Rendez-vous [PV Elryk]

[Héraut Enora]

Dès que Enora avait reçu l'avertissement, elle avait fait porter discrètement un billet au collegium des barde à Elryk par un page qu'elle savait digne de confiance.  Depuis qu'elle avait lut le billet, elle sentait dans son esprit et son coeur de l'inquiétude, la sienne et celle de Jorel.

Elle ne pouvait pas garder cet avertissement pour elle, mais en même temps, elle n'était pas la seule concerné.  Elryk aussi allait devoir subir les conséquence si elle allait parler de tous cela à Aranel et Beltran.  Elle ne pouvait pas le faire "en cachette" en son âme et conscience.   Elle était trop altruiste pour ne pas d'abord en discuter avec le ménestrel, mais elle était aussi trop droite d'esprit pour ne pas aller dénoncer les menaces qui planait sur eux deux.

Elle avait donc fait porter un billet donnant rendez-vous à Elryk dans cette salle.  

Elle était maintenant assise dans l'un des confortable fauteille en résistant à l'envie de se lever et de marcher de long en large.  Elle doutait quelque peu qu'il se présente.  Elle n'avait pas voulu en dire beaucoup dans son message, seulement le moment, le lieu et son nom.  Ils avait certes partagé quelque chose ensemble lors du début de ses événements, mais cela ne voulait pas dire qu'il la considère comme une amie.  Et s'il ne venait pas ? Qu'allait-elle faire.

Elle senti son compagnon tenter de la calmer.  Il était toujours inquiet, mais elle sentait aussi qu'il avait confiance en elle.  Enora prit une grande inspiration au moment où la porte s'ouvrit.

[Elryk]

Dans sa chambre, Elyk s'adonnait à des exercices de renfort musculaire. C'était son rituel immuable. Sa profession ne permettait pas le laisser aller. Il était au milieu d'une série de traction sur une barre qu'il avait installé dans ses appartements quand il entendit frapper à la porte. Il interrompit ses exercices et alla ouvrir la porte. En voyant un jeune page qui tenait un message, il esquissa son sourire de gamin. Il glissa quelques pièces dans la main du gosse et récupéra son message. Il fut d'abord surprit par la brièveté du message, et son premier réflexe fut de retourner le papier pour voir s'il n'y avait pas une suite au dos mais non. Il se dirigea alors vers une bassine d'eau et fit un brin de toilette avant de se couvrir d'une tunique noir et de sortir de sa chambre. Il parcourut les couloirs et ne croisa pas grand monde. Arrivé devant la salle de détente, il ouvrit la porte et entra.

Il n'était jamais venu dans cette pièce. Il n'avait pas pour habitude de se mêler aux autres membres du collegium. Il ne fut pas surpris de voir l'élégance de la pièce. Son regard parcourut la pièce, et son visage s'illumina en voyant Enora assise sur un fauteuil. Il s'approcha d'elle à grands pas et dans ses habitudes familières et enfantine, il lui déposa un baiser sur la joue.

- Alors Enora, tu ne peut plus te passer de moi au point de me donner des petits rendez vous galants?

Il esquissa un large sourire.

[Héraut Enora]

Enora esquissa un sourire inquiet, mais chaleureux néanmoins.  Elle avait même eu la grâce de rougir au baisé qui s'était posé sur sa joue.  Elle n'était décidément plus habituer à ce genre de manière franche après un ans passé majoritairement chez les bleus.  Cependant, elle était heureuse de retrouver ce genre d'habitude parmis les héraut et aussi avec Elryk.  C'était presque comme être de retour à la maison.

"J'aurais bien aimé que ce soit le cas, ta compagnie est charmante, mais c'est pour autre chose que je t'ai fait venir."

Son regard redevint grave et inquiet, son sourire devint un peu découragé.  Cependant, il restait une lueur farouche au fond de son regard et dans son visage.

"J'ai reçu une missive ce matin, en fait deux.  Une de Beltran, et la seconde... du lieutenant que nous avons croisé hier."

Elle lui tendit alors la missive contenant la menace du lieutenant de leur faire payer à tous les deux son renvoi.

"Avant de faire quoi que se soit, je voulait d'abord que tu soit au courant et que tu sois d'accord avec mes démarche.  Nous sommes tous les deux concerné par cette histoire, et si en tant normale je serai allez voir immédiatement Aranel, je ne veux pas te mettre dans le pétrin sans t'en informé préalablement"

Les derniers était presque une boutarde, mais Enora comptait réellement allez dénoncer ce qui ce passait au autorité.

[Elryk]

Elryk pris le parchemin et le lut attentivement de la première à la dernière ligne. Puis il le replia soigneusement et le rendit à Enora avant d'éclater d'un rire enfantin et insouciant. Comme si cette menace n'était rien d'autre qu'une vaste farce qui était à mourir de rire. Il se tint les côtes un moment avant de reprendre un semblant de sérieux, étant cependant toujours au bord du fou rire avant de répondre.

- Des menaces? Mais il se retrouverait avec la gorge tranchée avant même de se rendre compte que j'étais dans son dos.

Malgré son visage souriant et juvénile, ses dernières paroles étaient lourdes de sens. Enora sentait qu'il ne plaisantait pas, et soudainement, elle put voir Elryk sous un autre angle. Il n'y avait aucun doute, il aurait été capable de se défendre quelque soit le nombre d'ennemis et leur nature. Maintenant qu'elle y réfléchissait, s'il avait fuit sur le marché, c'était sans doute pour assurer sa sécurité à elle, car au fond, rien n'aurait fait plus plaisir à Elryk qu'une bonne bagarre, même s'il avait du finir au cachots.

- Ce type est un couard. Je lui renverrait bien une missive pour lui donner rendez vous et voir de quoi il est capable.

Il n'y avait aucun doute qu'il tremblait d'impatience de se mesurer à cet homme qui avait eu l'audace de les menacer.

- Mais tu as sans doute raison, autant aller voir quelqu'un d'habilité a botter les fesses de cet enfant de chien. Je ne voudrais pas t'attirer des ennuis.

[Héraut Enora]

Enora eu l'impression qu'un poids s'enlevait de ses épaules au fur et à mesure qu'une réalisation se faisait dans son esprit.  Elle n'était plus une jeune adolescente sans défense appeuré par l'intolérance des gens.  Elle était une apprenti-héraut et elle avait été l'élève d'un Shin'a'in.  Tout comme son ami, elle pouvait très bien ce défendre.  Cependant, contrairement à lui, elle n'était pas du genre à apprécié les bagarre.  Un entrainement à l'épée, entre ami, sans que personne ne soit blessé, absolument, mais combat de rue ou réelle, ce n'était pas sa vision du plaisir.  Cependant, elle se garda bien de juger son ami.  Il avait sa vie, et elle la sienne.

Une fois que son esprit se senti libéré, elle éclata de rire, rire devant son inquiétude infondé, devant l'humour de la situation et les paroles de son ami.  Le rire lui fut libérateur,il coula comme une source clair, lavant les résidus de sa peur et de son inquiétude comme l'aurait fait un ruisseau au printemps.

"Vous avez raison, ce type est un couard et aussi un sans honneur.  Je crois que je serais bien allé moi-même lui botter les fesses en votre compagnie, mais effectivement, j'aurais des ennuies à faire ainsi."

Elle lui fit un sourire complice, ses yeux pétillant encore de rire et de soulagement.

"De même, je dois avoué que ma conscience se porterait mieux de laissé la justice suivre son cours comme il se doit.  Néanmoins, si jamais je met la main sur lui, je n'hésiterai pas à lui montrer qu'il n'a pas affaire à une fille sans défense, mais à une Grise qui sait manier une lame."

Son sourire devint reconnaissant.

"Merci mon ami de m'avoir rappeler que je ne suis plus la jeune fille sans défense que j'ai déjà été."

[Elryk]

Il s'inclina profondément devant Enora puis se redressa et l'embrassa a nouveau sur la joue. C'était plus fort que lui, il fallait qu'il s'exprime gestuelle.

- Mais tout le plaisir est pour moi. Alors? Quelle est la suite des réjouissances? On va prévenir Aranel? Et ensuite on va botter les fesses de cet ex garde? Après...

Il semblait partie dans une rêverie personnelle qu'il exprimait a voix haute, en ponctuant ses paroles de gestes, comme l'aurait fait un gosse de dix ans. Il ne faisait aucun doute qu'Elryk avait une imagination des plus débordante.

- Après on botte les fesses a toute la garde! Puis on va voir la guilde des voleurs. On leur envoie un bon vieux gauche droite, et puis on prends leur place. Et puis après, après on va rendre visite a tous les gens qui t'ont importuné de par ton aspect physique - Que je trouve très charmant entre nous-...

Il vola un autre baiser à Enora, mais plus près de la commissure des lèvres cette fois.

- Et puis on leur fait cracher des excuses en même temps que leur dents. Et puis après, on sera les rois Enora! Hahahaha!!

Il se laissa tomber dans un fauteuil à la renverse en explosant de rire comme s'il était très amusé de sa propre graine de folie.

[Héraut Enora]

Enora ne put s'empêcher de rire des facétie de l'artiste.  En ça présence, il était si facile de rire et de s'amuser.  Elle aurait presque aimé prendre sa proposition au mot, tout semblait si facile quand il le disait.  Cependant, son honneur et son code moral lui interdisait de régler elle-même le problème.  C'était le travail des gardes, et des Hérauts de rendre la justice, pas d'une apprenti comme elle, ni d'un artiste des rues comme lui.

"Ton programme semble des plus amusants, mais malheureusement, si je ne doute pas qu'avec toi à mes côté se serait chose facile, ce n'est pas notre tâche de nous occupé de ses problèmes et je ne pense pas que les autorité nous serait reconnaissant de faire justice nous-même.  Cela créerait plus de problème que ça en réglerait, j'en ai bien peur."

Elle souriait toujours cependant, amusée de la tournure de la conversation.  Elle n'était plus du tout inquiète, et c'était un sentiment plaisant.  Il y avait un moment qu'elle ne s'était autant amusée.  Surtout depuis qu'elle avait compris que son amour envers le beau Kal'enedral était à sens unique.  Et avec la maladie des compagnons qui pesait sur tous ceux qui côtoyait les compagnons, les moments de rire et de plaisir devenait plus rares.

"Merci" Enora sourit avec une grande sincérité à son ami. "Cela m'a fait un grand bien de rire et de m'amuser.  Il y avait un bon moment que je ne m'y était laissé allé complètement avec d'autres que Jorel et Grabuge."

Puis, une impulsion, probablement le plaisir du moment, les hormones ou même la curiosité, impossible à dire, mais quoi qu'il en soit, Enora s'enhardi et vola un baisé sur les lèvres de l'artiste avant de se rendre compte de ce qu'elle faisait.  Elle se recula ensuite avec les yeux grand ouvert de surprise devant sa propre témérité, son geste et en rougissant d'embarras.  Elle ne savait pas ce qui lui avait pris.

"Je... Je suis désolé"

[Elryk]

Elryk resta quelques instants sans voix. Un comble pour lui. Il avait l'habitude de séduire grossièrement et de se montrer provocateur. Mais la plupart du temps, il se faisait, au mieux congédier gentiment, au pire recevait la visite d'un conjoint bafoué qui tentait de le rosser. Mais c'était la première fois que quelqu'un répondait à ses avances. Mais son silence ne fut que de courte durée. Il regarda Enora et eut un petit sourire engageant. Il ne lui en voulait pas, bien au contraire. Il s'approcha d'elle et lui pris les mains.

- Ne t'excuse pas, ce fut un réel plaisir. Tu peut recommencer quand bon te semblera.

Il serra tendrement la jeune femme dans ses bras, ce qui était également quelque chose de peu habituel chez l'artiste. Lui qui était tellement exubérante restait cependant en règle général seul. Il prolongea l'étreinte aussi longtemps que la bienséance le permettait et regarda Enora dans les yeux.

- Plus sérieusement Enora, que préconise tu de faire à propos de cette lettre de menace? Retourner voir le Capitaine Beltran? Ou passer par dessus le protocole militaire et aller demander audience au Héraut Aranel?