Rencontre... frappante ! [PV Jolinar]

[Héraut Keryne]

La main posée sur la bouche, Keryne étouffa un léger bâillement qui pointait le bout de son nez... Elle ferma un instant les paupières, profitant de l'air frais et piquant de cette fin journée, le soleil couchant caressant son visage. La servante était de repos pour la journée, et comme elle n'avait pas eu l'occasion d'aller au marché depuis un moment, elle avait décidé d'aller y faire un tour après que la cohue des gens soient rentrés. Enchantée -comme toujours- par toutes les odeurs et couleurs qu'on pouvait y trouver, la jeune fille ouvrait de grands yeux, un sourire épanoui sur le visage.

Il y avait de moins en moins de monde, même certains étals commençaient à remballer, mais plusieurs fois elle s'était arrêtée dire bonjour à quelques personnes qu'elle connaissait. Sortir des murs du Palais lui faisait du bien, ces derniers temps avaient été assez mouvementés, et elle avait mis un moment à se remettre du chamboulement qu'avait provoqué en elle l'Election de Mina. Ses nouvelles fonctions en cuisine l'avaient accaparée, il lui restait des choses à apprendre ! Et puis cette rencontre avec Eoghan... Charmant garçon soit dit en passant, celle de Lisser qui avait encore amené pas mal de questions... Non vraiment, se changer les idées était agréable ! Et puis un temps si clair que celui qu'il faisait... c'était à passer sa journée à l'extérieur !

Se dirigeant vers un stand, Keryne salua le commerçant, un ami de ses parents adoptifs, et acheta quelques fruits et légumes. Puis elle marcha encore un peu, prit une babiole qui lui avait tapé dans l'oeil. Et c'est alors qu'elle se dirigeait pour prendre du pain, que, la tête dans les nuages, elle ne vit pas l'imposante silhouette qui se découpait parmi les autres, lui rentra dedans... Et en tomba sur le postérieur ! Son panier se renversa. Tout en commençant à ramasser ses denrées, la domestique leva la tête et grimaça :

-Pardonnez-moi Sieur, j'espère ne pas vous avoir fait mal, je ne regardais pas devant moi...

[Anonymous]

Jolinar avait décidé de s'octroyer une journée de repos. Vu l'activité de ces derniers jours, ce n'était vraiment pas un luxe. Il avait réussi à accumulé plus d'argent que pas mal de nobles de la cour, et n'avais jusqu'alors jamais songé à le dépenser. Pour une fois qu'il n'avait aucun contrat en cours, et que son commanditaire semblait lui accorder du répit, il avait décidé d'aller flâner un peu en ville. Pour une fois, il sortait à visage découvert. Tout le monde connaissait son masque, et ce masque était en bonne position dans la liste des personnes les plus recherchées du royaume. Cependant, il l'avait quand même dans sa gibecière qu'il portait sur l'épaule. De même qu'il n'aimait pas sortir "tout nu", il avait sur lui une bonne dizaine de lames, juste au cas où... Malgré tout, il n'aimait pas sortir totalement à découvert, et il avait rabattu sa capuche pour plonger son visage dans l'ombre. On ne voyait de lui que sa bouche et son menton.

Il savait qu'en sortant seulement en fin d'après midi, les plus grands étalages du marché seraient déjà parti, mais il préférait éviter la foule. Trop de gens auraient pu le reconnaitre ou douter. Puis la garde était moins présente lorsque les maraîchers s'agitaient pour remballer leur matériel. L'assassin se promenait donc tranquillement parmi les derniers étals, regardant négligemment les bijoux, les tissus, la nourriture. Il s'était arrêté devant un vendeur de fruits et avait acheté une pomme verte qu'il croquait à pleine dents. Il était plongé dans ses rêveries quand il percuta quelque chose de plein fouet. Une petite voix lui révéla qu'il venait de rentrer dans quelqu'un. Une femme plus précisément. Il regarda la jeune femme au sol, le contenu de son panier renversé au sol, l'air embarrassée. Il s'empressa de se pencher pour aider la femme à ramasser ses affaires.

- Je suis désolé mademoiselle. Je ne vous ai pas fait mal j'espère?

Sa voix était suave, chaude, grave et chaleureuse. La jeune femme ne pouvait voir que le bas de son visage. Une mâchoire finement dessinée. Une fine barbe taillée en bouc autours de ses lèvres. Le reste n'était pas visible sous l'ombre que projetait le soleil couchant sur la capuche.

[Héraut Keryne]

Lorsque l'inconnu se pencha avec elle pour l'aider à ramasser le contenu de son panier, la jeune fille put apercevoir un bout de son visage... carré et bien soigné. Keryne trouva tout de suite l'homme mystérieux, sa voix grave et suave rajoutant à son charme. Elle-même avait les joues rosies par l'embarras, des mèches folles s'échappant ça et là de son chignon attaché, un petit air penaud sur les lèvres. Finissant de ranger les affaires éparpillées, elle lui répondit en se relevant :

-Non, je suis tombée doucement, fort heureusement... Mais c'est ma faute, quand j'ai la tête dans les nuages ainsi, je ne regarde pas vraiment devant moi... Et vous ? Vous n'avez rien ?

Question stupide. Vu le poids plume qu'elle représentait, il avait du à peine ressentir le "choc". Elle sourit timidement, et secoua la tête :

-J'ai vu que j'ai fait tombé à terre la pomme que vous dégustiez, permettez-moi de me faire pardonner...

Et la domestique en sortit une nouvelle de son panier, l'offrant à l'homme.

[Anonymous]

Jolinar esquissa un léger sourire quand la jeune femme lui demanda si elle lui avait fait mal. Vu la quantité de métal, de lames et autres instruments de morts qu'il portait sous sa tunique, elle s'était sûrement fait plus mal que lui. Il lui offrit une main secourable pour l'aider à se relever. Comme la majeure partie de son corps, sa main était cachée sous un un gant noir brodé d'or. Sa tenue dans son ensemble était richement décorée et devait couter une fortune. Certainement pas de l'artisanat Valdemaran. Il avait du la faire faire sur mesure à l'étranger. Sa poigne était forte, mais il ne serrait pas trop fort pour ne pas faire encore plus mal à la jeune servante.

- Ne vous en faites pas pour moi mademoiselle.

Son regard, toujours invisible dans l'ombre, détailla Keryne de haut en bas. Il esquissa un sourire plus large encore, dévoilant une rangée de dents étincelantes. Il accepta avec plaisir la pomme qu'elle lui offrit et la fit tourner au bout de son doigt avec une incroyable dextérité avant de la rattraper et de croquer dedans avec appétit. Il attendit d'avaler avant de reprendre.

- Cette pomme est presque aussi délicieuse que le plaisir de vous regarder. Je vous remercie de me l'avoir offerte.

Il fouilla quelque instants dans sa mémoire. Cette femme devait être une domestique, au vue de sa tenue et de ses manières. Elle travaillait certainement au palais, ou dans une maison de nobles. Il se demanda un instant si au cours de l'une de ses missions, il ne l'avait pas croisé. Une pensée amusante lui indiqua que si ça avait été le cas, la pauvre fille serait morte. Il ne risquait donc pas qu'elle le reconnaisse. Ce qui ne l'empêcha pas de garder sa capuche baissée pour camoufler son visage.

[Héraut Keryne]

Surprise, mais néanmoins ravie par la main tendue, Keryne s'en saisit, et remercia l'homme d'un sourire éclatant, époussetant ensuite sa robe... Ah voilà, elle n'avait plus qu'à la laver ce soir, ça lui apprendrait à rentrer comme ça dans les gens... Non mais franchement, on a pas idée... Détaillant le pauvre inconnu qu'elle importunait, elle nota qu'il n'avait pas l'air d'être originaire d'ici, mais cependant avec une bourse plutôt bien fournie, étant donnée la qualité du tissu. La domestique fut heureuse qu'il accepte sa pomme et le regarda, amusée, jouer un peu avec avant de la mordre à pleines dents. Les joues rosissant à sa remarque, elle répondit :

-Je vous remercie Sieur... ? Comment vous nommez-vous ? C'était tout de même la moindre des choses. J'espère qu'elle est fraîche et juteuse, normalement, ce marchand vend toujours de la très bonne qualité !

Remarquant encore une fois le bas de son visage, surtout son sourire... la jeune fille trouva d'un coup que  l'inconnu devant elle tentait de se cacher le visage, afin qu'elle ne puisse pas le garder précisément en mémoire.

-Mais vous avez l'air bien mystérieux... Ne peut-on donc voir vos yeux, qui, je suis sûre, égalent largement votre sourire !

Un clin d'oeil malicieux et taquin était venu compléter le compliment de Keryne... Qui espérait grandement ne pas avoir vexé ou fâché l'homme devant elle !

[Anonymous]

Jolinar esquissa un sourire plus large encore. Il semblait amusé d'entendre la jeune femme l'appeler Sieur. C'était sans doutes la première fois de sa vie que l'on utilisait un tel titre pour s'adresser à lui. Généralement, sans son masque, on ne prenait pas la peine de lui adresser la parole, et avec, on essayait plutôt d'implorer sa pitié. Comme c'était amusant. Comme s'il pouvait faire preuve de pitié quand il avait un contrat en cours. En dehors, c'était autre chose. La preuve, Keryne respirait toujours après lui avoir adressé la parole. Il pris la main de la jeune servante dans la sienne et les effleura de ses lèvres en un parfait baise main.

- Sieur? Ho je vous en prie, pas de formalités de la sorte. Appelez moi donc Jolinar. Cela sera très bien. Et quel est le nom qui viens parfaire la beauté que j'admire?

Son sourire s'affaissa un instant lorsqu'elle lui demanda à voir son visage. Il ne pouvait pas faire ça. Surtout pas ici, au marché. Trop de monde pourraient le voir. Certains pourraient même le reconnaître. Keryne ne semblait pas être une menace pour lui, mais c'était la règle. Personne ne devait voir son visage. Absolument personne. L'anonymat était son nom. Il s'inclina devant la jeune femme en une révérence d'excuse.

- Malheureusement, mademoiselle, je ne pourrais pas vous montrer mon visage. Je souffre d'une maladie assez rare qui m'empêche de profiter de la lumière de Vkandis. J'en deviendrais immédiatement aveugle voyez vous. C'est pourquoi tant que les ténèbres de la nuit ne recouvrent pas le monde, je ne puis exposer mon visage de la sorte.

Vkandis. Une divinité étrangère. Il ne faisait aucun doutes a présent que cet homme n'était pas Valdemaran.

[Héraut Keryne]

Oh, ce mystérieux inconnu était en tout cas galant homme ! La pauvre fille n'avait absolument pas l'habitude qu'on lui prête de telles attention ! D'habitude, ce genre de choses étaient réservées aux Dames de la Cours, au Elèves du Collegia ou aux Hérauts femmes, mais pas aux simples domestiques ! Enfin, elle avait bien connu un ou deux galants, mais ceux-ci étaient de sa condition sociale, de plus cela n'avait été rien de sérieux. Mais cet homme, elle en était persuadée, n'avait rien d'un servant. Ses manières, sa façon de parler, et ses habits prouvaient le contraire. Son nouveau compliment acheva de la faire rougir -décidément, cela devenait une fâcheuse habitude...-, et elle répondit, le gratifiant d'un sourire :

-Enchantée Jolinar. Votre nom n'est point commun, mais très appréciable. Je me nomme Keryne.

Lorsqu'elle vit son changement d'expression, la jeune fille eut peur d'avoir commis une bourde et elle craignit que son interlocuteur s'en offusque et la plante là, mais ses explications lui firent comprendre qu'il ne le ferait pas. Cela lui parut tout d'abord étrange, mais après tout elle n'était pas Guérisseuse, loin de là même ! La servante décida donc de s'en contenter, et de profiter déjà de la vue qu'offrait l'homme en face d'elle. Keryne s'excusa cependant :

-Je vous prie de pardonner ma maladresse. Je comprend tout à fait vos raisons. Mais peut-être voulez-vous que nous trouvions un endroit moins exposé, où vous seriez plus à l'aise ?

Vkandis. Un nom qui ne lui était pas étranger. En fouillant dans sa mémoire, elle se souvint où elle avait lu cela et demanda :

-Seriez-vous Karsite ? ... Hum. Pardonnez-moi encore une fois, voilà que je me refais trop curieuse.

Le soleil commençait à se coucher, et le ciel se teintait de violet-orangé. Frissonnant légèrement, la domestique espéra qu'il accepte sa proposition de trouver un endroit un peu plus calme et moins exposé à la fraîcheur. De plus, même si le nombre de badauds avait considérablement diminué, il y avait à présent les personnes qui, sortant du travail, rentraient chez eux. Et eux restaient plantés là, au milieu de la rue, ce n'était certes pas idéal...

[Anonymous]

Jolinar esquissa un large sourire et se retint d'éclater de rire en voyant l'embarras de la jeune femme. Il pris la main de Keryne entre les siennes.

- Cessez donc de vous excuser Keryne. Vous pourriez me dire bien pire avant de m'offenser. Oui, je suis bien Karsite.

Il vint se placer à coté de la jeune femme et lui offrit son bras, en parfait gentleman. Quel imprudence. Jolinar bon sang à quoi tu jouais? Il serait forcé à un moment d'enlever sa capuche. Et alors? Que ferait il? L'exécuterait il comme il l'avait fait avec tous ceux qui avaient entraperçu ses traits? La laisserait il partir? Mais dans ce cas, elle pourrait le reconnaitre. D'un geste de la tête il chassa toutes ces pensées pour se reconcentrer sur l'instant présent. Au pire, il aviserais le moment voulut.

- Vous avez raison, allons quelque part ou nous serions plus au calme. Peut être me feriez vous l'honneur de m'accompagner boire un verre, si vos obligations le permettent, et si vous ne me trouvez pas trop cavalier?

[Héraut Keryne]

Un petit sourire penaud aux lèvres, la jeune fille se laissa prendre la main, et hocha la tête avant de répondre avec un clin d'oeil taquin :

-Bien, je tâcherai de moins m'excuser dorénavant alors...

Se saisissant de son bras avec un plaisir non dissimulé, Keryne profitait simplement du moment offert. A vrai dire, voilà bien longtemps que l'on n'avait pas été aussi galant avec elle. La domestique entendait donc bien passer autant de bon temps que possible. Tournant donc la tête vers lui pour le regarda, elle répondit, enthousiaste :

-Non, je n'ai pas d'obligation pour la fin de la journée à vrai dire ! Et votre compagnie m'est fort plaisante. Votre proposition me convient tout à fait, je vous laisse cependant choisir notre lieu de destination. Ainsi nous pourrons discuter plus tranquillement, et vous me raconterez Karse !

Décidément, cette fin de journée prenait une tournure bien agréable...

[Anonymous]

Jolinar esquissa un sourire encore plus enjôleur et se mit en route avec Keryne. Il semblait parader, tirant de la fierté de se faire voir en compagnie d'une si charmante jeune femme. Il marcha dans un premier temps en silence, savourant chaque instant de cette promenade. Il semblait bien connaitre le quartier et se déplaçait avec aisance dans le dédale de ruelle. Il bifurqua et entra dans une taverne qui ne ressemblait pas à tous les lieux de beuverie et de débauche de la ville. Celle ci semblait relativement bien tenu. Le sol était même propre. Lorsqu'il entra, Jolinar fit un signe de la tête au tenancier qui le salua avec respect et déférence. D'ailleurs, en regardant bien, la clientèle semblait constituée de tous les voleurs et mercenaires de la ville, et il s'étaient tous levé de leur chaise lorsqu'ils virent Jolinar entrer. Une chose était sure. Maintenant que tous avaient vu Keryne à son bras, la jeune femme n'aurais plus jamais rien à craindre de la pègre de la ville, mais ça, elle n'en savait rien.

Il s'approcha d'une table et tira une chaise pour laisser Keryne s'assoir la première et vint prendre place en face d'elle. Il conserva néanmoins sa capuche rabaissée sur son visage. De toute évidence, il ne voulait pas montrer son visage tout de suite. Tous ces indices mirent sans doutes la puce à l'oreille de la jeune servante. Un homme riche, respecté par la pègre de la ville, une réticence à montrer son visage. Jolinar n'était peut être pas un des nobles de la cour en fin de compte, mais peut être un baron du crime. Mais cela avait il une importance après tout? Cela faisait il de lui un homme différent de celui qu'il était il y a quelques minutes? Le tavernier s'approcha et salua avec respect Jolinar, puis s'inclina devant Keryne. Jolinar regarda la jeune fille et lui sourit une fois de plus.

- Que vous ferait il plaisir de boire ma belle amie?

[Héraut Keryne]

Répondant au sourire de l'homme, Keryne marcha donc à ses côtés avec un plaisir non dissimulé. Jolinar semblait d'ailleurs profiter du moment autant qu'elle, et cela lui faisait chaud au coeur. La jeune fille se délectait de la lumière déclinante, donnant à la ville des airs dorés de partout. Ils croisèrent peu de gens... ou plutôt, on avait l'air de faire en sorte de ne pas croiser leur chemin... Le karsite était-il donc connu par tant de monde ? Haussant les épaules intérieurement, la domestique n'y prêta pas plus attention que cela et continua à avancer. Les jeunes gens passèrent devant plusieurs tavernes -plus ou moins recommandables- avant que l'homme n'en choisisse finalement une. Il avait l'air de connaître bien le Haven qui n'était pas pour les nobles. Ils entrèrent.

Son sentiment se confirma lorsqu'elle vit la plupart des regards converger vers eux, et le salut respectueux, presque craintif ? du tavernier. Cependant, même si les personnes qui composaient la clientèle ne laissaient aucun doute sur leurs activités illégales voir dangereuses, l'endroit était propre et bien tenu, agréable même. Un nouveau sourire naquit face à la galanterie de Jolinar, et la servante s'assit en le remerciant. Elle remarqua qu'il n'enlevait toujours pas sa capuche... Tout cela se connecta dans son esprit, et lui fit penser que peut-être son interlocuteur était certes connu, mais pas par les nobles de la cour... Et que son métier n'avait rien d'ordinaire... Et que peut-être il était recherché par toute la garde même ! Enfin. D'abord, elle avait pour principe de ne jamais juger quelqu'un avant de le connaître. Et puis, elle passait une fin d'après-midi si agréable que si il lui avait voulu du mal, ça aurait déjà été fait depuis un moment. Enfin, elle ne se l'expliquait pas, mais quelque chose chez Jolinar lui plaisait et la poussait à rester pour passer du temps avec lui. Elle se sentait même privilégiée. Elle, une simple servante du Palais... Revenant à l'instant présent, elle réfléchit une seconde et se décida :

-Un thé serait le bienvenu, je vous remercie.

Un petit sourire en coin naquit et la jeune fille décida de le taquiner gentiment :

-Cet endroit fait parti d'un de vos repères, je me trompe ?