Auteur Sujet: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.  (Lu 14798 fois)

Feuillemalice

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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #15 le: 15 avril 2014, 23:38:03 »
[justify:3o4ov01j]Feuillemalice ne contrôlait plus grand chose à ce moment précis. Et lui non plus apparemment. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais à vrai dire, là, elle s'en fichait éperdument. Ils avaient créé une bulle, et seul le fait qu'ils ne soient pas isolés lui permettait de rester sagement assise à table en fait. Elle non plus n'avait rien prémédité. Et rien vu venir. Et c'était plutôt violent, sans être désagréable cependant.

-Non, je ne regretterai pas. J'avais peur que vous regrettiez. Mais je... je suis heureuse d'être là, avec vous, de vivre cet instant... magique.

La jeune femme était catégorique. Au grand jamais elle ne regretterait cette soirée, quant à l'avenir, à demain... pour l'instant, elle ne voulait pas y penser. Elle ne voulait pas que ça s'arrête. Elle ne voulait pas que leur bulle éclate, ça viendrait bien assez tôt. Ce soir était pour lui, pour elle, pour eux. Elle n'avait plus peur, d'ailleurs elle n'avait pas eu peur. Elle avait été déstabilisée, troublée. Et ça, par contre, c'était encore le cas. Pourquoi perdait-elle ainsi son assurance habituelle ? Pourquoi avait-elle peur de mal faire ? Peur qu'il parte ?

La Guérisseuse secoua la tête, histoire de se raisonner. Allons, il n'avait pas l'air de vouloir partir là tout de suite maintenant. Non effet. Bah alors ? Feuille revint donc à l'instant présent, laissant son flot de questions sans réponses derrière elle, et sourire à Mamie qui hochait la tête en aidant Fitz à se remettre également de ses émotions.

-Merci Mamie.

Tournant la tête vers le Lieutenant, elle lui sourit, les joues encore un peu roses :

-Vous me flattez... Et croyez-moi, en vous interpellant tout à l'heure, j'étais loin d'imaginer la tournure de cette soirée, tout arrive... naturellement je crois. Et j'aime ce que je vis maintenant.

Et ce qu'elle allait vivre ensuite. Tout du moins elle l'espérait. Mais quelque chose lui disait qu'effectivement Mamie avait bien fait de préparer la chambre de l'homme, ils en auraient sans doute besoin d'ici peu... Elle surprit son regard et rougit comme une pucelle... Décidément, il ne faudrait pas que cela devienne une habitude !! Heureusement, la tenancière apparut, avec elle de superbe desserts et sa bouteilles. Feuille la remercia à nouveau, avant de répondre à Fitz :

-C'est un de mes patients, Héraut, dont le frère, la sœur et la mère ont une production familiale. Un vrai nectar, vous me direz ce que vous en pensez.

Ils n'étaient plus que tout les deux. Mamie avait disparu, comme par enchantement. La jeune femme prit la bouteille. Ses doigts effleurèrent ceux de Ftiz, qui envoyèrent une décharge électrique. Elle servit de la liqueur dans leur deux verres, la main légèrement tremblante.

-Oui je trouve aussi qu'il fait un peu chaud. Le vin sûrement, vous avez raison.

Elle leva son verre, dans un nouveau sourire :

-A cette soirée inoubliable ?

Trinqua et avala une gorgée. Dieux que c'était bon, elle en ferma les yeux une seconde. En les rouvrant, son regard tomba sur Fitz, dont la lumière orangée accentuait la couleur un peu bronzée de sa peau, dessinant mieux certains traits, en cachant d'autres... Il était beau. Et à ce moment, même si la tarte aux pommes avait l'air délicieuse, elle n'avait plus très faim...

Mais bon. Elle en goûta tout de même une cuillère, pour faire honneur au plat et à Mamie.[/justify:3o4ov01j]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #16 le: 16 avril 2014, 08:49:41 »
Il remarquait bien le trouble de la jeune femme, et plus ce trouble se manifestait, plus Fitz voulait envoyer au diable la tarte de Mamie, attraper Feuillemalice par les hanches, et l'embrasser de nouveau.

"Inoubliable oui, je l'éspère."

Et tandis que la jeune femme vidait son verre, Fitz laissa son regard vagabonder sur sa peau, quand elle levait légèrement le visage pour boire, il pouvait apercevoir chaque courbes de son cou, et il rêvait juste d'y plonger ses lèvres pour assouvir une soif que toute la meilleur liqueur du monde ne pouvait étancher.
Il but à son tour une gorgée de son verre, délicieux au demeurant, mais Fitz s'en moquait, à cet instant précis plus rien ne comptait, il devait répondre à cet appel.

Posant son verre sur la table, Fitz se leva pour s'approcher de la jeune femme. Puis avec tendresse, il posa sa main sur la nuque de Feuillemalice, effleurant sa peau, son autre main, vint se poser sur le visage de la guérisseuse, et tendrement le lieutenant déposa sur ses lèvres un nouveau baiser. Sa bouche avait encore le goût de la liqueur, et Fitz aurait pu rester à l'embrasser, jusqu'à la réouverture de la taverne. Mais visiblement ses sens ne voulaient pas le laisser tranquille. Sa main descendit jusqu'au bas de son dos, la pressant légèrement contre lui, et il se laissa aller à un baiser plus passionné, avant de libérer Feuillemalice de son étreinte.
Se redressant légèrement, il chuchota.


"Je suis navré, depuis votre baiser de tout à l'heure je devais assouvir cette faim qui me tourmentait. Vos lèvres m’appelaient comme la tourte, je ne pouvais résister"

Comme la tourte ? Non réellement ? Après cet instant imprégné de romantisme, tout dans la classe et la tendresse, où il avait fait style d'être un gentilhomme au fait des choses de l'amour, Fitz venait de comparer ses lèvres à une tourte. Il se serait volontiers tapé la tête contre les murs, si il était certain que les murs résisteraient à son crâne de piaf! Le lieutenant baissa les yeux presque honteux avant même que la jeune femme ne puisse répondre:


"Une tourte... Je vous embrasse, avec tendresse, je vous presse contre moi, et je vous compare à une tourte ????? Ma dame si je le pouvais je me giflerai moi même"

Il avait l'intime conviction qu'après ca elle allait le laisser planté là, tout seul et qu'il ne la reverrait plus. Et cette idée lui était, en tout cas à l'heure actuelle, insoutenable. Plus il était proche de son parfum, plus il sentait la chaleur qui émanait de son corps juste à coté du sien, plus il ressentait la peur qu'il avait de la voir partir. Tout ce qu'il voulait là maintenant tout de suite, c'était elle, et rien qu'elle. Sa peau, ses gestes, son odeur, sa présence. Il aurait pu lui proposer d'emmener la bouteille de liqueur dans un endroit plus calme et l'emmener ensuite dans la chambre préparée à leur intention où il aurait pu l'embrasser avec la passion qui le dévorait, ou comme tout gentilhomme qui se respecte lui proposer de la ramener chez elle, et disserter sur la beauté de la lune alors qu'ils marcheraient main dans la main. Mais la comparer à une tourte... Bravo pour le romantisme, la passion et la fougue Fitz. Réellement.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
"Ça marchait vachement moins bien, un cerveau avec une hache au milieu." -Isabeau-

Feuillemalice

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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #17 le: 16 avril 2014, 10:06:32 »
[justify:3cfia9s1]Feuillemalice regarda son assiette. La tarte était divine... Elle espérait que Mamie ne leur en voudrait pas trop d'avoir ainsi délaissé son dessert tendrement préparé... Mais la jeune femme eut comme l'intuition... et bien qu'elle comprendrait. Bizarrement, un truc dans son comportement... Elle sourit, taquine :

-Vous l'espérez seulement ? Moi j'en suis sûre.

Et puis, à nouveau, elle tomba sur le regard de l'homme sur son cou. Mais, lui aussi se mit à goûter le breuvage. Elle allait lui demander son avis sur la qualité de la boisson... et n'en eut pas le temps. En effet, Fitz s'était levé. AH NON ! Il partait ! Elle en était sûre, elle avait fait quelque chose de travers ! Quelle tête de pioche...

Finalement, la main sur sa nuque lui fit lever le visage et elle vit Fitz, penché sur elle. Dites donc, ça me dit quelque chose ça... L'autre main sur son visage. Ses lèvres contre le siennes. Tous les sens de la Guérisseuse étaient en alerte et elle ne demandait qu'à s'abandonner, qu'à se laisser aller à son étreinte. Elle se mit à répondre avec autant de passion que lui à son nouveau baiser, se pressant un peu plus contre son corps en sentant sa main au creux de ses reins. Oh Dieux, elle allait fondre. Elle ne voulait pas que ça s'arrête. Elle était trop bien.

A regrets, elle sentit le Lieutenant se détacher d'elle. Elle allait lui dire qu'il n'avait pas à s'excuser, qu'il l'avait faite chavirer, qu'elle aurait aimé que ça continue encore, qu'elle était dans le même état que lui... Et elle entendit la fin de sa phrase. Et ses excuses. Et évidemment... elle ne put faire autrement qu'éclater de rire... Encore une fois. C'était tellement... tellement cocasse et Fitz était... Fitz quoi. D'ailleurs, c'était ce qui lui plaisait. Ce naturel, cette simplicité. Il parla de se gifler. Cette fois, elle se leva, d'une main, lui redressa le menton pour que ses yeux rencontrent les siens, puis lui prit les mains pour l'empêcher de mettre sa menace à exécution.

-Je vous interdis de vous gifler. Je ne demande pas du grand romantisme vous savez... Cette soirée est parfaite pour moi jusqu'à présent.

Et pour lui prouver, elle l'embrassa de nouveau. Avec un peu plus d'ardeur cette fois, une main sur son torse, l'autre dans ses cheveux, répondant à un besoin vital d'être avec lui, contre lui. Non elle ne voulait pas que cette soirée s'arrête. Elle voulait que le temps se fige et que la guerre ne soit pas là, qu'ils profitent l'un de l'autre autant qu'ils voulaient, pouvaient. Elle avait peur qu'il s'en aille, qu'il lui propose de mettre fin à cet instant magique. Elle leva les yeux vers lui, en se détachant à nouveau de ses lèvres, le regard suppliant, presque douloureux, et chuchota :

-S'il vous plaît, ne me laissez pas. Ne partez pas. Restez. S'il vous plaît...

Elle s'accrochait à lui, comme s'il pouvait disparaître en un claquement de doigt. Et si elle se réveillait pour se rendre compte que tout cela n'était qu'un rêve ? Non, non. C'était bel et bien réel. Et Feuillemalice ne voulait pas que le charme se rompe. Pas maintenant. Jamais en fait. Elle demanda d'une petite voix, en priant de toute ses forces pour qu'il accepte :

-Peut-être pourrions nous emporter ces desserts et cette bouteille dans la chambre que Mamie vous a préparée... ?

Pourvu qu'il dise oui, pourvu qu'il dise oui... Elle d'habitude si forte et si sûre d'elle... Apparaissait comme frêle, fragile même. Que lui arrivait-il donc ? Elle découvrait là un pan de sa personnalité qu'elle ne connaissait absolument pas. Mais elle n'avait pas peur, parce qu'elle était avec Fitz. Et qu'elle avait confiance en lui.[/justify:3cfia9s1]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #18 le: 16 avril 2014, 11:16:53 »
Il perdait définitivement la tête. Lorsqu'il sentit la main de Feuillemalice dans ses cheveux, l'autre posé contre son torse, le Lieutenant eu l'impression de brûler de l'intérieur. Il était incapable de penser à autre chose qu'à elle. Son contact l'enivrait, et le rendait complètement dingue. Et tandis qu'il gravait cet instant dans sa mémoire, elle se détacha, et il sentit comme un vide comme si il perdait quelque chose. Lorsqu'il regarda dans ses yeux, et qu'il y lut cette étrange sensation de tristesse, Fitz eut l'impression d'un déchirement à l'intérieur, il ne voulait surtout pas qu'elle souffre.

"Partir ? Sans vous ? Je ne le supporterai pas, et je ne l'ai jamais envisagé."

Et alors qu'elle lui proposait, ce dont il rêvait depuis déjà quelques temps, Fitz entoura les hanches de la jeune femme avec son bras la serrant contre lui. Cette fois ils étaient en contact, réellement en contact. Il sentait son corps contre le sien, il savait que son cœur s'emballait, et qu'elle pourrait le sentir, mais il s'en moquait. Il était avec elle, non il était à elle.

"Je n'osai pas te le demander, et pourtant c'est actuellement la seule chose que je désire."

Il l'avait tutoyé, mais là tout de suite il ne se posait plus aucune question d'étiquette, de protocole, ou de règles de langage. Il voulait juste l'emmener avec lui, laisser derrière lui la guerre, la haine, la violence, la douleur, les responsabilités.

Embrassant une fois de plus Feuillemalice, il prit sa main, et de celle restait libre il récupéra la bouteille de liqueur et les verres. L'emmener avant qu'elle ne change d'avis, ne pas la laisser partir, la laisser se retourner, et se dire que tout ça n'était qu'une mauvaise idée. Le cœur du lieutenant battait la chamade, lorsqu'il l’entraîna à sa suite dans l'escalier. Au fond d'une couloir se trouvait la chambre que Mamie lui réservait toujours. Il se demandait même si elle faisait dormir d'autres personnes dans cet endroit, tant rien ne changeait jamais. Une fois la porte ouverte, il pénétra dans la pièce, Feuillemalice à sa suite. Une bougie se déversait lentement sur une petite table. La pièce était simple, dans le même goût que la salle principale de l'auberge. Une chaise près de la fenêtre qui donnait sur les toits avoisinants, un grand lit de bois simple, une commode en bois massif dans un coin de la pièce, et toujours cette ambiance feutrée que Fitz appréciait temps. L'homme lâcha enfin, et a regret, la main de Feuillemalice pour aller déposer sur la table la liqueur et les verres, qu'il remplit aussitôt.
Revenant vers sa compagne il lui tendit son verre, proposant un toast

"A nous ? A cette soirée, à cet instant. Et surtout à toi, si envoûtante et désirable.A la chance infinie que j'ai de t'avoir ici avec moi."

A cet instant précis elle devenait son oxygène, il n'imaginait pas passer la nuit sans elle, il n'imaginait pas la laisser et partir, il ne voulait qu'elle. Il déposa son verre sur la table, retourna auprès de sa compagne, il laissa ses doigts glisser le long de son visage jusque dans son cou, avant d'y déposer un baiser.

"Cette soirée est tienne, tout comme moi."

Il savait déjà que le reste n'appartiendrait qu'à eux, et que personne ne pourrait le leur enlever. Que cela resterait leur instant. Un souvenir partagé hors du temps.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #19 le: 16 avril 2014, 13:40:32 »
[justify:20z1gu5x]La Guérisseuse était à sa merci. Complètement, totalement, consciemment. Et ça lui faisait un peu peur d'ailleurs. Il aurait pu, à  cet instant, la briser, la détruire, s'il avait voulu. Mais d'une part elle sentait bien que c'était loin d'être son souhait, d'autre part, elle n'était même pas sûre que lui ait conscience de l'emprise et du pouvoir qu'il avait sur son cœur à ce moment. S'il était parti... Elle frissonna à ce moment, ne savant pas du tout ce qu'il aurait pu se passer à l'intérieur d'elle-même. Heureusement, l'homme la rassura très vite. Une onde d'intense soulagement, mêlée de joie et de bonheur parcourut la jeune femme, qui ne put  dire que :

-Merci.

Sa réponse à sa proposition, avant même d'être orale, eut le mérite d'être assez claire. Serrée contre lui, Feuillemalice sentait chaque muscle de son corps contracté contre le sien. Elle ne savait plus si c'était son cœur ou celui de Fitz qu'elle sentait battre à toute allure, sans doute les deux. Lorsqu'il parla, son cœur à elle cette fois, fit un bond dans sa poitrine et elle sourit, infiniment heureuse, n'osant croire qu'ils partageaient tous les deux la même envie.

-Je... moi aussi... Mais j'avais peur que tu... ne veuilles pas de moi. Allons-y.

Oui. Vite. Avant qu'il ne change d'avis. Avant qu'il n'ait peur. Avant que... De toute façon, il l'avait déjà embrassée, s'était saisi de la bouteille et des verres et elle attrapa les assiettes encore pleines au passage, avant qu'il ne lui prenne la main. Le tutoiement était venu naturellement, elle n'avait même pas fait attention à la transition. Elle le suivit, totalement en confiance, complètement fébrile comme... Comme si elle redécouvrait ce que c'était d'être avec un homme. Quoiqu'elle doutât avoir déjà ressenti... ça un jour.

Elle ne vit pas passer l'escalier, ni le couloir, concentrée sur la nuque de l'homme qui la tirait par la main. Ils arrivèrent dans la chambre, qu'elle apprécia d'un coup d’œil. Fidèle au reste de l'auberge, elle était plaisante, comme un cocon, intime. Elle posa les parts de tarte aux pommes sur la petite table alors qu'elle sentait le contact de Fitz lui échapper. Celui-ci revint vite vers elle, un nouveau verre à la main. Elle prit le sien et trinqua avec lui, un nouveau sourire sur les lèvres.

-A nous. A ce moment magique. A toi aussi, qui m'a complètement ensorcelée. Toi qui me donne l'impression d'être dans un rêve. Toi qui es là ce soir, avec moi.

Elle but à peine une gorgée avant que son verre n'aille rejoindre celui de l'homme. Boire, manger, tout cela paraissait dérisoire là tout de suite. Elle se laissa embrasser dans le cou en frissonnant, de désir cette fois. Jamais, elle n'avait autant désiré un homme. Elle ne se voyait pas ailleurs qu'ici, ni avec personne d'autre que lui. C'était devenu... comme vital. Elle entremêla ses doigts avec les siens, les porta à sa bouche pour les embrasser le visage éclairé par un sourire heureux :

-Et je t'appartiens.

Ces mots étaient forts. Comme les siens. Comme ce qu'ils étaient en train de vivre. Peu à peu, toute timidité fut envolée, la menace de la guerre, d'un autre départ, des conséquences de tout cela loin derrière eux. Ils étaient dans leur bulle, protégé et de tout et de tout le monde. Alors les amants s'abandonnèrent l'un à l'autre, dans des étreintes passionnées, tendres, ardentes et douces à la fois. Ce qu'ils vécurent cette nuit là resterait à jamais gravé dans leur cœur et dans leur mémoire.

[center:20z1gu5x]***[/center:20z1gu5x]

Un rayon de soleil éclairait la pièce. Dehors on entendait déjà les bruits de la vie qui s'éveillait à Haven. Le marché était installé depuis quelques temps et entre deux cris, on pouvait entendre le pépiement de quelques oiseaux. Au pied du lit, une bouteille à moitié vidée, deux verres et deux assiettes où traînaient encore quelques miettes. Et dans le lit, un homme tenant entre ses bras une femme, tous deux encore endormis, un air de bien-être semblant s'échapper de leur visage serein.

Feuillemalice poussa un soupir d'aise alors qu'elle sortait des limbes du sommeil. En ouvrant les yeux, elle vit le mur de la chambre, sentit les bras de son compagnon autour d'elle et sourit. Elle était bien. Ne se posa pas de questions, tout étant encore bien présent dans sa mémoire. Elle resta quelques minutes comme ça, à écouter la paisible respiration de Fitz collé contre elle. Puis son ventre grogna. Et elle décida de lui faire une surprise.

Alors la Guérisseuse se sortit des bras de l'homme puis des draps sans bruit, s'habilla très rapidement et descendit dans la salle. Personnes aux tables, mais Mamie était présente derrière son comptoir, fidèle au poste. Un sourire en coin était apparu sur ses lèvres, alors que Feuille apparaissait. Elle la salua et lui demanda si c'était possible de préparer un plateau petit déjeuner. Celle-ci opina du chef et se mit à l'oeuvre aussitôt. Quand la jeune femme voulut poser de quoi payer sur le comptoir, Mamie posa sa main sur la sienne et fit non de la tête, un sourire de... gratitude ? sur le visage.

Quelques minutes plus tard, Feuillemalice, un peu stressée de savoir si le geste lui plairait, ouvrait la porte de la chambre avec son coude et entrait, un plateau dans les mains, où reposaient un café noir, un thé fumant, deux verres de jus d'orange, quelques tartines de confitures et deux croissants et une rose blanche dans un soliflore. Elle regarda si Fitz dormait encore...[/justify:20z1gu5x]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #20 le: 16 avril 2014, 15:19:31 »
Le dos de Fitz se réchauffa sous un rayon de soleil, ce qui mit fin à son sommeil réparateur. La nuit qu'il venait de passer avait été un rêve, et il se demandait si d'ailleurs ce n'était pas le cas. Quand il ouvrit les yeux, et qu'il remarqua qu'il était seul, la réalité de la chambre vide lui sembla impitoyable. Il toucha a coté de lui dans le lit, la place était encore chaude, elle avait été là c'est sur, il ne l'avait pas rêvé, mais maintenant ? S'était-elle enfui ? Avait-elle eu peur de se réveiller à ses cotés ? Ne voulait-elle pas s'afficher avec lui ? Ou alors elle avait eu honte ? Toutes ces questions se percutaient dans son esprit, et il sentit comme un nœud se créer au creux de son estomac. Il y avait un peu de faim certes, mais beaucoup de peur. La peur de ne plus la revoir, de l'avoir perdu à jamais. La chambre semblait de plus en plus petite, les murs se rapprochaient, et la tête du lieutenant se vidait à chaque minute.

Lorsque la porte s'ouvrit, le cœur de Fitz rata un battement, et quand Feuillemalice apparut dans l'entrebâillement sa respiration reprit. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait arrêté, mais ce n'était qu'un détail. Il la fixait, un sourire naissant petit à petit sur ses lèvres.
Il remarqua le plateau qu'elle ramenait et cette fois son sourire fut franc.

"J'ai cru un instant que tu avais fui ma compagnie. Mais je remarque que tu as juste décidé de prendre soin de moi, alors que cela aurait du être l'inverse."

Fitz se redressa sur le lit, admirant la jeune femme, et écoutant son cœur reprendre un rythme normal, la pièce retrouvait sa chaleur et sa taille habituel, il se sentait moins seul, il n'y avait plus de vide. Les bruits de la vie de Haven traversaient la mince fenêtre de la chambre. La vie de Haven ? N'avait-il pas une réunion aujourd'hui ?

"Je crois que j'ai complètement oublié que je devais rejoindre le commandant et les officiels. Je sens qu'il y en a un qui va pas être content du tout."

Et alors que le lieutenant allait pour se relever, il se rendit compte de deux choses :

Premièrement il n'avait aucune idée de où ses vêtements s'étaient éparpillés, ce qui n'aidait pas vraiment son projet de rejoindre les officiels.
Deuxièmement, quand il avait faim son ventre s'exprimait de la façon la moins glamour qui soit.

Grmblblblblblblblblblblblblblbllblblblblblblb

Fitz retrouva cette teinte rouge qui ne le quittait guère depuis qu'il avait rencontré la jeune femme.

"Humm.. Je pense que les officiels ne m'en voudront pas, si je leur explique que j'ai pris le temps de déjeuner avec la plus belle et désirable femme de Haven n'est-ce pas ?"

Après avoir quand même enfilé son pantalon (qui cette fois s'était réellement fait la malle), Fitz s'approcha de la jeune femme, la débarrassa de son plateau, avant de déposer sur ses lèvres un baiser passionné. Il mit le plateau sur la table, cherchant du regard sa chemise qui avait visiblement suivi le même chemin que son pantalon.

"As-tu bien dormi ? "
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #21 le: 16 avril 2014, 15:46:44 »
Ouf, il était encore là. Oui, bon, s'il était sorti, en même temps, elle l'aurait vu. Réveillé et assis au milieu du lit, il avait l'air un peu perdu alors qu'elle ouvrait la porte et apparaissait. Un instant, la panique la saisit. Avait-il oublié ? Regrettait-il ? Se souvenait-il ? C'était étrange, d'habitude, ces questions n'avaient aucune importance pour la jeune femme, qui ne se souciait que de savoir si ses performances avaient plu. Là c'était différent. Il y avait plus. Beaucoup plus. L'enjeu ne se résumait pas à la nuit, mais à tout ce qu'ils avaient partagé avant, pendant et après. Et ce qu'ils pourraient partager par la suite. Son sourire naissant la rassura un peu et en fit naître un sur ses lèvres.

-Bonjour...

Ce qu'il lui dit ensuite, finit de la rassurer et elle pouffa :

-Non, pourquoi aurais-je fui une si agréable et remarquable compagnie ? Et puis, oui, tu t'es tellement bien occupé de moi hier soir... j'ai eu envie de faire pareil  ce matin. Une façon de te remercier. Et juste une envie de te faire plaisir.

La jeune femme posa le plateau sur la table, alors que le Lieutenant se relevait, elle entreprit d'enlever sa robe, dévoilant ainsi son corps nu... le temps de remettre des sous-vêtements, avant de repasser l'habit et de reprendre le plateau, réfléchissant à comment s'organiser. Elle se tourna vers lui, penaude :

-Oh je ne savais pas que tu étais attendu de bonne heure, je suis désolée... Mais tu crois que tout le monde va être à l'heure ? Après ces jours et ces semaines de voyages, une bonne nuit réparatrice était méritée pour vous tous non ?

Et puis comment dire... En fait, elle aurait bien passé la journée complète dans cette chambre, avec lui, oubliant tous ces officiels, les réunions, ses patients... Ses patients ! Oups... Bon, pour une fois qu'elle ne serait pas là à l'heure, ses collègues ne lui en tiendraient pas rigueur. Et puis, c'est pas comme si la moitié du Palais les avait vu partir ensemble hier soir, tout Haven devait être au courant ce matin... Un gargouillement interrompit ses pensées et elle se mit à rire en regardant un Lieutenant à nouveau rouge :

-Tu sais que tu es carrément craquant quand tu rougis comme ça ? Je crois que j'ai bien fait de monter de quoi manger... Oui, je pense que l'excuse passera très bien, vu qu'à mon avis, tu ne seras pas le seul à avoir pris ce temps... Mais la plus belle et désirable femme de Haven te remercie du compliment.

Un sourire radieux inondait son visage de bonheur et ses yeux pétillaient comme jamais. Elle le regarda mettre son pantalon, résistant à l'envie de lui enlever tout de suite, ce qui les aurait définitivement mis en retard. Il vint l'embrasser, elle répondit tendrement, ce qui fit battre son cœur un peu plus fort.

-Mieux que jamais. Et toi ?

Pour l'instant la question de la suite ne se posait pas encore. Feuille ne voulait pas y penser. Elle avait trop peur que ce qu'ils avaient vécu hier s'arrête aujourd'hui et... aussi bizarre que cela puisse paraître, elle ne voulait pas. Alors qu'il se mettait à la recherche de sa chemise, elle admira un instant son torse nu, avant de disposer les bols, les verres et la nourriture sur la table :

-On peut manger maintenant si tu veux.

Debout, près de la table, elle avait terriblement envie de le prendre dans ses bras et de l'embrasser encore. Ce qu'elle fit. Et puis elle se mit à rire :

-Je vais définitivement devenir la cause officielle de ton retard si je continue comme ça...
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #22 le: 16 avril 2014, 18:13:07 »
Fitz avait eu un moment d'absence lorsque la robe de Feuille avait finie à terre. Mais il réussit quand même à reprendre ses esprits. Cependant lorsqu'elle l'embrassa de nouveau, il savait déjà que le combat était peine perdue. Son esprit était perdu ad vitam aeternam, Fitz le soupçonnait même de s'être enfui par la fenêtre.  Grand dieu que cette fille avait un pouvoir sur lui.

 'Craquant quand je rougis ? Si tu continues d'être ainsi avec moi, je pense que tu n'as pas fini de me voir rouge crois-moi.'

Il lui rendit son baiser, et se demanda un instant si le repas ne pouvait pas attendre. Mais non il avait quand même des obligations, pourtant il n'arrivait pas à se décider à la lâcher. Il avait peur que si cela arrivait alors elle disparaîtrait.

'Feuille tu es la meilleure cause de retard dont je pouvais rêver. Et crois moi je suis prêt à être en retard chaque jour qui passe si cela signifie que j'ai passé la nuit à tes cotés'

Il arrivait à le verbaliser. Il ne voulait pas que ce soit le dernier jour, la seule nuit. Il voulait plus.
Le lieutenant semblait penaud, un peu perdu. Elle était là dans ses bras, et tout ce qu'il désirait c'est que cela recommence, encore et encore. Figer cet instant pour qu'il dure.

'Je... Feuille... Je sais bien qu'il n'y avait aucune promesse dans cette soirée avec toi, qu'il n'y a rien d'écrit.... Mais je ne veux pas que tu disparaisses. Je ne veux pas que cela s'arrête quand on aura passé cette porte. Et si ça devait être le cas, alors je commencerai à prier pour que nous ne la passions jamais.'

Il s'écarta d'elle, récupérant sa chemise qui gisait sous le lit. Elle s'était laissée emmenée par lui cette  nuit, et le retour des « héros » au bercail avait sûrement participé à cette état, l'effervescence qui régnait dans Haven à cet instant précis était communicative. Mais pour le lieutenant c'était plus que cela. Peut être pas pour elle, mais lui... Quand il lui fit face à nouveau, son cœur s'emballa, ses mains tremblèrent un instant.

'Je.... Regarde moi je suis complètement perdu... Il suffit que je te vois, que je te regarde, et je ne sais plus où j'en suis. Je ne veux pas t'emprisonner, je te respecte trop pour ca, et si pour toi tout cela n'était qu'une histoire je l'accepterai volontiers mais Feuille ....'

Le lieutenant serra les poings un instant, il disait des choses qu'il n'avait pas pour habitude de dire.Lui le brave guerrier, l'homme de tous les combats, celui qu'on envoyait en première ligne sur les champ de bataille, avait peur.... Simplement peur....

'...Feuille, cette soirée avec toi, cet instant volé, ce petit moment de bien être que tu m'as offert, et je ne parle pas que de la nuit, mais aussi de l'ensemble de ce rendez-vous, je veux qu'il se reproduise. Quand j'ai cru que tu étais parti ce matin, j'ai suffoqué, j'avais perdu quelque chose, j'ai senti comme un vide, je... Je ne sais pas comment l'expliquer.'

Un sourire triste apparut sur son visage. Il aurait voulu hurler qu'il ne voulait pas qu'elle le laisse, qu'il voulait rester avec elle, encore et encore, qu'il voulait la retrouver chaque soir... Qu'il.... Mais tout resté bloqué dans sa gorge, une boule informe de mots vide de sens. Il la voulait juste elle c'est tout.

'Je suis désolé Feuille, je suis navré si je te fais peur, je.... Je comprendrai parfaitement que tu veuilles partir, prendre de la distance. C'est juste que.... Avec toi j'ai été complet un instant. Je devrai te remercier pour cela.'

Il était planté là, sa chemise à moitié boutonnée, l'air perdu d'un enfant qui a fait une bêtise. Tout ce qu'il voulait c'est qu'elle fasse un geste, quitte à ce que ce geste soit celui de lui tourner le dos et de fermer la porte à jamais.
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Feuillemalice

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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #23 le: 16 avril 2014, 21:19:19 »
[justify:1hbq77t1]Cet homme avait le don de la faire fondre à chaque mot qui sortait de sa bouche. Il avait un petit quelque chose de fragile qui lui donnait envie de le prendre dans ses bras. Et une façon de parler, qui la faisait rire et sourire. Elle se sentait... bien. Complète. En sécurité aussi. Confiante. Bref, tout un lot d'émotions qu'elle n'avait jamais ressenti ainsi auparavant.

-Tant mieux, parce que j'adore ça... Plus tu rougis, plus tu me fais craquer...

Elle fut heureuse qu'il ne la repousse pas, au contraire. Elle sentait qu'il n'aurait pas fallu grand chose, pour que le petit-déjeuner suive le même chemin que la veille et que sa réunion passe à l'as. Mais elle ne voulait pas qu'il ait de problèmes à cause d'elle, ou qu'il lui en veuille plus tard, de l'empêcher de faire son travail, son devoir. Elle sourit à son compliment et s'écarta un peu à la fin de sa phrase. Voulait-il dire que ... ?

-Tu veux que l'on se revoit... ?

Il avait l'air d'avoir peur de quelque chose ? Mais de quoi ? Elle comprit lorsqu'il continua à parler. Il exprimait tout haut ce qu'elle n'osait espérer tout bas. Par tous les Dieux, ils étaient absolument sur la même longueur d'ondes et craignaient la même chose... Ah ben, si on les voyait... Il y en a qui se moqueraient bien. Parce que là, l'un comme l'autre, ils pataugeaient. Elle écouta ce qu'il disait, incapable de l'interrompre pour le rassurer, les mots étaient bloqués dans sa gorge, nouée par l'émotion.

Il lui disait des choses si belles. Des mots qu'aucun homme n'avait encore prononcé pour elle. Des mots qui la touchèrent au  plus profond d'elle même. Incapable de sortir un son, elle sentit son cœur se gonfler de joie, de bonheur, d'amour... Et ses yeux se remplirent de larmes qui commencèrent à couler silencieusement, alors qu'elle le regarder s'habiller et qu'elle l'écoutait parler. Lorsqu'il eût fini, elle s'approcha de lui et propulsée par l'émotion, tomba à genoux devant l'homme, levant des yeux brillants vers lui :

-Oh Fitz... J'avais tellement peur que tu ne souhaites plus me revoir. Que pour toi ça ne soit qu'une soirée, qu'une nuit. Pour moi... pour moi aussi, je me rends compte que  c'est beaucoup plus.

Sa voix était enrouée par l'émotion, entrecoupée de sanglots. Elle commençait à comprendre ce qu'il lui arrivait :

-Depuis hier, depuis que je t'ai retrouvé, je me sens étrange. J'ai eu des amants auparavant... Mais jamais je n'ai ressenti cela, jamais je n'ai eu peur de déplaire ou de faire quelque chose de travers, ou jamais je n'ai eu peur de perdre. Mais là, j'ai peur, j'ai eu peur de te perdre toi... Je comprends à présent que ça aurait été une épreuve terriblement douloureuse si mes sentiments n'avaient pas été partagés.

Elle secoua la tête :

-Non tu ne m'effraies pas. Je me sens entière quand je suis avec toi, je n'ai pas peur de ce que tu me fais être et des sentiments que tu me procures. Simplement, je n'avais jamais connu ça jusque là... Alors c'est nouveau pour moi, il faudra me pardonner moi si je fais des fais des faux-pas, si je ne sais pas te montrer correctement que je tiens à toi -parce que c'est le cas-, comme maintenant. C'est à moi de te remercier, de me faire découvrir ce sentiment nouveau qui me remplit de bonheur.

Feuille, les larmes coulant toujours sur ses joues, continua d'une voix plus basse :

-J'ai peur, mais de mal faire, de ne pas être à la hauteur de ce que tu mérites, parce que je ne e sais pas encore faire. Il faudra que tu me guide Fitz, que tu m'aides quand je serai perdue. Mais je veux être là pour toi. Je veux vivre d'autres instants aussi magnifiques ce hier soir, cette nuit ou ce matin, des moments de simplicité et de naturel, d'autre soirées, d'autres réveils à tes côtés.

Elle finit par cinq petits mots, entremêlés dans un nouveau sanglot :

-Je ne veux pas partir...

Dans un geste tendre, toujours à genoux, elle entoura ses jambes de ses bras et posa sa tête contre ses cuisses, des larmes traçant des sillons humides sur ses joues. Elle ne savait pas si elle pleurait de joie, de peur, de soulagement... Tout cela à la fois peut être.[/justify:1hbq77t1]
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Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #24 le: 16 avril 2014, 22:21:39 »
Fitz s'était attendu à toute sorte de réactions. Un départ précipité, des rires de moquerie, un sourire gêné, mais certainement pas à des pleurs.

La jeune femme, le surprenait à chaque fois un peu plus, et là sur le coup il était partagé. Entre la joie de sa révélation, il aurait pu sortir dans la rue en hurlant à tue tête le bonheur d'être lui, et la douleur de la voir ainsi souffrir.
D'une main il prit le menton de la jeune femme, et la releva jusqu'à sa hauteur.

Vraiment ? Tu me demandes à moi de t'apprendre ce genre de chose ? C'est comme demander à un cheval de t'apprendre à tricoter. J'ai autant d'expérience que toi, mais tu sais quoi ? Avec toi je suis prêt à commencer cette nouvelle aventure, à apprendre à tes cotés, et surtout à rester  quoiqu'il arrive à toi.

Il serra la jeune femme contre lui et l'embrassa avec tendresse. Il y avait encore le goût saler de ses larmes, il en essuya d'ailleurs une qui s'écoulait lentement le long de sa joue.

Feuille, je ne te promettrai pas d'être parfait, je ne te promettrai pas de toujours être ce que tu attends de moi, et je ne te promettrai pas non plus d'être moins perdu que toi. Je peux uniquement te promettre de vouloir me lever à tes cotés chaque matin qu'il me restera encore sur cette terre. Par contre si jamais un jour où je suis mort je suis encore à tes cotés, je t'autorise à t'enfuir.

Oui il tentait un peut d'humour pour détendre l'atmosphère, c'était maladroit, de mauvais goût, mais c'était au moins un essai.


Je ne te laisserai pas partir. Mais en attendant, nous avons tout les deux des obligations, il serait peut être temps que l'on s'attaque à ce petit déjeuner

Il embrassa la jeune femme, puis déposa un baiser dans son cou

Avant que ne craque et que je ne m'attaque à toi

Susurra-t-il dans son oreille. Fitz était heureux. Simplement heureux. Et ca franchement... Il pouvait être réprimandé pour ses retards, ou son absence à la caserne il s'en moquait. Il était heureux voilà le seul fait important de cette journée.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #25 le: 16 avril 2014, 22:51:03 »
[justify:2p8vyuvv]Sentant la main de Fitz lui donner une impulsion douce, elle se remit debout, face à lui, tentant d'arrêter ses pleurs petit à petit. Hum. Elle ne s'était jamais laissée aller comme ça avant. JAMAIS. Bon, elle n'avait pas eu de raison de le faire en même temps... Mais pour le coup, elle rougissait un peu de s'être montrée si faible et si vulnérable. Bon en même temps, elle n'avait pas grand chose à craindre de son amant... C'était le simple fait que ça n'était pas une habitude chez elle. Et elle préférerait éviter de devenir une fontaine à l'avenir...

Finalement, l'image du cheval en train de tricoter lui arracha un sourire et même un rire ! VICTOIREUH POUR LE PEUPLEUH ! Ouf, on retrouvait une Feuillemalice à peu près normale. Il était temps.

-Merci... Je ne sais pas trop ce que donnerait un cheval et du tricot, mais on va apprendre ensemble alors. Moi aussi je te promets d'être là avec toi, là pour toi. J'espère qu'on fera un joli pull...

Hum très très fin... Heureusement, le Lieutenant l'embrassa, mettant fin à ses bêtises. Elle répondit au baiser, sentant les dernières larmes s'échapper de ses yeux. Que Fitz essuya avec tendresse. Elle posa alors son front contre le sien, dans un nouveau sourire :

-Je dois être magnifique, les yeux rouges et bouffi et le nez tout rouge aussi... Remarque ça ne doit pas trop changer d'hier en fait. C'est juste l'endroit du rouge qui change.

Mais la conversation redevint un peu plus sérieuse. Ou presque. Elle rentra donc dans son jeu :

-Si ton fantôme revient me hanter, je l'attraperai par l'oreille et le forcerai à réintégrer ton corps pour que je puisse encore vivre plein de journées avec toi !

Un peu plus grave, elle ajouta :

-Je ferai ce que je peux pour être à la hauteur de ce que tu es Fitz, pour te rendre heureux et prendre soin de toi. Je veux également qu'à chaque matin où j'ouvrirai les yeux, je puisse te trouver à mes côtés, pour pouvoir t'admirer encore et encore.

Et puis la réalité les rattrapa. Ils ne pouvaient malheureusement passer leur journée ici. Elle renifla gracieusement et essuya ses joues humides avec ses manches, avant de hocher la tête, un sourire accroché sur les lèvres :

-Oui et puis, le café et le thé  vont refroidir, ça serait dommage... Il faudra remercier Mamie en partant...

Elle ferma les yeux un instant, alors qu'il l'embrassait dans le cou. Et frissonna de désir. Elle lui mordilla le lobe de l'oreille, avant de venir l'embrasser :

-Mais c'est toi qui me fait craquer... Comment je te résiste moi ?

Un sourire taquin et malicieux était revenu sur ses lèvres... Ah ça oui, ça allait jaser au Palais. Mais en fait... elle s'en fichait ![/justify:2p8vyuvv]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #26 le: 17 avril 2014, 17:09:22 »
Le coup du lobe de l'oreille, le baiser qui s'en suivit, et le sourire de Feuille, eut raison du peu de conscience dont Fitz disposait encore. Il libéra une des épaules de la jeune femme encombrait dans des vêtements dont il ne jugeait pas la présence nécessaire, et y déposa un baiser. Sa peau contre ses lèvres était bien le seul déjeuner dont il avait besoin, et surtout envie.

"J'ai bien peur que tout cela ne refroidisse alors. Si tu n'arrives pas à me résister, et que je craque dès que je te regarde, on est parti pour ne pas passer cette porte avant un moment."

Les lèvres de Fitz remontaient dans son cou, effleurant chaque centimètre de  sa peau, serrant la jeune femme contre lui.  

"Mais je pourrai toujours dire que j'ai été obligé d'aller voir une guérisseuse ! Que le rendez-vous était urgent . Une consultation qui ne pouvait attendre."

Et alors qu'il finissait son trajet sur les lèvres de Feuillemalice, le peu de conscience professionnelle qu'il avait encore lui revint.

"Ha non je ne peux pas faire ca... Dieu seul sait que j'aimerai mais je ne peux pas. Tu as tes patients, tu as ton travail, et moi ma qualité de lieutenant fait que je dois être là pour soutenir mon capitaine en cette période troublée."

Il déposa un baiser de plus sur les lèvres de Feuille, recouvrant chastement l'épaule qu'il avait lui même dénudée, avant de se diriger vers la table. Tout en s'éloignant d'elle, il fut surpris à quel point il avait froid quand elle n'était pas serrée contre lui.

"Voyons un peu ce que nous avons là, cela fera du bien de se remplir l'estomac avant d'aller travailler. Et laisse moi te promettre Feuille que je serai entièrement à ta disposition ce soir, je t'appartiens dorénavant, et ce jusqu'à ce que tu me laisses au refuge le plus proche."

Et il espérait bien que cela n'arriverait pas de si tôt. Il pensa un instant au capitaine et à Kalaïd qui devaient sûrement se démener pour expliquer toute la situation de la frontière aux officiels. Il se rappela aussi qu'il faudrait à un instant donné qu'ils repartent tous en guerre. Alors c'était ça cette douleur qui étreignait ses compagnons lorsqu'ils laissaient une personne derrière eux ?
C'était dur de penser à des choses aussi sombres alors qu'il venait de passer un si bel instant. Mais la guerre était là, c'était une réalité.


"C'est fou, tu me manques déjà."

Cette affirmation valait pour maintenant et pour plus tard. Elle lui manquait à l'instant même, la douceur de ses bras, la chaleur de son corps. Elle lui manquerait lors de cette journée, et elle lui manquerait surement encore plus lorsqu'en bon soldat il devrait aller sur le champ de bataille.
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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #27 le: 17 avril 2014, 20:17:31 »
[justify:2d1ya2rj]Feuillemalice crut bien qu'ils étaient partis pour passer la journée au lit... Et envoyer paître tous leurs devoirs du jour. Déjà son désir se faisait fort, presque violent. Si elle s'écoutait, elle lui aurait arraché tous ses vêtements, là, tout de suite. Mais bon... il aurait du rentrer nu au Palais, et ça aurait sans doute été compliqué !

-Non en effet, je crois que cette porte va rester verrouillée quelques temps... Et pour ce qui nous attends sur la table... Ben, t'aimes le café froid ?

Ohlalalala mais qu'avait-elle fait pour être aussi sous l'emprise des lèvres de cet homme ? Bon pas que ça soit désagréable hein. Mais elle perdait toute logique, toute pensée constructive et toute envie de faire autre chose que d'être avec lui...

-Oui tout à fait ! Et moi je dirai que j'avais un soins vital à procurer à un homme important... et que ça m'a pris la journée, c'était une question de vie ou de mort...

Très crédible la Guérisseuse... Heureusement, l'un des deux avait quand même un sens moral un tout petit peu plus élevé que l'autre, parce que sinon, il y en a certains qui auraient fait une drôle de tête ! D'ailleurs, elle secoua la sienne, de tête et embrassa le bout du nez de son Lieutenant.

-Tu as raison... ça serait vraiment pas très correct et très professionnel de notre part. Des gens ont besoin de nous. Et puis, maintenant, on aura plein de temps pour se voir, tous les jours même.

Puis enfin, ils se dirigèrent sérieusement vers le petit déjeuner qui les attendait sagement sur la table. Son ventre se mit à grogner à son tour, signe qu'ils avaient pris la bonne décision. Elle s'assit donc face à son thé et ses tartines, regardant l'homme faire de même, dans un sourire :

-C'est du made in "Mamie", alors que du bon non ?! Et je compte bien te retrouver ce soir ! Et demain soir... Et après-demain soir... Bref, même si je peux t'accompagner au delà d'un refuge, je le ferai !

Elle grimaça intérieurement. Certes, l'armée était revenue hier soir et n'allait pas repartir demain... Mais les nouvelles n'avaient pas l'air très bonnes. La guerre semblait imminente. Feuille n'avait jamais ressenti le manque d'une personne auparavant, mais vu l'état de Thalyana (oui bon, la situation était différente, mais quand même !), ça lui faisait un peu peur... Sa remarque la fit sourire et elle prit sa main pour la porter jusqu'à ses lèvres et y déposer un baiser :

-Ne t'inquiètes pas, je suis là. Je serai là.

Oui la guerre allait inévitablement les séparer. A moins que...

-Tu sais qu'ils ont besoin de Guérisseurs sur le front. Et je n'ai pas grand chose qui me retienne ici... A part toi maintenant. Je pourrais peut être m'arranger pour partir avec vous...

Plus elle y pensait, plus elle se disait que oui, ça serait sûrement le cas. De toute façon, elle serait sûrement partie, vu que les services de Guérisseurs en temps de guerre étaient plus utile sur le front qu'au Palais. Il y avait bien assez de monde ici. Son petit déjeuner était presque terminé, ils allaient devoir partir d'ici peu... Le temps semblait passer tellement vite avec lui...[/justify:2d1ya2rj]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »

Fitz

Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #28 le: 17 avril 2014, 21:12:56 »
Le déjeuner avançait trop vite au goût du lieutenant, il savait qu'une fois le repas fini ils devraient se séparer. Pour une journée certes, mais se séparer quand même, et il ne voulait pas que cela arrive.
Par contre il faillit s'étouffer lors de sa proposition.

Que ferait-il ?


"Que dire à cela ? Tu.... Je...."

Il ne savait plus quoi penser. Les images du front se percutaient dans son esprit, la douleur, le sang, la violence. Les hommes amputés par l'ennemi, et ceux qu'il avait lui même démembré. Il voulait qu'elle soit à ses cotés quoiqu'il arrive, il ne voulait pas la laisser derrière, mais il ne pouvait pas l'emmener là bas. C'était impossible.

"Feuille... Tu n'es déjà pas en sécurité dans Haven, comment pourrai-je ne serait-ce que penser à t'emmener avec moi sur le front ? Je ne pourrais jamais me pardonner si il venait à t'arriver quelque chose."

Se relevant il s'approcha de la jeune femme, et s'agenouilla à ses cotés.

"Et puis.... Et il y a des choses que je ne veux pas que tu vois. Pas les horreurs de la guerre, malheureusement tu les verras que tu sois ici ou là-bas. Des choses sur moi que tu dois savoir, des choses que j'aurai du te dire pour que tu prennes ta décision en ton âme et conscience."

Il poussa un profond soupir. Il fallait qu'il lui explique. Qu'il lui explique, sa hache rougit par ce liquide chaud et visqueux, son visage taché, et la rage... La rage d'un Fitz dans le combat. La rage d'un Fitz lâché sur un ennemi, cette violence dont il était capable.

"Je ne suis pas devenu lieutenant car tel était mon destin de fils de noble, et encore moins pour ma finesse dans les affaires délicates, et encore moins diplomatiques comme tu as déjà pu le constater. Je ne suis pas devenu lieutenant car j'excelle au commandement des hommes comme Beltran, ou que je dispose d'une efficacité et d'une précision redoutable comme Kalaïd, je ne manie pas les armes légères comme eux, je suis un bretteur au dessus de la moyenne, mais loin d'être exceptionnel, je ne dépasserai sûrement jamais le rôle de lieutenant, et ce n'est finalement même pas mon but."

Il prit une gorgée avant de continuer son discours.

"Non je suis devenu lieutenant car on a vu en moi le chien déchaîné que je peux être. Je suis capable de mener un petit groupe d'homme aussi sauvages que moi en première ligne d'un combat et retourner une bataille pourtant perdue d'avance. Je suis capable de massacrer, de torturer. Je suis une force brute, une avancée implacable, c'est pour cela que je suis un bon lieutenant, ces hommes là me suivent et m'écoutent car ils me craignent, et m'ont vu au cœur du combat, ils savent que je tuerai tout homme qui les aura blessé, et que même à 10 contre 1, je continuerai d'avancer, non pas pour la gloire de Haven, mais pour mes hommes, pour qu'ils survivent, et car dans le combat je vis. Tu as pu remarquer l'état de mon corps, tu as vu mes cicatrices, tu connais ma tolérance à la douleur. Elle me permet d'être ce qu'on me demande d'être : le fer de lance. L'homme de devant, le monstre dont l'ennemi cite le nom à leurs enfants pour qu'ils mangent leur soupe. Tu auras dans ton travail à soigner des soldats blessés, amputés, meurtris à jamais, portant des stigmates de cette guerre qu'ils n'auront pas voulu, et tu auras à les soigner ici même à Haven. Moi mon travail est de créer ces blessures chez l'ennemi. Et je suis doué à ça. Mais je ne veux pas que tu me vois rentrer, le visage couvert du sang d'un autre, le corps blessé, mais le sourire au lèvre, ma rage enfin assouvie."

Il tenait ses mains, en tremblant légèrement. Il savait très bien que tout cela pouvait faire peur, mais il était aussi cela. Il était cette violence, ce déchaînement, depuis....

"Je t'ai parlé d'Aed, l'homme qui m'a recueilli, c'est de lui que je tiens cette boucle d'oreille. Aed, été un homme bon, il a été tué et torturé par des bandits alors que j'étais en forêt. Je les ai massacré, et je ne parle pas ici d'une belle mort, rapide et efficace à la point d'une épée fine dans un combat honorable. Non j'étais couvert de sang, le leur et le mien, presque autant que ma hache, j'étais dans un état second. J'ai découvert ce jour là mon don à moi. Et je ne veux pas que tu assistes à cela. Car ça c'est aussi moi. Depuis ce jour là, rien n'a changé. Je reste ce chien de guerre, cet animal lâché par l'armée quand elle a besoin de faire passer un message : La force pure, la violence, l'horreur. La mort. Je suis loin du soldat romantique, du lieutenant propre sur lui."

Il avait quasiment parlé d'une traite, de peur qu'elle ne s'enfuit avant la fin de son monologue, et maintenant il attendait là, à genoux, plantait et perdu. Il ne leur restait que peu de temps ensemble dans cette chambre, il espérait qu'elle ne partirait pas en courant et en le traitant de fou avant la fin. Mais là tout de suite il en était nettement moins sûr.
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »
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Re: [Fitz/Feuillemalice] Un bidasse de sortie.
« Réponse #29 le: 18 avril 2014, 16:04:45 »
[justify:fiul6o02]Hum. L’effet que l’idée de Feuillemalice eut sur le lieutenant la laissa un peu dubitative… Elle ne savait pas trop si c’était négatif ou positif en fait. L’homme semblait hésiter sur quoi répondre. Elle-même avait lancé cette suggestion sans trop réfléchir aux conséquences, à ce que cela changerait dans sa vie, à ce qu’elle pourrait vivre là-bas. Elle attendit donc patiemment qu’il trouve ses mots. Et elle s’attendait un peu à sa première réponse, répliquant à son tour :

-Je comprends, mais tu sais, je ne serais pas sur le front. Et moi je m’en voudrais toute ma vie si tu étais blessé gravement et que je n’avais pas tout fait pour te sauver. Si jamais il t’arrivait quelque chose et que je ne pouvais rien faire à cause de la distance. Et justement, si je ne suis pas en sécurité à Haven, quelle différence cela ferait que je vienne ? Au moins on pourra un minimum veiller l’un sur l’autre.

Par contre, à la suite, elle ne s’y attendait pas trop. Elle fut surprise de le voir se lever et s’agenouiller auprès d’elle. Euuuuuuuuuuuuh il allait pas la demander en mariage là quand même ? Nan parce que ça aurait été un chouilla prématuré un peu. Mais non. Ouf. Ou pas… Qu’est-ce qu’il allait lui dire ? Qu’avait-il donc à « cacher » de si terrible ? Son air était grave et sérieux et elle lui répondit sur le même ton :

-Je t’écoute.

Il avait réussi à l’inquiéter un peu. Même si les sentiments naissants qu’elle avait pour lui étaient toujours aussi forts, si elle se sentait toujours en sécurité près de lui et si elle n’avait pas peur de l’avenir avec lui. En réalité, elle craignait plus le jugement de l’homme sur-lui-même, un jugement dépréciatif, qui le ferait s’en aller. Et ça elle ne voulait pas. C’était hors de question. Mais le Lieutenant avait recommencé à parler.

Feuille l’écouta jusqu’au bout, sans rien dire, attendant patiemment qu’il ait fini. Bien sûr, cela ne la laissait pas indifférente. Mais est-ce qu’elle était effrayée ? Non. Dégoûtée ? Non plus. Elle n’allait pas fuir. Pas après ce qu’ils venaient de vivre, pas avec ce qu’elle ressentait encore entre à ce moment présent. Il venait de se livrer entièrement à elle, lui révélant son côté le plus noir. Il tremblait, à genoux à côté d’elle. C’était paradoxale, cette image de lui féroce, presque haineuse, et la réalité là, un Fitz fragile, à la merci de la Guérisseuse. Elle posa donc une main sur sa joue, en le regardant droit dans les yeux.

-J’ai entendu ce que tu m’as dit. Fitz, on a tous des périodes sombres dans sa vie. Des choses que l’on a faites, dont on n’est pas fier. Plus ou moins graves. Avec plus ou moins de conséquences sur la personne que l’on devient par la suite. La guerre, ce n’est pas rose, c’est moche, c’est terrible, ça ne devrait même pas exister. Mais je ne sais pas si tu t’es entendu. Tu te bats pour sauver tes hommes. Pour les protéger, pour leur rendre hommage. Pas pour le plaisir de tuer. Pas pour jouer avec la vie des gens comme un Dieu. Non, tu es près à risquer ta vie pour l’autre. Même si c’est d’une façon violente, où tu laisses libre cours à ta haine… Ce pourquoi tu te bats, c’est honorable.

Elle fit une pause, avant de reprendre :

-En guerre, les hommes sont violents, personne ne fait de cadeau à l’ennemi. Dis-toi que tu peux mener un groupe d’hommes sanguinaires en première ligne et bien, c’est pareil de l’autre côté. La mort est partout, et la mort, ce n’est pas les petites fleurs bleues dans un champ avec des oiseaux qui gazouillent. La mort c’est le sang, la douleur, la tristesse, la peur. Mais Fitz, ça vaut pour tout le monde ça. Simplement, tout le monde n’est pas égal devant le carnage de la guerre. Certains ont les nerfs plus solides que d’autres, ou un seuil de tolérance à la douleur plus grand, d’autres seront hantés jusqu’à la fin de leur vie par les regards des hommes qu’ils auront tué. Certains rentreront retrouver femmes et enfants, laissant loin derrière eux ce qu’ils auront vécu. Chacun gère cette situation comme il peut. Et si pour toi, cela passe par la violence pendant la bataille, je l’accepte.

Enfin, elle sut le fin mot de l’histoire sur le « vieux  fou ». L’évènement déclencheur. Rien d’étonnant alors, à ce qu’il soit devenu cet homme-là aujourd’hui. Elle conclut :

-Je n’ai pas peur d’aller au front. De toute façon, comme tu as dit, les horreurs de la guerre, je les aurais eues aussi ici. J’ai entendu ce que tu deviens en de telles circonstances. Mais si on doit construire quelque chose ensemble, je t’accepte entier Lieutenant Fitz. L’homme merveilleux avec qui j’ai passé une soirée romantique et une nuit extraordinaire, et l’homme torturé que tu seras sur le champ de bataille. Si tout ça fait partie de toi, alors je l’accepte. Comme je t’ai dit, je ne veux pas que tout ça s’arrête, je veux être avec toi chaque jour, pouvoir devenir ton soutien et ton pilier dans les moments de doutes et de douleurs. Et dis-toi que si un soir, tu reviens le sourire aux lèvres « de la rage assouvie », ce sourire se transformera en sourire de joie de me retrouver vivante et en bonne santé… et de me retrouver tout simplement. Tu ne seras plus seul. Plus jamais.

Sur ces mots, elle l’embrassa longuement.

-Alors, je partirai. Je veux venir avec toi. Et je ferai tout pour. Quitte à m’engager si on refuse de m’envoyer là-bas, ou d’y aller par mes propres moyens. Mais ni toi, ni personne ne me fera changer d’avis.

Oui, la jeune femme était têtue, quand elle voulait. Et là, elle avait décidé que. Donc… Elle espéra tout de même avoir trouvé les mots justes pour rassurer son amant, l’avoir convaincu de la nécessité de l’emmener avec elle. Elle l’embrassa encore une fois, avant de l’aider à se relever.[/justify:fiul6o02]
« Modifié: 01 janvier 1970, 01:00:00 par Guest »