mais pour le moment... La junkie de magie qu'elle était profitait au maximum du plaisir de la magie, se nettoyant de sa relative abstinence magique des mois précédents. Quelques illusions de-ci delà, ce n’était pas assez!
Finalement, au midi du deuxième jour, ils commencèrent à reconnecter les lignes à la pierre cœur. Opération toujours un peu délicate: manipuler ces concentrés d'énergie, même délicatement, meme a plusieurs, restait dangereux. Un accident fut d'ailleurs évité de très peu: un crétin de compagnon attaché au maintient des boucliers entra involontairement en contact avec une des lignes. Les réactions rapides d'un magicien que la jeune femme ne connaissait pas épargna au maladroit de finir rôtit. Ils finirent de tout rebrancher au soir du 2eme jour.
Mais ce n'était pas finit. Ils se mirent à patrouiller autour de la ville, dans la zone ou les troubles avaient été les plus importants. Les Tayledras présents et quiconque connaissait les Pélagirs ne pouvait s'empêcher de craindre que la magie n'ai Modifié quelque créature. Les chances avaient beau etre extrêmement faible, le doute était présent. Heureusement, ils ne rencontrèrent rien de tel. Enfin... Des anomalies, des accumulations de magie... mais rien de dangereux. Ils avaient une seconde crainte: tomber sur un autre "paquet cadeau", mais la non plus, pas de découvertes macabres.
Le soir du dernier jour de patrouille, la jeune femme s'écroula dans sa petite chambre.
Doooooormir
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[justify:1ykx0kyn]La jeune femme fronça les sourcils aux réponses plus que vagues des soldats. Elle comprit que le roi était vivant et en soins. Bah, elle en saurait sûrement plus une fois à la Maison de la Guérison. Alors qu'elle marchait pensivement, son regard tomba sur le hertasi, qui finalement avait choisi de les suivre.
-Ça va Lisser ? J'ai cru comprendre que tu connaissais ... Arno ?
En disant ce prénom, elle avait désigné son patient du regard. Elle se demandait ce qui se tramait à Haven... Voire à Valdemar ? Elle n'alla pas plus loin dans ses réflexions, ils étaient arrivés. Chacun ici, avait ses occupations habituelles, la Tayledras remarqua cependant une chambre fermée, surveillée par deux soldats. Ah, Sa Majesté devait se reposer ici. Elle revint sur le blessée, appela un autre Guérisseur, afin qu'il vienne l'aider dans les soins qu'il restait à effectuer.
-Gweldas ? Tu veux bien me donner un coup de main, s'il te plaît ?
Les soldats posèrent l'homme sur un lit un peu isolé, et deux soldats du groupe restèrent près de la porte, avec pour mission de surveiller le serviteur le temps de sa guérison. La Guérisseuse informa son collègue de l'état de son patient et des soins déjà faits :
-Alors, il a des côtes cassées, ainsi que le poignet -où j'ai mis une atèle-, une grande plaie à la poitrine faite par dague : j'y ai mis une pommade anticoagulante, on a de la chance, aucun organe vital n'a été atteint. Il y a aussi plusieurs coups de de dagues au niveau du ventres et diverses contusions ça et là, toutes désinfectées. Bref, le plus gros travail, ça va être de surveiller l'évolution de cette plaie à la poitrine, et le faire se reposer un maximum. Tu es d'accord ?
Non parce que malheureusement, pour les côtes, ils ne pouvaient pas faire grand chose. Une fois qu'elle eut l'aval de son collègue, ils finirent de soigner leur patient, Lisser les aidait efficacement, prévoyant par avance ce dont ils allaient avoir besoin. Mais l'homme finit par se réveiller. Il était agité, effrayé encore et ne cessait de bouger. Voyant que cela n'arrangerait pas son état, les Guérisseurs finirent par lui faire avaler une potion somnifère et il retomba simplement endormi. Une fois tous les soins finis, la jeune femme alla se laver les mains, puis elle interpella un des gardes :
-Il est hors de danger, mais il a besoin de repos. Il va dormir au moins deux jours.
Lorsqu'on lui parla de l'emmener dans ces deux jours, afin de l'interroger, elle fronça les sourcils :
-Messire, sans vouloir vous offenser, il a quatre côtes brisées, c'est extrêmement douloureux, et assez long à se remettre, il lui faut de l'immobilité pendant plus d'une semaine. Je sais qu'il n'a pas fait des choses très... recommandables apparemment, mais vous ne pourriez pas venir l'interroger ici ?
L'homme lui ayant répondu qu'il ne savait pas et qu'il avait des ordres, qu'il demanderait ça à ses chefs, elle hocha la tête, lui demandant de la tenir au courant, afin qu'elle prévoit des potions antalgiques au cas où. Elle passa les deux jours suivants à la Maison de la Guérison, à s'occuper de Arno, Gweldas et Lisser n'étant jamais loin. Ils se relayaient, et elle avait pris la deuxième garde de nuit. Dans la Maison endormie, ils étaient quelques Guérisseurs à veiller. Un coup d'oeil vers la chambre du roi. Elle attendait maintenant la suite des affaires...
[HRP : moi je veux bien continuer à RP là dessus, avec Arno et les gardes ?][/justify:1ykx0kyn]
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Pluiechantante se trouvait extrêmement chanceuse, en plus d'être douée et séduisante, évidemment. Elle arrivait à Haven le jour même où des évènements passionnants se produisaient. Enfin, passionnant... pour elle. Pour les gardes, ou Arno, cela s'apparentait sans doute plutôt à un jour noir.
Après s'être laissé guidé vers le Palais, la Kestra'chern put enfin confier Liane aux bons soins de sa nourrice, enfin si la petite fille décidait de la lâcher.
« Liane, ta nourrice est inquiète. Retourne avec elle. Moi, j'ai travail... Je dois être en place, oui. Aussi trouver Lisser, pour une chambre. Je viens après te voir. Si toi veux, je montre comment mieux donner des maux de tête aux méchants, ajouta-t-elle plus bas.»
Elle lui fit un clin d'oeil.
Finalement, la petite fille se laissa faire, et Pluie la transféra dans les bras de la nourrice qui la remercia tant et plus. Pluie hocha la tête d'un air distrait.
Elle cherchait Lisser, qui lui avait promis des vêtements, et peut-être même un toit. Ne le voyant nulle part, elle finit par demander à un garde s'il l'avait vu.
On lui indiqua alors la Maison de la Guérison, et le moyen de s'y rendre, sous bonne garde. Il devait décidément se passer des choses bizarres ici. Pluie était décidé à en savoir davantage. Peut-être pourrait-elle enquêter de son côté? Enfin, après s'être changé et lavé.
Elle finit par arriver à destination, et constater que Lisser semblait occupé, et surtout inquiet. Elle réussit tout de même à lui parler alors qu'il sortait prendre l'air. Elle se sentait désolée pour lui, et presque un peu gênée de le déranger pour des choses aussi triviales.
« Hum, Lisser. Tu te souviens, tu m'avais parlé de vêtements, d'un Ekele, d'un lit? Si tu n'as pas le temps, je retournerai en ville prendre une chambre, bien que je doute qu'on me laisse faire, vu l'ambiance...»
Lisser, comme tout les hertasis, était serviable par nature, et s'occupa de tout en un clin d’œil. Elle fut prestement emmenée non pas dans un ekele, mais dans une petite chambre propre dans réservée aux visiteurs de passage au Collégium des Guérisseurs. Lisser lui fit parvenir plusieurs robes et tuniques, dont la plupart n'aurait besoin que de quelques retouches.
Après s'être lavée, changée et coiffée, elle alla rendre visite à la petite Liane chez sa nourrice, et y passa le reste de sa journée.
Le lendemain, après une bonne nuit, elle se rendit à la Maison de la Guérison, et proposa ses services. Elle ne comprenait toujours pas très bien ce qu'il se passait, mais elle souhaitait aider. Et elle en apprendrait sans doute davantage là qu'enfermée dans sa chambre.
[HJ: Moi aussi je mènerais bien l'enquête...]