[justify:1spumvwl]La jeune femme profita pleinement de l'étreinte de son amant, comme à chaque fois qu'elle le retrouvait après une journée de travail. Elle hocha la tête dans un petit sourire :
-Oui ça va plutôt bien. L'ambiance est toujours tendue depuis la... le Glas, mais ça commence à s'alléger.
La Guérisseuse savait que Fitz avait été touché par la disparition assez subite du Héraut Aranel et de son Compagnon, que Feuille ne connaissait que peu finalement. Mais cela était toujours une tragédie et voir le point d'effondrement de son aimé l'avait peinée. Elle l'avait soutenu du mieux qu'elle avait pu, se sentant toutefois impuissante contre la douleur provoquée par la mort d'un proche.
Mais cette soirée n'était pas pour raviver les mauvais souvenirs, au contraire et elle le vit claquer des doigts, faisant venir un étalon. Décidément, tout le monde lui obéissait : ses hommes, les enfants, les chevaux... il n'y avait qu'elle ! Un "Oh !" muet de surprise se dessina sur ses lèvres alors qu'il sortait le petit paquet. C'était mignon, on aurait dit qu'il avait été emballé par un enfant. Un air un peu gêné se peignit sur son visage alors que son premier réflexe était de répondre :
-C'est trop gentil Ashke... mais, mais j'ai rien pour toi moi... !
Et puis Feuille vit le contenu du paquet, qui lui arracha cette fois un cri de ravissement alors qu'un grand sourire se dessinait sur ses lèvres. Une fois l'oiseau en bois dans ses mains, elle l'examina sous toutes les coutures, avant de s'exclamer :
-Mais c'est Dryl ! C'est... c'est magnifique ! On dirait que tu as capturé son image, c'est d'une telle précision !
Elle leva les yeux vers le lieutenant, avant de lui sauter au cou et de l'embrasser tout plein de fois :
-Oh oui ça me plaît et même beaucoup ! Merci merci merci merci merci !! T'es génial !
La Verte avait pris garde toutefois à bien tenir l'oiseau, le protégeant de tout et n'importe quoi. Dans sa tête, elle cria "DRYL ! Viens voir !!". Peu après l'oiseau, qui n'était pas loin, voleta jusqu'à eux. Il se posa sur son épaule et celle-ci lui montra la sculpture. Le faucon l'étudia un moment avant de se relever et de gonfler son plumage, tout fier :
Content. C'est beau.
Un sourire toujours jusqu'aux oreilles, la jeune femme confirma à l'homme contre elle :
-Il aime beaucoup aussi. Tu es doué, tu sais ? Mais je me sens bête, j'ai rien pour toi...
Arf, si elle avait su... En même temps, à part masser et soigner, elle ne savait pas vraiment faire autre chose de ses dix doigts ![/justify:1spumvwl]